30.11.11

A propos du suicide d'un colonel à la retraite

Un colonel à la retraite s'est suicidé devant un monument aux morts pour des motifs idéologiques.

Aussi bien sur le Salon beige que sur "Contre-info" cette mort est mentionnée sans aucune critique et la personnalité du colonel est même magnifiée. Il semble que ce colonel était passionné par l'histoire de l'Indochine française, il a déclaré vouloir se suicider pour protester contre je ne sais plus quelle injustice. La passion est mauvaise conseillère.

Voici ce que j'ai posté sur le site "Contre-info" (je ne sais si mon commentaire ne sera pas censuré) :
Catéchisme de l’Église catholique :
http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P7X.HTM
Catéchisme du Concile de Trente :
http://jesusmarie.free.fr/catechisme_du_concile_de_trente.html
« 2325 Le suicide est gravement contraire à la justice, à l’espérance et à la charité. Il est interdit par le cinquième commandement. »

« (…) défense de se tuer soi-même. nul n’a assez de pouvoir sur sa propre vie, pour se donner la mort quand il lui plait. C’est pour cela que la Loi ne dit pas: vous ne tuerez point les autres, mais simplement: vous ne tuerez point. »
Personne n’a de titre à se suicider. Cela dit paix à son âme, mais ne le désignez pas comme un modèle !"
J'ajoute que, venus au monde sans consultation préalable, nous devons attendre la convocation, qui peut venir à toute heure, pour entrer dans la maison du Père. Appartenant à Dieu, nous n'avons pas de titre au suicide. Notre vie ne nous appartient pas.

Peine de mort et légitime défense

Dans mon post sur la peine de mort, j'ai écrit que la peine de mort se distinguait de la légitime défense en ce que la mort était voulue comme telle dans la peine de mort, alors qu'elle n'était qu'une conséquence éventuelle de la défense dans la légitime défense.

En réalité, et je dois rectifier, la peine de mort et la légitime défense semblent liées. La peine de mort n'est qu'une application de la légitime défense (laquelle, dans le cas de l'autorité, est obligatoire).

Voici ce que dit le Catéchisme de l'Église catholique à ce propos :


2267 L’enseignement traditionnel de l’Eglise n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement de l’injuste agresseur la vie d’êtres humains.

Mais si des moyens non sanglants suffisent à défendre et à protéger la sécurité des personnes contre l’agresseur, l’autorité s’en tiendra à ces moyens, parce que ceux-ci correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité de la personne humaine.

Aujourd’hui, en effet, étant données les possibilités dont l’Etat dispose pour réprimer efficacement le crime en rendant incapable de nuire celui qui l’a commis, sans lui enlever définitivement la possibilité de se repentir, les cas d’absolue nécessité de supprimer le coupable " sont désormais assez rares, sinon même pratiquement inexistants " (Evangelium vitae, n. 56).

La peine de mort en tant que mesure de légitime défense des victimes (légitime défense obligatoire mais uniquement pour l'autorité, selon Evangelium vitæ 55.2) n'est plus justifiée aujourd'hui compte tenu de l'existence de techniques nouvelles rendant la peine de mort injustifiée, au moins dans la plupart des cas et sauf cas d'absolue nécessité.

Reste donc la question pratique : les techniques assurent-elles réellement l'évitement de la récidive criminelle ? A la lecture des récits de faits divers, il semble pourtant qu'en pratique ce ne soit pas le cas. Mais il se peut que 

- soit les techniques en elles-mêmes n'assurent pas l'empêchement de la récidive criminelle
- soit les techniques sont mal appliquées.

La question de la peine de mort me semble s'inscrire dans la question de la protection de l'ordre public. Cet ordre public comprend la sécurité des personnes qui est conditionnée par des mesures rendant les individus dangereux incapables de nuire. Dans ce cadre, on peut se poser la question de la "vraie" perpétuité à laquelle s'oppose la Cour européenne des droits de l'homme mais seulement dans le cas où la perpétuité serait absolue et ne prévoirait aucune dérogation légale. Il est donc théoriquement possible qu'un condamné reste en prison toute sa vie (Lucien Léger est resté 41 ans en prison, mais, selon wikipedia, la jurisprudence de la CEDH le concernant n'était pas définitive et la Grande chambre de la Cour, sans se prononcer, a radié son affaire à sa mort en 2008.à 71 ans, il avait été libéré en 2005 alors qu'il avait 68 ans).

29.11.11

Deux pensées de Benoît XVI sur l'écologie

S'adressant à un groupe de militant écologiste chrétiens d'inspiration franciscaine (intitulé : "Sorella natura", - "sœur Nature"  -), le Pape émet deux idées qui m'ont ému :


"Pensez que le Poverello d'Assise demandait toujours au frère du couvent en charge du jardin...de soigner un beau massif de fleurs pour que les personnes en passant élèvent leurs pensées vers Dieu, créateur de tant de beauté... Bien qu'appréciant les recherches et découvertes scientifiques les plus importantes, l'Eglise n'a jamais oublié de rappeler que notre vraie et profonde identité humaine se comprend mieux dans le respect de l'empreinte du créateur dans sa création... En effet, si l'homme oublie d'être un collaborateur de Dieu, il peut faire violence à la création et provoquer des dommages qui ont toujours des conséquences négatives sur l'homme aussi... Aujourd'hui, plus que jamais, il nous apparaît clairement que le respect pour l'environnement ne peut oublier de reconnaître la valeur de la personne humaine et de son inviolabilité dans toutes les phases de la vie et en toutes conditions. Le respect pour l'être humain et le respect pour la nature ne font qu'un, mais tous deux ne peuvent grandir et avoir leur juste mesure que si nous respectons dans la créature humaine et dans la nature, le Créateur et sa création".  (Extrait d'une dépêche du VIS)


Les fleurs sont un langage pour l'âme humaine invitée à s'élever vers le Dieu créateur des beautés.


Le respect pour l'environnement ne peut être un prétexte à l'oubli de l'homme pour lequel l'environnement est fait (et non l'inverse), mais l'homme gardien de la nature doit l'utiliser en la respectant car elle est une création de Dieu.

Exclu des amis de sainte Jeanne d'Arc


Sur "facebook" j'avais remarqué un groupe intitulé "Avec Jeanne".
 
Ce groupe a pour but  :

"Grouper autour de l’image de Jeanne d’Arc, sainte non conformiste et fidèle jusqu’au feu, des Français, catholiques un peu beaucoup ou… pas du tout qui considèrent que Jeanne d’Arc reste un symbole de la France, de son histoire et de sa foi. UNIR"

Comme je suis d'accord et que je suis catholique et français, mais qu'en le groupe réunit aussi des athées, je ne pensais pas que cela constituerait un problème, d’autant plus qu'être "ami" n'a aucune conséquence véritable, sinon d'exprimer de la sympathie.

Voici la réponse, sèche, que j'ai reçue, une réponse anonyme de "Avec Jeanne", ainsi libellée

Ce n'est pas la peine de me redemander d'être "ami" vous passez votre temps à critiquer ce que nous faisons. nous sommes charitables mais pas maso !
bonne soirée. 

Le message n'est pas signé, mais il émane de l'association. Je croyais que la France était le pays de la raison et non de l'agressivité. Je  ne sais pas en quoi je suis opposé à cette association, je ne vois pas quand j'aurais pu critiquer cette association. Sans doute est-ce parce que je lutte pour les droits universels de l'homme que je suis considéré comme un ennemi. Il faudrait me démontrer que sainte Jeanne d'Arc était opposée à la justice et aux droits universels de l'homme.

On peut lire la liste des personnalités composant le "Comité Jeanne d'Arc". On y trouve un sectaire sédévacantiste (abbé Barthe), une personne comme de Guillebon favorable aux spectacles satanisto-maçonniques et agressif avec les défenseurs des droits universels de l'homme, mais moi je ne suis même pas admis comme "ami" virtuel.

28.11.11

De Ligonnès du sédévacantisme au satanisme anti-talmud

http://www.leparisien.fr/faits-divers/l-etrange-groupe-de-priere-de-la-mere-de-dupont-de-ligonnes-28-11-2011-1742483.php

Écrit à partir d'une lettre de 19 pages écrites par un ancien membre à l'Association pour la défense de familles et de l'individu victime de sectes (ADFI), sur le site du Parisien, sous le lien ci-dessus, on peut lire l'ambiance particulière dans laquelle a vécu la famille de Ligonnès.

