30.6.11

Persécuter la franc-maçonnerie ?

Sur le forum de "Témoignage chrétien", grand défenseur, avec Golias, de la franc-maçonnerie, une personne anonyme donne une description de la franc-maçonnerie :

"La franc-maçonnerie est recouverte d’une bonne couche de mystères basés sur le secret, toujours invoqués contre des persécutions éventuelles, hypothétiques, et toujours fantasmées pour se faire peur, mais qui en fait cache les méfaits les plus méprisables à base de sexe, de corruption et d'argent sale."

Si l'on interdisait la franc-maçonnerie, il n'y aurait rien contre le droit naturel. Proxénétisme, corruption, homicides sont trois des colonnes du temple maçonnique ; et ces activités doivent être cachées pour pouvoir prospérer. D'autre part, il est exagéré de dire que la FM n'est qu'une association mafieuse. Elle est cela, mais elle a une "doctrine" : le relativisme et cela suppose donc des "travaux" pour faire adhérer ses adeptes à ses théories et les faire obéir aux ordres arbitraires.

Monseigneur Cattenoz vraiment persécuté, lui, par des militants infiltrés dans le diocèse, relève un fait curieux :

"j'ai demandé à ce que puisse être organisé une table ronde avec des gens de la fondation Lambert, de la Mairie d'Avignon, des Francs-maçons et des chrétiens pour réfléchir sur la polémique soulevée par la photo de Cérano. De manière étrange toute mes références à la franc-maçonnerie ont disparu des interviews. A la septième demande d'interview sur le sujet, j'ai mis comme condition que ne disparaissent pas mes propos sur les maçons."

Malheureusement, Monseigneur ne précise pas si sa condition a été acceptée. Toutefois, tel quel, son témoignage prouve l'étendue de la puissance maçonnique qui par six fois (six fois !) a pu, sans aucune exception, dicter sa loi à six médias différents.

Dans Humanum genus, lue sur le site du Vatican,Léon XIII, déclare :

« Employant à la fois l'audace et la ruse, elle a envahi tous les rangs de la hiérarchie sociale et commence à prendre, au sein des États modernes, une puissance qui équivaut presque à la souveraineté. »


La "souveraineté" est, au sein d'une société politique, le fait de n'avoir aucune autorité supérieure. Elle a donc "presque" la souveraineté, mais je me permets d'ajouter qu'elle veut faire croire qu'elle l'a. Malheureusement pour elle (ou plutôt heureusement pour les francs-maçons), la franc-maçonnerie n'a pas totalement la souveraineté.

Mais elle n'en reste pas moins une société criminelle et très influente selon la doctrine infaillible et irréformable du Pape dans la même encyclique :

"Or, vivre dans la dissimulation et vouloir être enveloppé de ténèbres; enchaîner à soi par les liens les plus étroits et sans leur avoir préalablement fait connaître à quoi ils s'engagent, des hommes réduits ainsi à l'état d'esclaves; employer à toutes sortes d'attentats ces instruments passifs d'une volonté étrangère; armer pour le meurtre des mains à l'aide desquelles on s'assure l'impunité du crime, ce sont là de monstrueuses pratiques condamnées par la nature elle-même. La raison et la vérité suffisent donc à prouver que la Société dont Nous parlons est en opposition formelle avec la justice et la moralité naturelles."
Un jour l'abbé Haughton m'avait déclaré plaisamment que si j'adhérais à la FM, je "gagnerai tous mes procès", corrélativement j'ajoute que si je n'y adhère pas et le fas savoir, je perdrai tous mes procès.

D'où, d'ailleurs, autre corollaire : les droits fondamentaux ne sont pas garantis en France, notamment du fait de la franc-maçonnerie.

29.6.11

Indécent

Le battage médiatique fait à propos de la libération des deux irresponsables ne m'enthousiasme pas.

Les autres otages français toujours détenus illégalement vont tomber dans l'oubli.

63 jeunes français qui ne reviendront pas vivants d'Afghanistan, un nombre encore plus important est revenu mutilés, mais dont les médias ne parlent pas.

Ce bruit fait autour des personnes dont l'attitude a servi de prétexte au financement des assassins de soldats français me dégoûte. Les talibans peuvent aujourd'hui financer leurs achats d'armes pour tuer ceux qui ont libéré ces deux individus qui vont maintenant pouvoir vendre leurs souvenirs et percevoir d'injustes droits d'auteur.

28.6.11

"Réserves justifiées" sur la Déclaration universelle des droits de l'homme

"144 - Nous n'ignorons pas que certains points de cette Déclaration ont soulevé des objections et fait l'objet de réserves justifiées. Cependant, Nous considérons cette Déclaration comme un pas vers l'établissement d'une organisation juridico-politique de la communauté mondiale. Cette Déclaration reconnaît solennellement à tous les hommes, sans exception, leur dignité de personne ; elle affirme pour chaque individu ses droits de rechercher librement la vérité, de suivre les normes de la moralité, de pratiquer les devoirs de justice, d'exiger des conditions de vie conformes à la dignité humaine, ainsi que d'autres droits liés à ceux-ci."

Voilà ce que dit Jean XXIII dans "Pacem in terris" au sujet de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948.

On peut donc invoquer la "Déclaration universelle", tout en sachant qu'elle n'est pas parfaite. On peut l'invoquer pour tout ce qu'elle a de juste.

Comme le Pape ne cite pas les "réserves justifiées", je vais proposer au moins une première réserve :

Article 21

"3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics ; (...)"