On y mêlait le sédévacantisme, au satanisme et à l'anti-talmudisme.

"Dans un fascicule de 19 pages remis aux membres, la religion catholique est décrite comme « une synagogue de Satan » dirigée par un « pouvoir occulte aux mains des juifs talmudistes »."


Donc, la famille de Ligonnès vivait dans une ambiance non seulement non-catholique, mais encore anti-catholique. Lorsque j'ai écrit que Xavier de Ligonnès était probablement franc-maçon, je ne suis en tous cas pas tombé loin, il était athée au moment de sa disparition et, selon mon impression assise sur des éléments objectifs (ses textes et mon expérience), il était probablement  devenu franc-maçon (à moins qu'il ne l'ait été depuis plus longtemps). En tous cas, il n'était pas d'une famille "catholique intégriste". Le comble c'est que cette affaire a été utilisée pour une campagne anti-catholique.


Je suis très reconnaissant au site "jesusmarie.com" de m'avoir permis d'accéder à des textes sur le Talmud qui non seulement ne le critiquent pas, mais encore le considèrent comme un apport à la culture religieuse chrétienne.


Ce qu'il manque à ces gens sédévacantistes anti-talmudistes est une culture des droits de l'homme.

27.11.11

Le pape visite les prisonniers en prison

Selon Vatican information service (du 23 novembre), le 18 décembre le Pape visitera les prisonniers à la prison de Rebibbia. La rencontre se déroulera dans la chapelle dédiée au "Pater Noster".

La prison est un lieu où les détenus (et les gardiens) souffrent, d'une "façon particulière" selon le chanoine Popot.

Justement ou injustement incarcérés, ils ont "droit" à notre visite, au moins en notre qualité de chrétiens. Jésus, lui-même détenu quelques heures avant sont exécution a partagé le sort des prisonniers. Le roi Hérode a détenu son cousin saint Jean-Baptiste pendant longtemps avant le faire mettre à mort.

Jésus nous a demandé de le visiter en prison.

Visiter les condamnés ou les prévenus, qui sont parmi les pauvres de la terre, retenus par leurs frères humains, est une œuvre de miséricorde.

Légitime défense et peine de mort

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/11/la-valeur-expiatoire-de-la-peine-de-mort.html

Sur le "Salon beige", il y a quelques jours les blogueurs faisaient de la publicité pour un article au sujet de la peine de mort dont l'auteur est monsieur "Guillaume Bernard, maître de conférence à l'Institut catholique d'Etudes supérieures".

 Dans cet article monsieur Bernard prétend lier la peine de mort à la "légitime défense" en donnant en références la Somme théologique de saint Thomas d'Aquin. Mais le texte de saint Thomas ne parle que de légitime défense et non de peine de mort.

S'appuyant, selon lui, sur l'encyclique "Evangelium vitæ" de Jean-Paul II, le même auteur prétend que la légitime défense "est un devoir". Or "Evangelium vitæ" ne parle de devoir que lorsque c'est le chef, le responsable d'une société, qui défend les membres de sa société et non en général comme le suggère monsieur Bernard.

La "légitime défense" autorise à causer un dommage à un injuste agresseur, mais non pas dans le but de lui causer un dommage, mais en vue de l'empêcher de causer un dommage injuste. Le dommage infligé à l'agresseur, n'est permis que parce qu'il est le seul moyen, ici et maintenant, de l'empêcher de causer un dommage à autrui. Elle n'est jamais obligatoire, sauf dans le cas de la défense du bien commun par l'autorité légitime. Elle est, certes, possible sans péché, sans faute, mais elle n'est, sauf l'exception ci-dessus mentionnée, jamais obligatoire (catéchisme de l'Église catholique 2265).

Cela n'a rien à voir avec la peine infligée par les tribunaux répressifs. Le but de la peine n'est pas la légitime défense, mais (selon le catéchisme de l'Église catholique n° 2266) :

Soit : but général : 

- empêcher la diffusion des comportements qui violent les droits fondamentaux de l'homme

Soient : quatre buts spéciaux :

1) réparer le désordre introduit par la faute
2) valeur d'expiation pour le coupable (s'il l'accepte)
3) protéger l'ordre public (c'est-à-dire les valeurs qui fondent la vie en société, la vie en commun et non, trop étroitement, la tranquillité publique)
4) apporter une médecine au coupable. Ce but n'est qu'éventuel, il est "dans la mesure du possible".

Monsieur Bernard se perd ensuite dans des considérations théologiques et de spiritualité sur le mystère de la bienheureuse Passion. Mais les considérations théologiques relatives à la foi (catholique ou autres), n'ont rien à faire dans une affaire laïque. C'est la raison qui décide et la raison nous dit que la question de la peine de mort (où la mort est voulue comme telle), est distincte de la question de légitime défense où la mort n'est pas voulue comme telle, mais comme moyen proportionné pour empêcher un dommage.


Note du 30/11/2011 : Il semble que la peine de mort doit être liée à la légitime défense selon le catéchisme de l'Église catholique, en ce sens que la peine de mort peut être et même doit être infligé, si je suis bien le raisonnement dans le cas où il n'y a pas d'autres moyens, en cas d'extrême nécessité, d'empêcher que le crime (je ne vois guère que l'homicide volontaire) ne se renouvelle. Donc la peine de mort doit être envisagée comme un moyen de légitime défense qui peut être obligatoire dans le cas d'extrême nécessité.

Escroquerie à la liberté d'expression

Si je publie un pamphlet dans lequel je dis que les juifs sont des êtres ridicules et que j'illustre mon propos par divers procédés de moqueries, on ne parlera pas de liberté d'expression. Si je monte une pièce sur les mêmes thèmes, on ne parlera pas de liberté d'expression. Si je me moque de la circoncision, de la façon kascher de manger, on ne dira pas que j'utilise ma liberté d'expression.

Et cela sera juste. Car ce n'est pas ma liberté d'expression qui sera en jeu, mais la liberté d'expression des juifs.

Il en est de même pour les spectacles de Castellucci et de Garcia. Personne ne peut prendre à partie une croyance pour la tourner un dérision ou inciter à la violence contre une catégorie de citoyens, de plus avec l'argent de tous. Il n'y a pas de liberté d'expression arbitraire, notamment par la dérision, contre la liberté d'expression d'une croyance. Se moquer d'une croyance, c'est agresser des personnes en ce qu'elles ont de plus cher, c'est de plus inciter à la violence contre un groupe de personnes en raison de leur croyance.

Je ne mentionne pas les droits des enfants violés par Castellucci (droit des enfants à être éduqués au bien et non provoqués à la violence arbitraire.

Ceux qui invoquent la "liberté d'expression" en faveur de "Golgota picinic" ou du spectacle de Castellucci, sont des escrocs à la liberté d'expression.

23.11.11

Vandalisation du crucifix : cela me rappelle deux choses

A la suite de la pièce "Golgota picinic" et qui est une dérision de la Passion, un crucifix a été vandalisé à Wasnes au bac dans la région de Valenciennes.

Cela me rappelle l'affaire du chevalier de la Barre, où un crucifix édifié par la population avait été vandalisé par un adepte du franc-maçon Voltaire. Cela me rappelle que le pape Pie VII écrivait dans sa bulle "Ecclesiam a Jesu Christo" du 13 septembre 1821 que les "carbonari", émules des francs-maçons (à moins qu'ils n'en aient que les adhérents d'une filiale), avaient pour but principal (entre autres buts principaux) :

"de profaner et de souiller la Passion du Sauveur par quelques-unes de leurs coupables cérémonies ;"

Cela me rappelle aussi que la pièce Golgota picnic est montée avec l'argent des contribuables, ce qui double l'attentat contre la liberté religieuse (financement d'une pièces anti-chrétienne avec l'argent des chrétiens, et prise à partie arbitraire et discriminante d'une croyance, en l'occurrence la chrétienne). Tout cela constitue une violation par le gouvernement et les tribunaux des dispositions de "Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme".

Sans doute faudrait-il expliquer que la Passion est totalement inoffensive, que la foi en cette Passion est libre, mais qu'elle n'a rien d'immoral ou de contraire aux droits fondamentaux et universels de l'homme, qu'au contraire elle perfectionne le respect et l'amour mutuel que se doivent les hommes. Ce serait pour l'État un moyen de réparer ses fautes.

22.11.11

Encore un faux sur wikipedia à propos des papes

Dans l'article sur "Philippe Auguste" on lit que ce roi fit expulser les juifs et confisqua leurs biens (selon l'article).