Or le fondement de toute autorité est en Dieu et vient de Dieu.

D'ailleurs si l'on fait dériver l'autorité d'une somme arithmétique d'égalités ontologiques, on commet une faute de logique et on réintroduit l'inégalité parmi des égaux.

Car qui a le pouvoir d'obliger un être fait à l'image de Dieu ? Même ses semblables, même groupés et nombreux n'ont pas ce pouvoir. Seul celui à l'image duquel il est fait a ce pouvoir.

Noter tout de même que cette déclaration de 1948 se limite à énoncer que ce sont les pouvoirs publics et non "toute autorité" (donc y compris l'autorité parentale !) comme l'énonce la déclaration de 1789 dans son article 3, fondement de tout les totalitarismes.

"Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément."

Ce qui fait de la "Nation", le seul souverain (c'est-à-dire l'autorité au-dessus de laquelle il n'existe aucune autorité) et qui supprime toute autorité que ne viendrait pas de ce monstre totalitaire. (Cette idée est reprise du "Contrat social" du sinistre Jean-Jacques Rousseau).

La déclaration de 1948 est supérieure à celle de 1789, mais n'est pas parfaite car incohérente. Je pense que ses rédacteurs se sont vus dans l'impossibilité de justifier l'autorité pourtant néessaire à toute société humaine, alors que dans le même temps ils s'interdisaient de parler de Dieu (interdit par les communistes).

23.6.11

De Jeanne-Marie à Marie-Jeanne

On avait fait observer du temps de l'assassinat de Jeanne-Marie que trois autres jeunes filles ou jeunes femmes assassinées étaient toutes de familles traditionalistes.

Je ne sais quelles sont les opinions de la famille de la jeune fille récemment assassinée près de Tournon, mais ayant vu une interview d'un de ses cousins ou oncle réunionnais sur le "Journal de l'Outre-mer" de France 3 s'apprêtant à prendre l'avion pour assister à l'enterrement, je peux dire que la famille est composée de personnes particulièrement sérieuses, comme l'était Marie-Jeanne et de culture raffinée et profondément française (vu le mode d'expression de l'oncle). On sait aussi que Marie-Jeanne était bonne élève et posée et raisonnable et sage.

Une nouvelle fois, et comme par hasard, une jeune fille issue d'une famille de culture française traditionnelle est assassinée alors que cette catégorie de personnes est rare. Mais personne ne le fera observer en dehors d'un certain milieu.

La liberté religieuse attaquée par les libertaires à Saint Éloi

http://imageshack.us/photo/my-images/695/image23uu.jpg/

Signalé par le Forum catholique un acte de vandalisme contre l'église Saint Éloi.

Les lieux de culte, y compris mais pas seulement, les mosquées sont sacrés. En raison de la liberté religieuse, car tout homme a le devoir donc le droit de suivre sa conscience (c'est-à-dire son jugement moral le poussant à rendre un culte à Dieu), il est immoral et juridiquement illicite de profaner les lieux de culte.

Voici un extrait de la Convention européenne des droits de l'homme :

Article 9 - Liberté de pensée, de conscience et de religion
1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites.
2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui.

http://lexinter.net/UE/convention_europeenne_des_droits_de_l'homme.htm

Paradoxal et inquiétant Salon beige

http://www.lesalonbeige.blogs.com/

Sur la même page on peut avoir une intéressante vidéo de l'abbé Pagès. On peut aussi lire un extrait du commentaire de Mgr Cattenoz sur la franc-maçonnerie publié sur le site de "Témoignage chrétien". Mais on peut aussi lire un texte de maître Gilbert Collard, un franc-maçon avoué et un grand admirateur de... Voltaire.

Critiquant la gauche, Collard écrit à propos de ses adversaires comme sa critique était sans réplique possible :
"Ils sont dans le bien universel, dans la vérité (...)"
Or le sophisme maçonnique conclut à l'interdiction pour l'homme de croire être dans la vérité... Prétention d'ailleurs contradictoire puisque celui qui vous l'assène se croit dans la vérité et que c'est en son nom qu'il vous somme de renoncer à vos convictions.

Le Salon beige publie le meilleur et le pire sur la même page.

Mgr Cattenoz en butte à la haine maçonnique

Étant d'une famille très marquée par la franc-maçonnerie je connais un peu les mœurs et l'idéologie maçonnique faite surtout de mensonges, d'amalgames et d'hypocrisie. Ils salissent tout ce qu'ils touchent.

Monseigneur Cattenoz le très surprenant et très courageux évêque d'Avignon a maille à partir avec le journal "Témoignage chrétien" appelé plaisamment : "faux témoignage chrétien". Ce n'est pas étonnant, ce journal est en première ligne pour défendre tout ce qui est contraire à l'Évangile.