Et l'auteur ajoute :

Cependant, le pape Innocent III condamne quelques activités des juifs en France et exhorte Philippe Auguste dans la lettreEtsi non displiceat en 1205 à les persécuter afin de démontrer la ferveur, avec laquelle il professe la foi chrétienne (en latin: « in eorum demonstret persecutione fervorem quo fidem prosequitur Christianam »)15.


Or le verbe "persecutio", ne signifie pas selon le Gaffiot "persécution", mais 1) poursuite 2) poursuite judiciaire 3) persécution (des chrétiens) Gaffiot p 1159. 


Je traduirais donc " afin qu'elle démontre l'ardeur qu'elle joint à sa foi chrétienne, en la poursuite de ceux-ci." Il s'agit probablement de poursuites judiciaires relatives non pas les juifs en général, mais à certains actes.


Il ne s'agit donc pas d'une demande de persécution et non pas des juifs en général, mais de poursuites de faits allant contre la liberté des chrétiens.


En effet, ce membre de phrase se trouve dans la conclusion  où il n'est plus question des juifs :


[Ad eliminandos Hereticos de regno Francorum potenter insurgas, ne lupos ad perdendas oves sub ovina pelle latentes in terra sua latente permittat regia celsitudo sed in eorum demonstret persecutione fervorem quo fidem prosequitur Christianam"] (entre crochets dans le texte)


Il n'est plus question de juifs, mais d'hérétiques contre lesquels le roi doit se dresser pour les faire sorti du royaume des Francs qui est en son pouvoir. C'est pourquoi, le pape conclut : que votre altesse (s'adressant au roi) "démontre l'ardeur qu'elle joint à sa foi chrétienne, en la poursuite de ceux-ci."


Nous sommes très loin de la "traduction" de wikipedia.


Ce qu'il y a de grave, c'est que ces fausses traduction incitent à la haine des chrétiens et de la papauté en laissant croire à une "persécution" arbitraire contre "les juifs" en général. Alors qu'il n'est pas question de "persécution", ni de juifs en général.

21.11.11

Chambon-sur-Lignon : distinguer deux fautes

1) Dans l'affaire de Chambon sur Lignon s'il est avéré que la personne soupçonnée n'a été détenue de que quatre mois parce que la Chambre de l'instruction de Nîmes avait requalifié le viol sur mineur en "agression sexuelle", elle avait "correctionnalisé" la procédure, contre la vérité des faits que relatent les médias (viol après avoir ligoté la victime, âgée de 15 ans, à un arbre).

C'est pour cela que la personne soupçonnée ne pouvait rester en détention que quatre mois, pas plus (article 141-5 du code de procédure pénale).

2) Mais le placement de cet individu soupçonné d'agression sexuelle, ou plutôt en réalité de viol requalifié tel mensongèrement par la magistrature nîmoise, dans un internat rousseauiste mixte où les adolescents, les week-ends étaient livrés à eux-même dans une ambiance mixte ("Il ne faut pas laisser le feu à côté de l'étoupe" disait les anciens), où circulaient l'alcool et la drogue est une autre faute.

Ces deux fautes ont concouru à l'affreux drame.

D'après un commentateur ("Guiharan") du "Salon beige" la jeune fille victime était inscrite aux "Scouts d'Europe". C'est encore une jeune fille de famille chrétienne de tradition, violée et assassinée. C'est une de plus après toutes celles que "Koopa-Troopa" a signalées. C'est étrange cet acharnement (du sort ?) sur les jeunes filles chrétiennes.

20.11.11

D'Outreau à Chambon sur Lignon

À Outreau les magistrats français (des dizaines) ont maintenu en prison des personnes pour les faire avouer. Ce qui est contraire au droit de l'homme.

À Chambon sur Lignon un individu, mineur de 17 ans, ayant violé une jeune fille de 15 ans, courant 2010 (donc alors âgé de 16 ans), après avoir attaché sa victime à un arbre, est libéré au bout de 4 mois de détention. Plus d'un an après les premiers faits, il n'est pas jugé. Il est envoyé dans un internat mixte et particulièrement rousseauiste où les adolescents étaient laissés en bandes mixtes (garçons et filles mêlés), loin des parents et de toute surveillance d'un adulte.

Aux fous ! Aux fous !

Selon certaines informations, le mise en examen aurait été libéré parce que, les juges de la chambre d'accusation de Nîmes avaient décidé qu'il ne s'agissait que d'un délit (alors qu'un viol avec ligotage en plus est un crime évident). Dès lors, du fait du mensonge des juges, il était impossible de maintenir le mis en examen en détention plus de quatre mois.

La légitime défense est-elle obligatoire ?

La légitime défense – qui est un devoir (Jean-Paul II, Evangelium vitae, 1995, nn. 27, 55 et 57) – ainsi que la sanction pénale ne constituent donc pas une exception à l’interdiction du meurtre puisqu’elles visent non un innocent mais un coupable et que la mise à mort n’est pas le but explicitement recherché mais, simplement, un inéluctable effet (Catéchisme, n. 2263).

Valeur des débats sur les manifestants pro-liberté religieuse


Sous l’impulsion des communistes, le conseil de Paris a qualifié les manifestants pro-droits de l’homme et pro liberté religieuse de « fascisants ».

Un des avantages de l'étiquette de "fascisante" pour les élus hostiles aux droits de l'homme et en particulier à la liberté religieuse, c'est d'instituer des débats extrêmement confus où communistes et auxiliaires catholiques de la répression d’un côté et lefebvristes de l’autre se trompent mutuellement. En dehors des débats et ignorés des médias quelques évêques viennent paternellement dire des choses justes.

Au regard des droits de l’homme quel est le problème ? - Quelles que soient les idées des manifestants et tant que les manifestations restent pacifiques et n'usent pas de violence, ces manifestations sont légitimes devant l’atteinte à la liberté religieuse constituée par ces pièces, de plus (un comble !) financées par le Trésor public sous l'inspiration de la franc-maçonnerie.

Les ennemis de la liberté religieuse (soient les partisans des pièces financées par des vol d'argent commun), profitent grandement de l'importance disproportionnée que prend l'idéologie lefebvriste dans ces manifestations (alors que des athées, des catholiques, des juifs, des musulmans, des protestants y participent). C'est sans doute en cela que l'"Institut civitas" est le complice objectif et probablement involontaire des communistes et des francs-maçons. Car ce qui est en jeu ici ce  sont les droits de l'homme et non la "christianophobie" ou le "blasphème" qu’invoque « Civitas ».

Cependant, pour être juste, il faut préciser que « Civitas » n’est pas à proprement parler « fasciste » quoique un de ses sympathisants (l’abbé Xavier Beauvais) invoque un droit inexistant à la violence. Car alors que, pour les fascistes, la violence était arbitraire et fondée sur une volonté arbitraire de puissance, « Civitas », lui, semble la justifier par des arguments faux. Ce qui constitue une différence de nature entre les deux idéologies. On peut discuter rationnellement (au moins théoriquement) avec les lefebvristes, on ne pouvait le faire avec les fascistes. On peut dire aux lefebvristes : vous manquez de culture, on ne peut rien dire à une volonté fermée aux arguments rationnels.

Objectivement les deux compères (très inégaux en pouvoirs), je veux dire les communistes d’un côté et les  lefebvristes de l’autre, se complaisent à passer devant les caméras en criant d'un côté "fascisants", et de l'autre "défendre le Christ" (ridicule, c'est le Christ qui nous défend), "blasphème" (mais la notion de "blasphème", notion théologique n'est pas dans le débat laïc), "christianophobie" (notion calquée sur celle d'homophobie et d'islamophobie, notion qui fragmente la société), voire tentant de légitimer la violence émanant de particuliers (alors que les manifestations sont non-violentes).

Cependant que les auxiliaires catholiques de la répression communiste crient, eux : " - Vous n'avez pas de mandat". (Sous-entendu de faire de la théologie, d'enseigner la foi catholique ). Ce qui est vrai. L’abbé de la Morandais ajoute : « - Fasciste, tortionnaires. » comme pour bien montrer d’où vient son inspiration et où vont ses sympathies.

Bref, une "belle" confusion entretenue par les médias qui ne titrent que sur les "intégristes", ce qui est faux, mais ce qui profite aux communistes et à leurs complices et, d’une certaines façon… aux « intégristes » qui ne démentent pas.

Seuls les évêques tels que Mgr Centène, Mgr Aillet, Mgr Brincart et sans doute quelques autres que je ne connais pas, disent des paroles justes par lesquelles ils montrent qu'ils ont un cœur, et un cœur paternel, respectueux de la dignité de l'homme et un esprit qui n’est pas formé que de la lecture du « Monde », de l’  « Humanité », de « La Croix » ou de « Présent ». Rendons grâce à la Providence de nous avoir donné de vrais et paternels évêques, de vrais docteurs.

Une leçon à tirer de cette confusion, c'est que la notion de "droits universels de l'homme" est seule à même de fonder le débat laïc. Elle permet de s'écarter des débats maçonniques truqués (car il y a des francs-maçons du côté lefebvristes et ils ne sont certainement pas inactifs).

19.11.11

LBGT et droits de l'homme

L'assemblée générale de l'Organisation de nations unies va terminer sa session le mois prochain.

En octobre Mme Navanethem Pillay, Haut Commissaire de l’ONU pour les droits de l’homme, était intervenue en faveur d'une reconnaissance spéciale des droits des homosexuels, et des "transexuels". Les homosexuels étant des hommes comme les autres n'ont pas de droit spéciaux du fait de leurs pratiques. Ils sont issus d'un homme et d'une femme et n'ont pas demandé à vivre, pas plus que les autres. Le principe d'égalité de tous les êtres humains interdit que des droits spéciaux soient accordés à des catégories fondées sur le comportement.


Le représentant de Organisation de la coopération islamique (OCI) a répondu au haut commissaire avec une pertinence que l'on ne trouve pas habituellement dans les interventions des pays occidentaux. Voici ce qu'il a dit selon le fax de "Catholic family and human rights institute" :


"Le représentant des Emirats Arabes Unis, parlant au nom de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), a déclaré que l’OCI représentait la voix de deux milliards de musulmans dans le monde entier, et fait part de son objection par rapport aux inquiétudes de l’OHCRH concernant « certaines personnes à cause de leurs intérêts et comportement sexuels ». Ce sont des « notions indéfinies dépourvues de tout fondement légal dans les instruments [juridiques] des droits de l’homme ».


Pour les "deux milliards", je pense que c'est exagéré les musulmans étaient 850 000 000 il y quelques années, ils sont rapidement passés à 1 000 000 000, puis à 1 500 000 000, les voilà rendus à 2 milliards. Je ne pense pas que ces chiffres reflètent la réalité.


Mais pour ce qui est de la substance de l'intervention, je suis tout à fait d'accord, les notions de LBGT sont des notions indéfinies. Elles sont non seulement indéfinies dans les textes, mais encore indéfinissables logiquement. Etre "LBGT" n'est pas un attribut de l'homme qui le distinguerait d'un autre homme, ni pour avoir moins, ni pour avoir plus de droits que les autres êtres humains. C'est pourquoi, étendre la notion de "mariage" à l'union de deux personnes du même sexe nie la vérité de l'homme et constitue donc un attentat contre les droits de l'homme et particulièrement contre le droit au mariage reconnu par la "Déclaration universelle des droits de l'homme" (article 16).

Obélix ou Tintin ?


Les Français se divisent en deux classes : ceux qui aiment Tintin de Hergé et ceux qui ne jurent que par Astérix de Goscinny et Uderzo. Monsieur Depardieu vient de confirmer qu'il a opté pour Obélix, contre Tintin.

Tintin représente l'esprit d'ordre et d'intelligence appolinien, Obélix l'esprit dyonisien de négation de la culture.

En ce sens il n'est pas faux de dire que l'univers d'Obélix est l'univers mental "nazi" de l'ivresse dyonisiaque (sans vouloir dire qu'il est "nazi", disons qu'il appartient à un courant ayant abouti, entre autres, au "nazisme"). Les drogués alcooliques et gourmands, cultivant la force animale, sous l'influence des sorciers chamanes, viennent à bout facilement de l'intelligence et de l'ordre.

Tintin, au contraire lutte contre l'alcoolisme, surveille et limite son alimentation et se dévoue gratuitement pour le bien de l'humanité entière dans le monde entier. Il lutte contre le terrorisme, la tyrannie et les forces occultes.

Ce sont les deux esprits qui traversent et divisent la culture européenne depuis plusieurs siècles. (Voir sur ce point Vérité et liberté du cardinal Ratzinger que j'ai commenté en partie).

18.11.11

"Hypocrites, idiots" dit l'un "jeunes sans pasteur"

Mgr Brincard, évêque du Puy en Velay, a publié un communiqué  relayé par perepiscopus sur les prières de rue à l'occasion des pièces violant la dignité humaine et les droits de l'homme :


Ma conclusion sera celle-ci : rassemblés devant un théâtre parisien au cœur d’un douloureux problème, ces jeunes m’ont fait penser à un « troupeau sans pasteur », un troupeau ayant le sentiment d’être laissé à lui-même, voire abandonné. Ce constat m’interroge personnellement : « Comment guider ces jeunes par de sages conseils ? » « Comment les apaiser ? » « Comment éclairer leur courage par de judicieux accompagnements ? » Une chose est certaine : les « sweeping statements », comme on dit en anglais, ne sont d’aucune utilité. Autrement dit, des amalgames regrettables ont parmi leurs effets nuisibles celui d’engager les jeunes sur des chemins semés de périls.


Hem, le pasteur de Paris, c'est le cardinal archevêque. Il est vrai que se faire traiter implicitement d'hypocrites (ceux qui utilisent la religion pour faire de la politique) ou d'idiots n'est pas vraiment d'un pasteur et c'est pourquoi on peut dire que les prieurs de rue sont sans pasteur, sans père. Un "sweeping statement", c'est-à-dire un jugement, un classement péremptoire. Un peu comme si je dis, en substance  : les prieurs de rue sont des "hypocrites" ou des "idiots". L'abbé de la Morandais les traite de "fascistes" et les staliniens, suivis par l'immense majorité des élus du conseil de Paris, de "horde fascisantes", on ne fait pas plus aimables.

Notez que Mgr Brincart fait justice aussi des accusation des professeurs de mauvaise morale qui veulent interdire les prières considérées comme moyens de pression. Cette accusation évoque celle d'hypocrisie à laquelle on peut la relier.


Mgr Brincart, voilà un évêque, parmi quelques uns, qui a du cœur qui est un vrai père.


Mgr Brincart appuie ses explications relatives aux manifestants, uniquement sur la foi catholique, il est aussi possible de faire la critique des pièces et d'approuver les prieurs de rue parce que leur actions sont conformes à la raison.

Un dernier mot : sans doute par prudence compréhensible Mgr Brincart, ne reprend qu'au conditionnel les accusations portées par l'avocat des manifestants. Ce dernier a relevé 200 manquements au droit de la part des juges français et de leur personnel. Cela ne m'étonne pas du tout, si je puis me permettre en qualité d'ancien avocat ayant exercé pendant plus de 30 ans, je sais que c'est vrai. De plus l'avocat est assermenté et exerce une profession prestigieuse. La France n'est pas un État de droit.

Selon "Fides et ratio" la dignité de l'homme est connue par la métaphysique

Les droits universels de l'homme sont fondés sur la dignité de l'homme, sur le fait que l'homme n'est pas "utile".


Voici ce qu'écrit Jean-Paul II à ce propos dans  Fides et ratio (§ 85)


"Dans ce sens, il ne faut pas considérer la métaphysique comme un substitut de l'anthropologie, car c'est précisément la métaphysique qui permet de fonder le concept de la dignité de la personne en raison de sa condition spirituelle. En particulier, c'est par excellence la personne même qui atteint l'être et, par conséquent, mène une réflexion métaphysique." 
La personne humaine est digne parce qu'elle est capable de métaphysique. La personne humaine est capable d'atteindre à la vérité, "à quelque chose d'absolu, d'ultime et de fondateur" (ibidem). Et par là elle est digne d'un grand respect, même si sa connaissance de la dimension métaphysique et métaphysiques est toujours "imparfaite et analogique" (ibidem).

Essai sur "De même nature" ou "de la même substance" ?