Il semble que Mgr Cattenoz a eu l'humilité de publier un commentaire sur l'affaire du Piss-Christ. Voici le commentaire que je n'ai pas réussi à retrouver sur le site de "Témoignage chrétien", le voici tel que je l'ai trouvé sur chrétienté info :

Je sais que votre journal me prends souvent en partie sans jamais m’avoir rencontré. Je me permets cependant de vous signaler à propos de l’exposition Lambert que j’ai été interviewé par six télévision en tenant toujours le même raisonnement: pisser sur le Christ c’est l’insulter, je souhaiterais un débat sur l’intuition créatrice de l’artiste pour savoir si vraiment il a le droit de faire n’importe quoi et enfin, j’ai demandé à ce que puisse être organisé une table ronde avec des gens de la fondation Lambert, de la Mairie d’Avignon, des Francs-maçons et des chrétiens pour réfléchir sur la polémique soulevée par la photo de Cérano. De manière étrange toute mes références à la franc-maçonnerie ont disparu des interviews. A la septième demande d’interview sur le sujet, j’ai mis comme condition que ne disparaissent pas mes propos sur les maçons. Je trouve étrange que la proposition d’un dialogue disparaisse aussi facilement dans la loi du silence franc-maçon! Nous aurons durant le festival un autre spectacle qui posera des questions similaires, nous travaillons déjà à établir un dialogue. Je me demande parfois ce qu’il reste de témoignage chrétien dans votre revue qui juge les gens aussi facilement sans aucune enquête objective. La déontologie du journaliste est-elle de faire dire à quelqu’un ce qu’il a envie de lui faire dire (cf. les propos du pape dans l’avion pour le Cameroun) ou de chercher à rendre compte de la pensée de la personne interviewée. Puisse l’Esprit Saint souffler sur Témoignage chrétien! »



La franc-maçonnerie a une certaine puissance dans les milieux judiciaires qu'elle corrompt, elle en a aussi sur les médias, Mgr nous en fournit la preuve.

19.6.11

Leçon de liberté religieuse et de Christ-Roi

Via le Salon beige, Benoît XVI a donné une leçon de doctrine sociale lors de sa visite à la très catholique république de Saint Marin le 19 juin 2011 :

"La variété des différentes ethnies - Romains, Goths, puis Lombards - entrées en contact les unes avec les autres, parfois de façon très conflictuelle, trouva dans la référence commune à la foi un puissant facteur de construction éthique, culturel, social et, d'une certaine façon, politique. Il était évident à leurs yeux qu'on ne pouvait considérer comme accompli un projet de civilisation tant que toutes les composantes de la population ne seraient pas devenues une communauté chrétienne vivante et bien structurée, construit sur la foi dans le Dieu trinitaire. A juste titre, par conséquent, on peut dire que la richesse de ce peuple, votre richesse, chers habitants de Saint-Marin, a été et est la foi, et que cette foi a créé une civilisation vraiment unique. A côté de cette foi, il faut ensuite rappeler la fidélité absolue à l'évêque de Rome, que cette Eglise a toujours regardé avec affection et dévouement, ainsi que l'attention à la grande tradition de l'Eglise d'Orient, et la profonde dévotion à la Vierge Marie."

L'Église propose le règne du Christ, mais ne l'exige pas. La population en revanche librement et en vertu de sa liberté religieuse choisit le Christ, la doctrine sociale, comme c'est son devoir moral de le faire. C'est pourquoi la civilisation chrétienne englobe un projet politique librement choisi.

En quelques mots Benoît XVI félicite ce peuple de son choix, mais l'Église n'exige aucun privilège et n'impose rien. Nos amis lefebvristes devraient ici trouver peut-être l'occasion de saisir le délicat assemblage des idées politiques de l'Église et pourquoi le Syllabus est fondé sur la liberté religieuse.

Principe de totalité versus droits de l'homme

La polémique se perpétue entre les lefebvristes et les catholiques au sujet du bien commun et des droits de l'homme.

Les lefebvristes disent : l'homme fait partie de la société, or la société est un ensemble d'hommes. Elle est un tout dont l'homme est une partie. Le principe de totalité (qui est un principe de logique et de métaphysique) dit que la partie est pour le tout et non pour le tout pour la partie. Donc l'homme est pour la société et non la société pour l'homme.

Objection : les papes disent le contraire, mais connaissent et approuvent le principe de totalité.

Sans doute pourrait-on trouver la solution à cette apparente contradiction des papes en réfléchissant bien à ce qu'est le bien commun qui est le but de toute société.

Gaudium et spes donne une définition du bien commun :

"le bien commun, c’est-à-dire cet ensemble de conditions sociales qui permettent, tant aux groupes qu’à chacun de leurs membres, d’atteindre leur perfection d’une façon plus totale et plus aisée" (Gaudium et spes 26.1)

Le bien commun est un "ensemble de conditions". Ce seul terme indique que le bien commun n'est pas un but en soi, mais un but au service d'un autre but. Une condition favorable, c'est ce qui permet d'atteindre un but. Le but, c'est la perfection de l'homme dont la société ne peut fournir que des conditions favorables et non fournir le but en soi. Ce but en soi (atteindre la perfection de son être, selon le mot d'ordre de Jésus "soyez parfaits" Mt, 5,48) relève de la liberté de l'homme qui est maître de son destin.

C'est pourquoi la société est au service de l'homme et non l'homme au service de la société. Il faut chasser, bien sûr, l'image qui nous ferait voir chacun vivant comme un parasite, chacun vivant comme un pacha dont les autres hommes sont au service. En justice (égalité des prestations) nous devons tous et chacun participer, selon nos moyens, au bien commun. Nous devons nous aussi nous mettre au service de la société dans la mesure et dans la limite de notre vocation personnelle et transcendante. La vie spirituelle de l'homme est en définitive individuelle et la société ne peut qu'aider son développement par la recherche de bonnes conditions ; Mais Dieu libre et le sujet libre en sont les seuls maîtres, à l'exclusion des autres hommes.

Certes, nous pouvons même sacrifier notre vie pour que nos semblables aient des conditions de vie meilleures, par amour pour eux, mais ce n'est pas malgré notre vocation transcendante, mais en raison de notre vocation transcendante. Nous ne renonçons pas à notre vocation transcendante, nous la réalisons dans ce sacrifice.

C'est pourquoi, ce n'est pas en raison du principe de totalité que l'homme se sacrifie au delà de la justice (hors le cas du militaire qui a fait don de sa vie par promesse) pour l'homme, mais par amour, par accomplissement de sa vocation transcendante (transcendante = qui est d'un autre ordre, qui est d'un ordre supérieur). Le sacrifice d'amour du Christ est à cet égard particulièrement exemplaire. Le Christ que nous devons suivre ne se sacrifie pas en raison du principe de totalité, mais par pur et simple amour :

"604 En livrant son Fils pour nos péchés, Dieu manifeste que son dessein sur nous est un dessein d’amour bienveillant qui précède tout mérite de notre part : " En ceci consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils en victime de propitiation pour nos péchés " (1 Jn 4, 10 ; cf. 4, 19). " La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous " (Rm 5, 8)." (Catéchisme de l'Église catholique)

C'est pourquoi, nous devons écarter une application absolue, ou plutôt écarter absolument ce principe, lorsque nous envisageons la société humaine dans ses rapports avec l'individu humain, car la vocation individuelle de l'homme est première et dernière par rapport à la société politique, car elle transcende la simple fourniture des seules conditions d'une vie morale meilleure à ses semblables. Les deux réalités envisagées sont de deux ordres différents : l'un est de l'ordre de la condition, l'autre de l'ordre du but ultime. Le principe de totalité ne peut, dans la société humaine, que recevoir une application relative et proportionnée à la vocation transcendante de l'homme. En revanche, l'amour, qui n'est pas facultatif, peut nous demander plus pour nos semblables, mais toujours de façon proportionnée au but à atteindre.
C'est pourquoi le respect des droits fondamentaux de l'homme fait partie du bien commun et je dois considérer ce respect comme un élément du bien commun, une condition nécessaire au but qui est la perfection de l'homme. (En conséquence, le texte de De Koninck sur le bien commun me semble erroné, au moins en partie et dans sa conclusion principale).

18.6.11

Les steaks hachés contaminés : l'omerta à la française brisée

Via "François Desouche", je lis un texte de la fondation Brigitte Bardot pour les animaux. Ce texte concerne la souffrance animale, mais aussi la sécurité alimentaire des populations.

Ce texte comporte un volet très important sur la violation des droits de l'homme par les autorités françaises, confirmant que la France ne respecte ni la liberté religieuse (qu'au surplus le sinistre Noël Mamère attaque ouvertement, les lefebvristes sont ainsi en bonne compagnie), ni la liberté de conscience et n'est pas un État de droit.

Le silence des autorités religieuses chrétiennes (catholiques, protestantes, orthodoxes) est aussi consternant s'agissant d'une affaire très importante de liberté religieuse et de santé publique.


Voici un extrait de ce texte que l'on peut lire intégralement sous le lien ci-dessus :

La qualité de la viande et la sécurité sanitaire

La pratique de l’abattage rituel constitue également une importante dérogation aux règles relatives à l’hygiène alimentaire. Le règlement (CE) n° 853/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 fixant des règles spécifiques d’hygiène applicables aux denrées alimentaires d’origine animale prévoit en effet que « la trachée et l’œsophage doivent rester intacts lors de la saignée, sauf s’il s’agit d’un abattage selon un rite religieux ».Or, l’impossibilité matérielle de ligaturer l’œsophage d’animaux qui ont été égorgés peut nuire gravement à la salubrité des viandes. En effet, lorsque l’animal est suspendu pour être éviscéré, une souillure massive du bas de la carcasse peut se produire car il y a épanchement de matières stercoraires en provenance de l’estomac qui s’écoulent à travers la section béante de l’œsophage.

Certains germes d’origine digestive pouvant être très pathogènes pour l’homme risquent ainsi d’être retrouvés dans des pièces de découpe (collier notamment) ou dans des steaks hachés préparés avec celles-ci.

Avec l’abattage rituel, il y a donc un danger potentiel pour la santé humaine, tout particulièrement pour les enfants, les personnes âgées et les populations immunodéprimées.

« Des pratiques liées à la mise en œuvre du rituel d’abattage peuvent avoir des conséquences en termes de salubrité et de sécurité des carcasses. Nous pouvons citer à ce titre le tranchage de la trachée et de l’œsophage qui peut provoquer le déversement du contenu gastrique (voire pulmonaire) sur les viandes de têtes, de gorge et de poitrine. La pratique de la betiqua (inspection dans le rituel casher) peut avoir deux inconvénients majeurs : lorsque la betiqua est réalisée sur des carcasses au sol, la peau de l’animal peut être souillée. Ensuite, on note que la boutonnière réalisée en vue de l’inspection des viscères peut provoquer une fragilisation des attaches des viscères et un risque accru d’éviscération ratée avec souillure de la carcasse ».
Pascale DUNOYER, Chef du bureau des établissements d’abattage à la Direction Générale de l’Alimentation, « La réglementation applicable dans le domaine de l’abattage rituel », in Bulletin de l’Académie Vétérinaire de France — 2008 - Tome 161 - N°4.

Nous sommes donc loin des qualités prétendument « hygiéniques » des viandes « halal » et « casher » si souvent avancées.