Monsieur Madiran critique dans un article publié sur le "Forum catholique" et extrait de "Présent" le missel des dimanches annuel de l'épiscopat  Il cite un passage de ce missel commentant le libellé actuel du "Crédo" qui élimine le terme de "substance" au profit du terme de "nature" pour faire approcher le type d'être de la Trinité :


« Le terme “consubstantiel” : c’est pour décrire [sic] la relation unique du Père et du Fils que ce terme a été introduit dans le Credo par le concile de Nicée en 325, ce qui n’empêche pas qu’il doive [sic] être “traduit” aujourd’hui, le sens du terme “substance” n’étant plus le même. » 


Explicitons les critiques sémantiques et syntaxiques dont je pense qu'elles sont exprimées par les "[sic]" ajoutés au texte par monsieur Madiran :

1) "Décrire ne semble pas approprié car il est impossible de "décrire" Dieu. L'auteur aurait pu écrire plus justement "exprimer", voilà pour la sémantique. 2) Pour la syntaxe empêcher ayant un sens négatif, s'il est lui-même employé négativement, il semble qu'il faut l'indicatif et non le subjonctif: Voilà pour la syntaxe.

Cela dit revenons à la substance de la controverse. La substance (Selon le Trésor de la langue française) est ce qui répond à la question : quelle est cette chose qui existe ? La substance c'est ce qui reste quand ce qui est dit ne fait pas partie des attributs, mais en y ajoutant que l'objet envisagé existe. Les attributs d'un être existant sont contingents,  la substance est immuable. La substance est aussi un être qui existe, à la différence de la "nature" qui reste un mot abstrait contenu dans la définition, mais abstrait de la notion d'existence.

Monsieur Madiran fait observer que dire qu'un fils est "de même nature" que son père n'exprime rien de ce qui est spécial à la filiation divine du Fils par rapport au Père. Dire que le Fils est de même nature que le Père ne serait qu'une banalité. Tous les fils sont de même nature que leur père. Mais ils sont tous deux de substances différentes  parce qu'il n'ont pas la même existence. Dire que Jésus-Christ est de même nature que le Père pourrait signifier qu'il est un Dieu à côté d'un autre Dieu dont il serait le "fils" mais que leur existence ne se confondraient pas. Cependant, comme l'on vient d'affirmer, au début du "Credo", que l'on croit "en un seul Dieu", on peut se rassurer en disant que le danger est écarté de dire qu'il y a deux Dieu. Le risque reste toutefois de ne pas assez dire en disant "nature", car l'affirmation de "même nature" peut paraître discuter ce qui vient d'être affirmé ("Je crois en un seul Dieu") alors que "consubstantiel" exprime quelque chose de précis : le Père est Dieu, le Fils est Dieu et le Saint Esprit est Dieu et il n'y a qu'un seul Dieu existant d'une seule existence mais différent dans les trois personnes. C'est un mystère incompréhensible, ils sont Un dans la substance et trois dans les personnes. Le crédo de Nicée dit que Jésus-Christ est "un seul Dieu", comme le Père est "Un seul Dieu", comme le Saint-Esprit" est un  seul Dieu et pourtant ils sont distincts dans les personnes.

Monsieur Madiran cite encore la rédactrice du commentaire du "Crédo" niant que le mot "substance" ait le même sens que le "substance" du temps de Nicée :

« Le terme “consubstantiel” : c’est pour décrire [sic] la relation unique du Père et du Fils que ce terme a été introduit dans le Credo par le concile de Nicée en 325, ce qui n’empêche pas qu’il doive [sic] être “traduit” aujourd’hui, le sens du terme “substance” n’étant plus le même. »   

Monsieur Madiran conteste que le "changement de sens" ait eu lieu et, de fait, le "Trésor de la langue française informatisé" donne ce sens scolastique, moyenageu.

Jean-Paul II lui-même, dans "Fides et ratio" emploie le terme de "substance spirituelle" en un sens philosophique (ce que l'objet existant est) et non dans le sens courant (sens qui est "ce qui est essentiel")

Partout où l'homme constate un appel à l'absolu et à la transcendance, il lui est donné d'entrevoir la dimension métaphysique du réel: dans le vrai, dans le beau, dans les valeurs morales, dans la personne d'autrui, dans l'être même, en Dieu. Un grand défi qui se présente à nous au terme de ce millénaire est celui de savoir accomplir le passage, aussi nécessaire qu'urgent, du phénomène au fondement. Il n'est pas possible de s'arrêter à la seule expérience; même quand celle-ci exprime et rend manifeste l'intériorité de l'homme et sa spiritualité, il faut que la réflexion spéculative atteigne la substance spirituelle et le fondement sur lesquels elle repose. Une pensée philosophique qui refuserait toute ouverture métaphysique serait donc radicalement inadéquate pour remplir une fonction de médiation dans l'intelligence de la Révélation.


Dans l'encyclique de Jean-Paul II, le sens de "substance spirituelle" est bien le sens scolastique et non le sens courant. Le terme complexe de "substance spirituelle" est employé au sens scolastique de "ce qui a son existence propre" (Trésor de la langue française informatisé v° "substance"). Dès lors que le terme de "substance" est encore employé en ce sens chez Jean-Paul II, on ne peut dire que son "sens [n'est] plus le même". Jean-Paul II dit d'ailleurs dans le même passage qu'une philosophie qui refuserait "toute ouverture métaphysique" ne pourrait être employée pour servir de "médiation dans l'intelligence de la Révélation." Ce qui condamne l'usage d'une philosophie récusant le terme de substance tel qu'il est employé par le Credo de Nicée. Même si ce terme est supprimé depuis cinquante ans (selon monsieur Madiran), en réalité sous l'influence de cette philosophie et sous prétexte que le sens du mot aurait changé jusqu'à le rendre incompréhensible ou susceptible de causer des erreurs.

Ouverture des archives de la pénitencerie, oui, mais...

La "pénitencerie apostolique" ouvre une partie de ses archives pour la période allant de 1410 à la fin du pontificat de saint Pie X (août 1914).

Déjà des archives avaient été ouvertes aux spécialistes en 1988. Une deuxième tranche est ouverte, elle concerne soit des documents relatifs au fonctionnement du dicastère (les dicastères sont des organismes délégués par le Pape et ayant pour mission de régler des affaires en son nom). Le dicastère de la pénitencerie est le plus ancien selon "zenit".

Selon la même dépêche de "zenit", ces documents concernent la comptabilité du discastère, les suppliques concernant les "dispenses matrimoniales" (je pense les dispenses concernant, par exemple, les cousins voulant se marier entre eux).

Tous ces documents concernent exclusivement des affaire de "for externe", jamais des affaires de for interne.

Les documents de "for interne", sont les affaires de conscience. Ces affaires de conscience semblent concerner exclusivement les cas soumis par les confesseurs au Siège apostolique. Des cas d'absolutions ou d'excommunications réservés au Saint Siège, comme par exemple, profanation de l'eucharistie ou absolution donnée par le prêtre complice à son complice, ou violation du secret de la confession  Les documents relatifs à ces matières resteront secrètes, même après tant de temps ! La confession pose des problèmes spécifiques et doit rester secrète pour toujours, au moins jusqu'au jugement dernier  (et peut-être après...). On peut se demander pourquoi ces archives ne sont pas détruites puisque, pour les plus anciennes au moins, non seulement tous les acteurs sont morts, mais encore plus de vingt générations se sont succédées sont, toutes et intégralement, entrées dans leur éternité. On peut imaginer que ces archives servent à la formation des actuels et futurs pénitenciers.

17.11.11

Dessin très expressif sur les "intégristes" et les "citoyens"

http://boutin2012.fr/2011/11/17/clin-doeil-intgrisme-catholique

Sous ce lien, signalé par le Salon beige, un dessin très pertinent.

Un bon dessin vaut mieux qu'un long discours.

Rome veut traîner Benetton devant le tribunaux

COMUNICATO DELLA SEGRETERIA DI STATO
La Segreteria di Stato ha incaricato i propri legali di intraprendere, in Italia e all’estero, le opportune azioni al fine di impedire la circolazione, anche attraverso i mass media, del fotomontaggio, realizzato nell’ambito della campagna pubblicitaria Benetton, nel quale appare l’immagine del Santo Padre con modalità, tipicamente commerciali, ritenute lesive non soltanto della dignità del Papa e della Chiesa Cattolica, ma anche della sensibilità dei credenti.
[01615-01.01] [Testo originale: Italiano]

Traduction personnelle et non autorisée (1 addendum de 16 heures 30) :

"Communiqué de la Secrétairerie d'État du 17/11/2011 : 
La Secrétairerie d'État a chargé ses propres hommes de loi d'entreprendre, en Italie et à l'étranger, les actions opportunes aux fins d'empêcher la circulation, aussi par les mass media, du photomontage, réalisé à l'occasion de la campagne publicitaire Benetton,  dans laquelle apparaît l'image du Saint Père, selon un mode que l'on doit considérer comme portant atteinte à la dignité du Pape et de l'Église catholique, mais aussi à la sensibilité des croyants."