« Si l’Etat doit veiller à ce que les fidèles musulmans expriment leur religion dans le respect des interdits et prescriptions alimentaires, il est aussi en droit d’imposer des restrictions aux pratiques et rites religieux qui ne seraient pas respectueuses de l’ordre public. Ainsi a-t-il le devoir d’intervenir dans les domaines de la protection animale et de la santé publique » (p. 38-39). « L’abattage rituel ne permet pas l’obtention de viandes de meilleure qualité » (p. 43).

L’absence d’information des consommateurs et ses conséquences

Dans le cadre des abattages rituels juifs, les parties arrière des animaux ne sont pas consommées. De même, après inspection de la carcasse par le sacrificateur, il se peut que l’animal soit refusé en entier.

DÈS LORS, QUE DEVIENT CETTE VIANDE PROVENANT D’ANIMAUX ÉGORGÉS SANS ÉTOURDISSEMENT PRÉALABLE ?

Elle est dirigée vers les circuits « classiques » et approvisionne boucheries, hypermarchés et restaurants sans aucune information pour le consommateur. Ce constat peut également être établi pour l’abattage rituel musulman : la consommation musulmane, principalement pour des raisons économiques, porte sur les avants et les abats. Mais une partie de la viande « halal », non achetée par les communautés musulmanes, est alors dirigée vers les circuits classiques de distribution.

LES AUTORITÉS, PLEINEMENT INFORMÉES, FERMENT LES YEUX !

Le rapport COPERCI précisait déjà, en 2005, qu’une part « non négligeable de la viande abattue rituellement est vendue dans le circuit classique, sans mention particulière ». Une enquête menée en 2005 par les Directions Départementales des Services Vétérinaires de Basse et Haute-Normandie, faisait ressortir des proportions très élevées : selon les abattoirs, jusqu’à 60% de la viande issue d’animaux abattus selon le rite musulman et plus de 70% de la viande issue du rite israélite se retrouveraient ainsi dans le circuit classique à l’insu des consommateurs !

Concrètement, il faut abattre trois animaux selon le rite religieux pour obtenir un animal qui sera effectivement dirigé vers les circuits de distribution des communautés religieuses juives et musulmanes. Les deux autres animaux abattus rituellement seront consommés par l’ensemble des consommateurs, toutes confessions confondues.

« Il est indéniable que la proportion atteinte par les mises à mort sans pré-étourdissement traduit un détournement de l’esprit des textes sur la protection animale » (p. 33).

« Les nécessités économiques auxquelles sont soumis les abatteurs font qu’une partie de la viande abattue rituellement, le plus souvent sans étourdissement pré-mortem, est consommée par des non musulmans, en général à leur insu. Cette situation pourrait rapidement être source de difficultés, au fur et à mesure que les associations de protection animale, relayées par celles de défense des consommateurs, gagneront en audience » (p. 54).

Enquête sur le champ du Halal, Comité permanent de coordination des inspections :
Inspection générale de l’Administration, Inspection générale de l’Agriculture et Conseil général vétérinaire, septembre 2005.

3Campagne nationale d’information des consommateurs citoyens sur la réalité des pratiques d’abattage des animaux I Dossier de presse 14

3Cette absence d’information du consommateur « non religieux » était confirmée en décembre 2009 par le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche. Dans une réponse parlementaire, il déclarait : « il n’est pas interdit que des professionnels mettent sur le marché des viandes obtenues à partir d’animaux abattus sans étourdissement, selon un rituel religieux reconnu et réalisé conformément aux dispositions réglementaires et ce sans faire mention du mode d’abattage de ces animaux. En effet, certaines parties de la carcasse de ces animaux, voire la totalité de la carcasse, peuvent être mises dans le circuit traditionnel pour des raisons religieuses ou commerciales lorsque l’offre de certains morceaux de viande halal ou casher est supérieure à la demande »

Le Gouvernement ne semble pas vouloir remédier à cette absence d’étiquetage informatif qui constitue une grave violation de l’exercice de la liberté de conscience de nos concitoyens, garantie par les dispositions de l’article 9-2 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales. En effet, le 6 septembre 2010, le ministre de l’Intérieur déclarait publiquement vouloir s’opposer à toute réglementation européenne imposant l’étiquetage du mode d’abattage de la viande commercialisée.

UN ÉTIQUETAGE RÉCLAMÉ PAR TOUS

Les députés européens, le 16 juin 2010, dans le cadre de la proposition de règlement du Parlement européen et du Conseil relative à l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires, ont exigé que la viande commercialisée mentionne le mode d’abattage de l’animal (avec ou sans étourdissement).

Un tel étiquetage est d’ailleurs réclamé par la profession vétérinaire et de nombreux parlementaires français.

« Considérant que cette dérogation à l’étourdissement encadrée par des textes communautaires tend à devenir une règle générale en France, comme le souligne la Commission européenne qui précise que « le nombre d’animaux abattus selon un rite religieux dépasse très largement les besoins intérieurs des minorités religieuses concernées » ;

Considérant le manque d’information des consommateurs sur les méthodes d’abattage des animaux dont ils peuvent consommer la viande ; Les vétérinaires demandent : […] Un étiquetage informatif clair des consommateurs pour identifier la viande provenant d’animaux abattus sans étourdissement ».
Extrait de la Motion adoptée par l’assemblée des délégués lors du Congrès du S

« Après l’article L. 112-11 du code de la consommation, il est inséré un article
L. 112-12 ainsi rédigé : Art. L. 112-12. – L’étiquetage des denrées alimentaires à base de viande, que celles-ci soient préemballées, ou, à défaut, fassent l’objet d’un affichage en rayon, comporte obligatoirement, selon qu’elles respectent la directive européenne 93/119/CE du 22 décembre 1993 ou bénéficient d’une dérogation par les autorités compétentes, soit la mention : « Viande provenant d’animaux abattus après étourdissement » soit la mention :

« Viande provenant d’animaux abattus sans étourdissement ».

Article 3 de la proposition de loi n° 711 visant à limiter la production de viande provenant d’animaux abattus sans étourdissement aux strictes nécessités prévues par la réglementation européenne, déposée par M. Nicolas About et enregistrée à la présidence du Sénat, le 15
septembre 2010.

« Les raisons de cette généralisation de l’abattage sans étourdissement préalable sont essentiellement économiques. Elle permet aux abattoirs d’accéder à de nouveaux marchés, ceux de la viande casher et halal, de plus en plus lucratifs, tout en écoulant les invendus sur le marché classique.

Or cet écoulement se fait sans étiquetage particulier. Il résulte de ce phénomène un défaut d’information du consommateur qui peut, dès lors, se retrouver à consommer sans le savoir ni le vouloir des viandes abattues selon certains rites. C’est pourquoi il lui demande de préciser les mesures concrètes qui pourraient être prises afin de trouver un équilibre entre un esprit de tolérance vis-à-vis des pratiques religieuses et la nécessaire information du consommateur. »

Extrait de la question écrite déposée par M. le député Marc Le Fur à Monsieur le ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, enregistrée sous le n° 90782 et publiée au JOAN du 19 octobre 2010.
Personnellement, je ne consomme autant que possible rien d'autre en fait de viande que de la viande porcine (viande peu grasse et particulièrement saine).

17.6.11

L'imprécision et l'amalgame contre l'abbé Laguérie

Le sinistre hebdomadaire "La Vie" (ex-catholique) est un bon indicateur des tendances du catholicisme français "officiel".

Signé par "Jean Mercier" un article s'intitule fièrement
"Le FN est né hors de l'Église et y reste plus que jamais".
Ce titre est absurde : un parti politique ne fait pas partie de l'Église. Dépendant de l'initiative laïque concernant des affaires laïques, il ne peut faire partie de l'Église. D'ailleurs un parti politique se réclamant de l'Église serait condamné à ce titre. L'Église ne fait pas de politique. Elle n'en fait ni pour approuver, ni pour condamner.

Benoît XV (bien 15) dans son encyclique du 1er novembre 1914 dit clairement :

"De même, que nul particulier, par la publication de livres ou de journaux, ou par des discours publics, ne s'érige en maître dans l'Eglise. Tous savent à qui a été confié par Dieu le magistère de l'Eglise: à celui-là pleine et entière liberté doit être laissée de parler, quand et comme il le juge à propos; le devoir des autres est de l'écouter avec déférence et de se conformer à sa parole."

Pour savoir qui ne fait pas partie ou qui fait partie de l'Église, nous nous tournerons vers Rome.

Voici ce que disait Jean-Paul II le 28 juin 1993 au sujet des partis politiques et de l'Évangile, s'adressant aux prêtres :

"[Le prêtre] se souviendra en particulier qu’un parti politique ne peut jamais être identifié avec la vérité de l’Évangile, et qu’il ne peut donc faire l’objet d’une adhésion absolue, à la différence de l’Évangile. Le prêtre tiendra donc compte de ce caractère relatif, même au cas où des citoyens de foi chrétienne constitueraient, ce qui est louable, des partis expressément inspirés de l’Évangile, et il ne manquera pas de s’engager à faire en sorte que la lumière du Christ illumine aussi les autres partis et groupes sociaux."

Les partis politiques peuvent s'inspirer de l'Évangile, mais ils garderont toujours leur caractère contingent, relatif, ils ne sont pas, ils ne sont jamais l'Évangile. On peut certes œuvrer à l'éclairement de tous les partis par l'Évangile, mais nous ne pouvons en condamner un, surtout de notre propre autorité, au nom de l'Évangile. L'Évangile est à tous.

Nous n'avons nul besoin de ce monsieur Mercier pour exclure de l'Église. Ce n'est pas plus ce pauvre monsieur Poulat qui pourra nous enseigner ce qui est doctrine d'Église et ce qui ne l'est pas.

"En 2006, la création controversée par Rome de l’institut du Bon-Pasteur, où officie un abbé, Philippe Laguérie, suscite la bronca de moult cardinaux et évêques. Le cardinal Lustiger part à Rome et explique au pape qu’il a fait une fleur à des extrémistes... En 2007, le Motu proprio sur la messe de jadis puis la levée des excommunications des lefebvristes en 2009 compliquent encore le positionnement de la hiérarchie."

L'abbé Laguérie est catholique n'en déplaise à monsieur Mercier. Le Pape a pu bénir la création de "L'Institut du Bon Pasteur", il n'a pas "fait une fleur", il a jugé en justice et en vérité, et il est le seul juge, que l'abbé Laguérie pouvait être considéré comme valablement catholique. Les observations de monsieur Mercier sont en conséquence, parfaitement déplacées.

16.6.11

La religion comme base de la vie en société

Au Pakistan outre le cas d'Asia Bibi maintenue en prison et menacée de mort pour avoir bu à une timbale réservée aux musulmans, un autre cas est relevé par certains médias (black-out dans les médias officieux), celui de Farah Hatim une jeune catholique mariée de force et convertie de force à l'islam :

Quel est le souhait et l’action du Saint-Siège dans le cadre de cette situation ?