On notera que la Secrétairerie d'État n'invoque pas le sacrilège qui pourtant pourrait être invoqué. Mais l'action judiciaire envisagée étant laïque, il me semble que seules des notions laïques peuvent être invoquées devant les tribunaux laïcs.

Autre sujet connexe : la publicité de "Citroën" montant des religieuses traitées en personnages ridicules sont aussi des sacrilèges pour lesquels les laïcs doivent invoquer l'atteinte à leur sensibilité. Pour les catholiques, en effet, les religieuses sont des personnes spécialement consacrée à Dieu et comme telles, sacrées.

(1) Voici la traduction par Vatican information service :


Aujourd'hui, en début d'après-midi, la Secrétairerie d'Etat a diffusé le communiqué suivant: "La Secrétairerie d'Etat a chargé ses avocats d'entreprendre en Italie et hors d'Italie les démarches nécessaires pour bloquer la circulation, y compris médiatique, du photomontage utilisant l'image du Saint-Père. Cette publicité commerciale Benetton constitue une atteinte à la dignité du Pape et de l'Eglise catholique, ainsi qu'une offense à la sensibilité des fidèles".
OP/                                                                        VIS 20111117 (170)  

Jean-Marie Dessaivre pour Golgota picinic

Le "directeur de la communication" du diocèse de Toulouse prend à partie les chrétiens à propos de la pièce "Golgota picnic". Selon lui en effet, cette pièce critique à bon droit les chrétiens qui auraient fauté en invoquant Dieu :

 "On peut se demander quelle image avaient de Dieu ceux qui, par le passé, ont massacré et pillé en son nom. Si Rodrigo García provoque tant de passions, c'est peut-être qu'il met le doigt là où ça fait mal"


On ne saura pas ceux que Jean-Marie Dessaivre (citation extraite d'un article du "Point") désigne lorsqu'il parle de ceux qui ont commis de mauvaises actions "au nom de Dieu". Car que des croyants aient commis des péchés parfois graves, personne ne le conteste, mais il semble bien que ce soit "en son nom" qui pose la vraie question.


De plus il ne s'agit pas de cela, et qu'il prenne garde qu'en prenant la défense de cette pièce discriminatoire, il ne se compromette dans ce qu'il reproche aux générations précédentes. Sans aller jusqu'à "piller ou massacrer", il peut très bien encourager ceux qui, ayant vu cette pièce, iront piller les églises ou massacrer les chrétiens comme cela se pratique déjà dans d'autres parties du globe (pour le pillage des églises il est devenu un événement courant en France). Et lui aussi, comme employé payés par les cotisations des fidèles, il fait ses déclarations au nom de Dieu.


Moi que ne parle qu'au nom de l'humanité et de la raison, comme c'est mon droit, je ne lui reconnais pas le droit à attaquer les manifestants obliquement comme il le fait.

Golgota picnic, les vrais défenseurs de la liberté

La pièce "Golgota picinic" est une pièce prenant à partie la foi chrétienne pour la tourner en dérision et la critiquer arbitrairement. Selon les vidéos que l'on peut voir sur Internet, ce spectacle comprend une scène où un joueur de piano entièrement nu joue devant le public. C'est contraire à l'hygiène, le fondement de l'individu étant vecteur de eschirichia coli.

Mais de plus voici comment le parti chrétien-démocrate décrit la pièce (extrait) :

La pièce Golgotha Picnic se présente comme « une crucifixion tragique et trash, [] l’artiste démontre avec toutes ses armes que l’iconographie chrétienne est pour lui l’image même de la terreur et de la barbarie ». Le Christ y est considéré comme « el puto diablo » et comparé à un terroriste. D’autres symboles chrétiens sont parodiés et piétinés au long de ce spectacle, conçu de bout en bout comme une violente attaque de ce que les chrétiens ont de plus sacré. Le synopsis de la pièce l’annonce lui-même.


On voit que le débat n'existe pas. Notre-Seigneur Jésus-Christ est outragé gratuitement par des insultes gratuites vomies par l'enfer. Il y a abdication de la raison humaine. Et cette raison humaine est universelle, et c'est elle qui fonde les droits universels de l'homme. Le crucifix est un message d'espoir pour l'humanité entière, du moment que Dieu s'est sacrifié, Il nous aime, c'est le sens du crucifix.

Sur le plan des droits de l'homme, vue la liberté de religion et d'expression de la religion et de la foi, cette pièce constitue un attentat contre les droits de l'homme et est contraire à l'article 1er de la Constitution. Il aurait été licite de discuter certaines théologies (à condition qu'il y ait véritable débat, non thèse assénée unilatéralement), mais il n'est pas licite d'insulter et d'outrager gratuitement une personne que des milliards d'individus ont vénéré et vénèrent comme Dieu. C'est un outrage à la liberté d'expression.

Il faut lire et méditer l'article 30 de la Déclaration universelle des droits de l'homme :

Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un Etat, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d'accomplir un acte visant à la destruction des droits et libertés qui y sont énoncés.

On note une nouvelle fois que la "Ligue des droits de l'homme", milite contre les droits de l'homme.

Or cette pièce est subventionnée. Donc, c'est encore pire car les autorités étatiques, violant leur mission se font partisanes et volent l'argent de tous.

Les manifestants avaient avec eux une fanfare. Eux, ils faisaient de l'art et réjouissaient les cœurs. Ils étaient absolument inoffensifs. Car la musique réjouit les cœurs et évoque le paradis où nous sommes tous appelés.

Prières pour la vie par SOS Tout petits

Des prières pour la vie, sont organisés par SOS Tout petits.

Cette organisation est animée par des lefebvristes. Je ne suis pas moi-même lefebvriste. Le lefebvrisme illustre bien le mot de Nietzsche "Choisis bien ton ennemi, car tu finiras par lui ressembler." Sans être ennemis des musulmans, les lefebvristes semblent avoir  acquis un certain nombre des défauts de l'islam : confusion du domaine laïc et du domaine religieux, récusation des droits universels de l'homme (pour des motifs spécieux), refus de l'égalité fondamentale des êtres humains quelles que soient leurs fois ou leurs actes, refus de la dignité fondamentale de tout homme etc. Mais ces questions sont très subtiles et je comprends que l'on s'y perde, d'autant que, même si la liberté religieuse est un droit naturel, toutes les religions ne se valent pas, même si elles ont toutes à se purifier, ce qui constitue un nouveau dédale dans lequel les esprits peuvent facilement s'égarer. Je ne leur jette donc pas la pierre.

Cependant malgré mes divergences de vues avec les leur, en l'occurrence, par leurs prières, ils se battent courageusement et aux risques de leurs santés, de leurs fortunes et de leurs réputations pour les tout-petits qui ne peuvent se défendre et n'ont pour eux que des personnes désintéressées. Je les admire.

Leur cause, en l'occurrence, est juste. Ils ne peuvent espérer le soutien du clergé catholique dont une bonne partie les hait et les traite de "fascistes" ou d'hypocrites n'invoquant la religion que dans un but politique, ou d'"idiots" etc. Ce qui constitue d'horribles calomnies ou des injures gratuites. Ils m'en sont donc d'autant plus sympathiques.

Dès lors, comme je distingue le parti de la cause qu'il défend, je suis tout à fait d'accord avec les prières publiques pour les enfants en danger de mort, pour les mères dénaturées, pour les avorteurs inhumains.  Je soutiens donc ces prières.

On peut retrouver les références des différents rendez-vous dans leurs sites ici. On peut évidemment participer à ces manifestations même si l'on n'est pas lefebvristes, ni catholique, ni même croyant d'aucune religion.

On fera naturellement la part de l'idéologie lefebvriste dans leur propagande en ne considérant que la défense des droits universels de l'homme, dont le droit à la vie est la condition de tous les autres. Je les soutiens tout particulièrement parce qu'ils défendent les droits des tout-petits qui n'ont même pas la parole, qui ne peuvent même pas pousser un cri. Ils invoquent pour cela la Vierge Marie "terrible comme une armée rangée en ordre de bataille" (Ct 6,3). Qu'elle les écoute, et qu'elle les protège.