L’action du Saint-Siège, au travers de la diplomatie multilatérale près le Conseil des Nations unies pour les Droits de l’homme consiste à attirer l’attention sur de telles questions et à élargir toujours davantage la perspective afin de montrer que la religion n’est pas source de conflit mais qu’elle est à la base des principes universels qui peuvent aider à vivre dans le pluralisme et à construire la fraternité et la paix. La cohésion sociale ne peut être imposée en forçant les personnes à se maintenir dans des schémas oppressants. La liberté de religion, le droit à changer de religion, le respect des groupes minoritaires sont des besoins inéluctables. Espérons que les changements en cours en Afrique du Nord et au Moyen-Orient portent à une plus grande ouverture des sociétés intéressées, ouverture qui donnera espoir à leurs populations et garantira à tous une vie plus digne et plus libre, y compris pour les chrétiens du Pakistan. (PA) (Agence Fides 15/06/2011)

La religion est en effet la base de la vie en commun parce que toute religion doit, se purifiant des éléments injustes, être aux service des principes de vie en commun qui sont les droits fondamentaux de l'homme.

15.6.11

En ces temps où le "mariage" homosexuel menace lisons Pacem in terris

Dans Pacem in terris du 11 avril 1963 on lit :

"16 - La famille, fondée sur le mariage librement contracté, un et indissoluble, est et doit être tenue pour la cellule première et naturelle de la société. De là, l'obligation de mesures d'ordre économique, social, culturel et moral de nature à en consolider la stabilité et à lui faciliter l'accomplissement du rôle qui lui incombe."

L'obligation de tenir le mariage pour "la cellule première et naturelle de la société" est due à son caractère éventuellement fécond. C'est parce qu'il est ordonné à la création et à l'éducation des enfants qu'il est la cellule de base de la société. Il est fondé aussi sur le caractère complémentaire des sexes dans leurs œuvres. L'homme et la femme ont chacun des facultés spéciales dues à leur sexe respectif. Les œuvres de l'homme et celles de la femmes sont nécessaires chacune.

L'État a donc le devoir de protéger spécialement le mariage et ne peut le relativiser en le faisant consister en un contrat comme un autre, ni faire accéder à son statut des contrats qui n'ont pas sa qualité. C'est d'ailleurs pourquoi le PACS ne devrait pas exister, ni encore moins faire jouir ces contractant d'avantages qui devraient être réservés spécialement au mariage.

C'est le droit fondamental de l'homme au mariage (article 16 de la Déclaration universelle des droits de l'homme du 10 décembre 1948).

10.6.11

"Nous sommes tous Asia Bbi"

L'abbé Pagès publie sur Daily motion une explication sur l'affaire Asia Bibi


Il explique bien le problème qui s'est présenté à Asia Bibi à qui on demandait de se convertir à l'islam parce qu'elle avait bu à une timbale réservée aux musulmans.

L'abbé Pagès se sert de la liberté religieuse pour critiquer comme c'est sa liberté une religion. Il demande la libération de Asia Bibi.

Faux espoir

Messa in latino, un blog en italien sympathisant, a publié un post sur l'espoir de régularisation de la situation de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX). Il est relayé par divers blogs.

Ce post ne repose que sur des déclaration de Mgr Fellay, le chef de la FSSPX. Il n'y a aucune information nouvelle dans ces déclarations, sauf peut-être celle de la fin des négociations doctrinales avec le Saint Siège.

C'est beaucoup de bruit pour rien. Comme d'habitude, la FSSPX demande des prières pour ses intentions et en détaille les pratiques. On peut avoir d'autres soucis. Je recommande même d'en avoir d'autres, car les gens risquent de s'épuiser en prières pour un faux espoir.

La FSSPX ne s'aperçoit pas que la liberté religieuse n'est pas négociable, que tant qu'elle s'entêtera à nier absurdement sa propre liberté sur laquelle elle s'appuie pour tenir tête à Rome, rien ne pourra avancer.

Ce non-événement m'apparaît comme une ruse lefebvriste pour tenter de faire pression sur Rome et surtout, surtout, manipuler les consciences des fidèles (donner de faux espoirs en mettant en avant un faux événement, inciter à de longues prières, sans égard aux désespoirs qui seront causés à ceux qui lui font confiance quand ils s'apercevront que Rome est toujours la seule autorité doctrinale au monde et qu'elle ne peut accepter l'inacceptable. Ce que la FSSPX traduira par "Rome" n'est toujours pas docile à la foi de toujours"... Ce qui est d'ailleurs hérétique.

Témoignage du prêtre, conseiller spirituel de madame de Ligonnès

Le prêtre qui était le conseiller spirituel de madame de Ligonnès fait le point sur ce qu'il connaît de l'affaire. D'une part, il n'a jamais vu Xavier. D'autre part, il dit que le motif religieux est UN des motifs probable du drame. Mais que le motif religieux est la haine de la religion, car madame de Ligonnès était devenue d'esprit religieux après la communion de ses enfants (soit bien après le mariage). Il dit à peu près, aussi, que ceux qui présentent XdL comme un homme très religieux disent n'importe quoi (enfin... presque... parce que l'évocation mensongère de la foi catholique n'est pas gratuite en fait).