16.11.11

Mgr Le Gall a raison

Les "Étudiants catholiques de Toulouse" ne sont pas mandatés par l'archevêque de Toulouse. Il semble qu'à l'occasion d'une manifestation justifiée contre la pièce anti-droits de l'homme et anticonstitutionnelle "Golgotha picnic" cette association organise une manifestation. L'archevêque tient à préciser que cette association n'a rien à voir avec lui. C'est son droit. Il ne faut pas s'en scandaliser, car il est illicite de se faire appeler "catholique" sans une autorisation des autorités ecclésiastiques.

Le post intitulé "Le cléricalisme voilà l'ennemi" n'est pas pertinent, car il ne s'agit pas de cléricalisme. Le cléricalisme ce serait d'interdire une manifestation justifiée eu égard à la morale commune, pour l'archevêque de se mêler d'une affaire laïque, mais là nous sommes dans le contraire : une association laïque qui vient en utilisant un titre inapproprié se mêler des affaires ecclésiastiques ou faire croire qu'elle est mandatée.

Décès de Mgr Maurice Gaidon

Mgr Maurice Gaidon s'est éteint à 83 ans. Il fut un évêque français debout. L'abbé Laguérie sur son blog raconte que cet évêque a "imposé les mains"  à certains prêtres de l'Institut du Bon Pasteur lors de leur ordination.

Il a été très sensible au divorce entre le discours de l'épiscopat et le drame français.

Voici un extrait de ses mémoires retranscrit sur le "Forum catholique" :



""J'ai vraiment l'impression que la persécution subtile qui s'exerce à notre encontre par médias interposés nous a conduits à passer du "triomphalisme" de la conviction énoncée à l'énoncé timide de la proposition murmurée. Nous n'aimons pas sortir d'un ton conciliant et recherchons avant tout le réconfort d'un consensus mou dans les domaines les plus sensibles comme le sont les problèmes de morale conjugale et les questions de bioéthique." (p.164). Mgr Gaidon dit avoir "très mal vécu la réforme liturgique imposée au détour d'un dimanche et avec un autoritarisme clérical insupportable". Il cite "le passage en force à la langue vernaculaire, la nouvelle disposition de l'autel, la place et le rôle du célébrant, la mise sur le marché de chants liturgiques composés à la hâte…" (p.152).
Editions de l'Emmanuel, 172 p., 15 €. »

Étant d’une génération pour laquelle l’Internet n’est arrivé qu’à soixante-dix ans passés, il n’a probablement pas pu profiter des prodigieuses facilités de cet instrument. Il aurait pu à l’époque de cette révolution menée contre le droit naturel et les droits de l’homme, s’informer, comparer les textes et protester en vertu du droit à la liberté religieuse contre cette introduction par des voies terroristes d’une nouvelle liturgie, ou plutôt contre l’effacement arbitraire mais imposé avec violence, d’une liturgie approuvée par des dizaines de papes. Je dis « terroriste » car il s’agissait d’une terreur par l’enfer. Le discours était en substance :  « Si vous n’éliminez pas l’ancienne liturgie, vous êtes damnés ; schismatiques = péché mortel. » Il faudra quelques jours aussi revenir sur cette théologie terroriste dont certains courants ont bien profité et profitent encore. Le Pape actuel a condamné cette théologie dans « Spe salvi ». Un deuxième point d’appui de cette révolution sans fondement était la réduction en « esclavage » des fidèles par le haut clergé. Il faudra aussi revenir sur cette théologie de l’esclavage du peuple par le clergé. Je dis « esclavage » parce que le discours sociologique est la négation arbitraire des droits du peuple et du bas clergé (prêtres, moines et moniales). Mgr Gaidon a en outre dénoncé la mise en esclavage d’une partie de l’épiscopat par des meneurs, eux-mêmes évêques. Ce qui, dans un sens, est encore plus étonnant.

Je ne connaissais pas du tout Mgr Gaidon,  Je le recommande à la miséricorde divine, puisque nous avons tous besoin de miséricorde. Et je dis avec ferveur cette prière des psaumes pour le repos de son âme :

Ps 111,7. Le souvenir du juste sera éternel; * il ne craindra pas d'entendre rien d'affligeant. Son cœur est disposé à espérer au Seigneur.
Ps 111,8. Son cœur est affermi; * il ne sera point ébranlé, jusqu'à ce qu'il contemple ses ennemis avec mépris.
Ps 111,9. Il répand ses largesses, il donne aux pauvres.  Sa justice demeure dans tous les siècles. * Sa puissance sera élevée dans la gloire.
Ps 111,10. Le pécheur le verra et s'irritera;  il grincera des dents et séchera de dépit; * le désir des pécheurs périra.

http://magnificat.ca/textes/at23_ps.rtf

Requiem æternam dona eis Domine et lux perpetua luceat eis. Donnez-leur le repos éternel et que la lumière perpétuelle les éclaire.

15.11.11

Évangélisation, oui, prosélytisme, non


L’évangélisation, oui, le prosélytisme, non. Lorsque nous manifestons avec des musulmans et des athées contre l’avis de l’évêque, nous évangélisons. Et nous évangélisons sans doute plus que si nous discutions théologie apologétique et que nous amenions notre interlocuteur, plus ou moins troublé, à assister à la messe tous les dimanches et à se faire baptiser.
Mt 23,15. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un prosélyte, et, après qu’il l’est devenu, vous faites de lui un fils de la géhenne deux fois pire que vous.
http://magnificat.ca/textes/nt01_mt.rtf
Notre-Seigneur n’est pas en faveur du prosélytisme, d’ailleurs condamné récemment par Benoît XVI.
Naturellement si quelqu'un veut se faire baptiser, c'est tout à fait légitime, il ne fait qu'user de son droit à la liberté religieuse.

Lumen gentium contre le cléricalisme et le laïcisme


 « Lumen gentium » § 36 in fine contient une condamnation symétrique très intéressante du laïcisme et du cléricalisme :


« De même, en effet, qu’il faut reconnaître à la cité terrestre, légitimement appliquée aux soucis du siècle, le droit d’être régie par ses propres principes, de même, c’est à juste titre qu’est rejetée la doctrine néfaste qui prétend construire la société sans aucune considération pour la religion et s’attaque à la liberté religieuse des citoyens pour l’éliminer [116].  »


http://www.vatican.va/archive/hist_councils/ii_vatican_council/documents/vat-ii_const_19641121_lumen-gentium_fr.html

Il résulte de ce texte qui condamne le cléricalisme et le laïcisme, que les homme, même les chrétiens, ont une autonomie et doivent avoir leur propres principes (ce qui n’est pas rien). Mais il est non moins vrai que les lefebvristes de l’institut « Civitas », incapables pour l’instant de saisir ce qu’est la laïcité et la juste autonomie des affaires du siècle, donnent aux évêques agressifs avec eux, des bâtons pour les battre en voulant, par exemple : « défendre le Christ » (sic !), lutter contre la « christianophobie » et le « blasphème ». Ces évêques hostiles aux droits de l’homme (comme ils le prouvent dans cette affaire Castellucci) ont alors beau jeu de faire observer qu’eux seuls peuvent enseigner la théologie. Le débat est donc extrêmement confus du fait des lefebvristes et de ces évêques hostiles aux droits de l'homme et à la laïcité. Mais, selon moi, les manifestants combattent (pour les lefebvristes : malgré leurs mobiles), un bon combat, celui des droits de l’homme et des droits de l’enfant et ceux qui se font des auxiliaires de la répression mènent un combat immoral, utiliseraient-ils des arguments vrais.

La manipulation par les citations tronquées de "Lumen gentium" à propos de Mgr d'Ornellas et autres

Sur le site "Nouvelles de France" un fil abondant est consacré à une "tribune libre" de François-Xavier Péron. représentant de l'Institut "Civitas". Monsieur Péron dans sa tribune libre laisse libre cours aux habituelles confusions des lefebvristes. Leurs ennemis profitent des failles de leurs raisonnements.

L'un d'eux, probablement franc-maçon ou inspiré par les francs-maçons car le procédé les dénonce, a eu l'idée d'aller chercher dans "Lumen gentium 27 in fine" cette brève citation relative au gouvernements des diocèses par les évêques :

Quant aux fidèles, ils doivent s’attacher à leur évêque comme l’Église à Jésus Christ et comme Jésus Christ à son Père, afin que toutes choses conspirent dans l’unité [97] et soient fécondes pour la gloire de Dieu (cf. 2 Co 4, 15).

Et alors que ce passage est relatif au gouvernement du diocèse, ils en font un absolu, comme si les fidèles devaient être des sortes d'esclaves des évêques (pensée typiquement "libre penseuse").

Voici ma réponse à cette fallacieuse objection :


L’Institut « Civitas », même si je ne suis pas d’accord avec lui, lors des manifestations contre le spectacle de Castellucci, financés avec l’argent de tous, défend les droits universels de l’homme et les droits de l’enfant. Un évêque pédophile ne peut exiger que j’adhère à ses pratiques sous prétexte de « Lumen gentium », parce que avant l’Église, avant la foi catholique, elles sont contraires aux droits des enfants, donc aux droit fondamentaux et universels de l’homme. Donc l’Institut Civitas, et les protestants, et les athées, et les agnostiques, et les musulmans, et les juifs, et les catholiques, tous unis pour les droits universels de l’homme et éventuellement contre l’évêque du diocèse, manifestent avec raison. Parce que c’est leur droit et même leur devoir de créatures raisonnables de le faire, soit de défendre les enfants.

Treize mois de prison pour avoir tué sa chienne !

http://www.francesoir.fr/actualite/justice/nord-un-an-prison-ferme-pour-avoir-battu-mort-sa-chienne-156732.html

Selon le site de "France-soir" un individu qui avait tué sa chienne parce qu'elle même avait tué ses poules a été condamné à 13 mois de prison. C'est bien que les magistrats soient amis des bêtes. Ils auraient pu considérer cependant qu'en France, dans certains cas, tuer un fœtus n'est pas réprimé. On pourrait en déduire que pour ces magistrats une bête a plus de valeur qu'un être humain, ce qui serait probablement les surestimer.

Je ne sais si, amis des bêtes comme ils le sont, les magistrats ont bien considéré qu'envoyer un homme en prison pour de nombreux mois coûtait quand même à la société en le soustrayant à son travail et par le coût de l'emprisonnement.

J'espère que le condamné fera appel, car je me sens très éloigné de la mentalité de ces magistrats. Espérons qu'en appel on reviendra à plus de sagesse. Ce ne sera pas difficile.

14.11.11

Castellucci et l'article 227-24 du Code pénal



"Article 227-24
Le fait soit de fabriquer, de transporter, de diffuser par quelque moyen que ce soit et quel qu'en soit le support un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine ou à inciter des mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement en danger, soit de faire commerce d'un tel message, est puni de trois ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende lorsque ce message est susceptible d'être vu ou perçu par un mineur (…)"


Certains de nos évêques après que d'autres ont honteusement couvert les agissements pédophiles de leurs clergés, viennent maintenant soutenir, défendre des spectacles où des mineurs sont incités, moyennant finances, à se livrer à des activités violentes contre l'image de l'homme. La lapidation à l'aide de projectiles étant une activité dangereuse et vu la suggestibilité des mineurs, ce fait constitue un crime contre l'enfance. D'autre part, des mineurs sont invités aussi à assister au "spectacle" d'un individu âgé déféquant en montrant son anus au public. Ce qui est contraire à la dignité humaine, même si l'individu est consentant, car il est un homme, un être humain.

Ou les mots ont un sens et les agissements de Castellucci, même couverts et loués par un certain clergé, et protégés par le personnel, doivent être réprimés, ou les mots n'ont pas de sens et la "pièce" de Castellucci doit être subventionnée, mais alors, nous sommes dans l'arbitraire ecclésial et étatique.

Le personnel chargé de la répression par le pouvoir Sarkozy-Mitterrand-Mercier, docile aux ordres reçus, a toutefois décidé de poursuivre ceux qui veulent empêcher les commissions de ces délits. Et un certain clergé abominable et leurs auxiliaires laïcs, de droite (de Guillebon) ou de gauche (les anarchistes, les gauchistes) ont décidé de soutenir le personnel et ses maîtres. "Cogne CRS de mon cœur", disent-ils, "Juges, condamnez  ces "idiots." renchérissent-ils derrière le pouvoir et les médias officieux.

13.11.11

Définition de la famille ou le "mariage" homosexuel comme contraire au droit de l'enfant

Voici un extrait de l'intervention du Saint Siège à la XXVIIe session de l'assemblée générale de l'ONU sur l'enfance du 09 mai 2002 :

« En conséquence, le Saint-Siège soutient que les Droits de l'Enfant doivent être reliés aux Droits de la Famille. En tant qu'institution fondamentale pour la vie de toute société, la famille fondée sur le mariage doit être entendue comme le pacte par lequel "un homme et une femme constituent entre eux une communauté de toute la vie, ordonnée par son caractère naturel au bien des conjoints ainsi qu'à la génération et à l'éducation des enfants" (Jean-Paul II, Lettre aux Familles, Gratissimam sane, 1994, n. 17, cf. Code de Droit canonique, can. 1055; Saint-Siège, Charte des Droits de la Famille, 1983, art. 1-3; Déclaration universelle des droits de l'homme, art. 16). »

Il existe bien une définition de la famille et cette définition est reliée aux droits des enfants.

Le même texte condamne l'adoption par un individu isolé ou par des couples non mariés.

Il faut veiller attentivement à ce que les adoptions, tant nationales qu'internationales, quand elles sont vraiment recommandées suivant le principe du "bien supérieur de l'enfant", soient faites par des couples mariés qui offrent de véritables garanties de stabilité, moralité, capacité d'accompagnement et exemplarité, de sorte que les enfants puissent être éduqués de façon appropriée et ne soient pas gênés dans leur développement ou, pire encore, détruits dans leur personnalité. L'intérêt de l'enfant exige, en vue de son développement intégral et harmonieux, qu'il ait un père et une mère, comme nous l'enseigne d'ailleurs la science.

Castellucci, Mitterrand, Mercier et Sarkozy contre les droits des enfants

La "pièce" de Castellucci est présentée au public avec l'aide de l'État, c'est-à-dire avec l'argent de tous. Cela devrait entraîner des responsabilités particulières dans le respect des droits de l'homme et des droits des enfants.

Or voici ce que dit le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels : http://www2.ohchr.org/french/law/cescr.htm

"3. des mesures spéciales de protection et d'assistance doivent être prises en faveur de tous les enfants et adolescents, sans discrimination aucune pour des raisons de filiation ou autres. Les enfants et adolescents doivent être protégés contre l'exploitation économique et sociale. Le fait de les employer à des travaux de nature à compromettre leur moralité ou leur santé, à mettre leur vie en danger ou à nuire à leur développement normal doit être sanctionné par la loi.(...)"

Or, des enfants sont employés à lancer des projectiles contre une face humaine. C'est contraire au disposition ci-dessus recopiées de ce pacte qui a été ratifié par la France.


Petit et triste "jeu" statistique à propos du discours du cardinal Vingt-Trois

Sur "Perepiscopus" Maximilien Bernard s'est employé à opérer un relevé statistique des mots utilisés par le cardinal Ving-Trois dans son discours d'ouverture de l'assemblée plénière de l'épiscopat de novembre 2011 :


"Dans son discours d’ouverture de l’Assemblée plénière de la CEF à Lourdes, le cardinal Vingt-Trois n’a [pas] prononcé une seule fois les mots :
Eglise
Jésus
Christ
Esprit
Quant à « Dieu », il est cité dans une expression familière (...)"

J'ajouterais qu'il a prononcé les mots présentant la racine de "démocrati" ("démocratie", "démocratique") neuf fois. Alors que l'organisation démocratique ne fait pas partie de la Révélation et doit nécessairement et avant tout respecter les droits universels de l'homme et les droits acquis.
J'ajouterais que dans son long discours le cardinal n'a pas prononcé une seule fois le nom commun de "justice" (il a parlé d'"injustice" pour les chrétiens d'Orient).
Et alors qu'il a longuement parlé des élections futures, il n'a pas prononcé les mots de "points non négociables", ni de "liberté de l'enseignement", ni de "mariage", ni de "vie" (sinon dans l'expression "mode de vie"), ni d'"avortement", ni de "contraception".
Il n'a pas non plus prononcé les mots, de "bien commun", de "devoir", ni de"charité", ni d' "amour", ni de "vérité", ni de "Sainte Vierge", ni de "Notre-Dame", ni de "Marie", alors que la réunion se tient à Lourdes... 
"Nous en sommes là", comme le titre monsieur Maximilien Bernard.