Enfin ceux qui s'intéressent à l'affaire peuvent écouter des extraits de son témoignage très intéressant (je ne sais si l'on peut disposer du témoignage complet) :


Moi je me pose toujours la question de savoir si XdL était franc-maçon ; doctrine agressive, raisonnement à l'emporte pièce, exposés "doctoraux" de bas étage, outrecuidance, malhonnêteté, tout cela ressemble bien à l'idéologie et à la façon de faire des franc-maçons. Et je suis d'une famille très maçonnique, je m'y connais donc un peu.

La production "bio" mise en cause dans l'affaire de la batérie tueuse

Selon le journal télévisé, c'est un ferme "bio" allemande qui aurait mis sur le marché des germes de soja souillés par des matières fécales contenant la bactérie ECEH.

J'avais déjà lu que le "bio" était dangereux en raison des pollutions biologiques possibles. L'infectation est-elle due à l'engrais biologique utilisé ? Il est aussi très nocif aux prix agricoles. Acheter bio est mauvais pour l'humanité.

Un prêtre confirme que de Ligonnès n'était "pas chrétien" Acharnement des médias dans la désinformation

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/06/10/01016-20110610ARTFIG00369-ligonnes-un-pretre-evoque-des-tensions-religieuses.php

Le témoignage d'un prêtre qui connaissait madame de Ligonnès pour semble-t-il avoir été son confesseur, vient bouleverser la vision que les médias donnent de l'affaire.

Non seulement de Ligonnès n'était pas croyant, "pas chrétien", mais encore il persécutait son épouse et ses enfants au sujet de leur foi. Il semble probable que la femme et les enfants aient été assassinés en haine de la foi. Le prêtre parle de "martyrs".

Les journalistes n'en persistent pas moins à présenter de Ligonnès comme un croyant qui aurait été torturé par sa foi. On a ainsi mis en cause le monastère du Barroux, voire tous les monastères. On continue à faire allusion à la MIVILUDE de monsieur Fenech. Personne, malgré le témoignage du prêtre, ne met en lumière l'athéisme de de Ligonnès qui est pourtant central pour comprendre le drame. Les médias violent la liberté religieuse en stigmatisant au moyens de mensonges, une croyance.

La France n'est pas un État de droit.

Expérimentation sur l'embryon : il n'y aura pas de débat

Voici le communiqué de l'Alliance pour les droits de la vie à la suite du vote d'une nouvelle loi sur l'utilisation d'êtres humains comme matériaux de laboratoires et d'autres sujets voisins :

L’Alliance pour les Droits de la Vie prend acte du sursaut opéré par le Sénat en seconde lecture pour éviter les plus graves dérives qu’il avait introduites en première lecture.

Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie : « Le maintien de l’interdiction de recherche sur l’embryon humain représente un symbole fort pour éviter que ce dernier se trouve totalement transformé en matériau de laboratoire ». L’Alliance regrette cependant que les dérogations élargies et sans limite de temps à l’interdiction, ne respectent pas le principe de la dignité qui doit s’appliquer au commencement de la vie humaine.

D’autre part, concernant le diagnostic prénatal, les sénateurs ont pris conscience du développement d’une forme d’« eugénisme » et ont tenté d’atténuer la systématisation du dépistage pour toutes les femmes enceintes, sans la supprimer. Ces mesures demeurent très insuffisantes : l’Alliance regrette que le texte ne contienne pas d’amélioration en termes de politique d’annonce du handicap, d’accueil des nouveau-nés handicapés et de communication sur la place que peuvent prendre les personnes handicapées dans la société.

Enfin, les sénateurs ont finalement pris la décision de réserver l’assistance médicale à la procréation (AMP) aux couples formés d’un homme et d’une femme. L’Alliance a recueilli près de 35 000 signatures en réponse à son appel pour la protection des droits de l’enfant, lancé à l’issue du vote du Sénat en première lecture, contre l’accès des femmes homosexuelles à l’AMP. Pour Xavier Mirabel, « les sénateurs ont entendu l’alerte contre la double discrimination dont les enfants ainsi délibérément conçus seraient victimes : sans espoir de connaître leur père biologique et sans perspective d’être élevés par un couple composé d’un homme et d’une femme. »

Engagée dans l’accompagnement des souffrances humaines profondes que sont l’infertilité, le handicap, la maladie, l’Alliance pour les Droits de la Vie est favorable à tout ce qui contribue à soigner, guérir et soulager. Une seule condition doit être posée : le respect de la vie et de la dignité de tout être humain, critère essentiel des choix éthiques de notre société.

L'être humain n'est pas un animal comme un autre, n'en déplaise aux tenants du show darwiniste. Si l'être humain est digne, il ne peut être licite de le reproduire que selon la nature, l'être humain est toujours une fin, jamais il n'est utile, il est sacré et ses actes ne sont valables que s'ils sont en relation avec cette dignité.

Aujourd'hui on finit par se réjouir de ce que l'embryon ne sera pas un matériau de laboratoire, enfin, pas toujours, pas sans autorisation (autoriser à torturer, autoriser à tuer : qui peut le faire ?), que l'avortement des handicapés ne sera pas obligatoire etc.

Il ne faut pas faire un mal pour qu'il arrive un bien, on ne peut donc que s'affliger de cette loi.

8.6.11

Affaire du concombre allemand et l'Agence de sécurité sanitaire des aliments

À propos de l'affaire du concombre tueur, les autorités allemandes ont fait montre d'une très grande légèreté et elles ont été relayées par les médias internationaux.

Je voudrais rappeler à ces malfaiteurs que la France dispose d'une Agence de sécurité sanitaire des aliments (AFSA) qui, à ma connaissance, n'a lancé aucune alerte spécialement sur les légumes. Cette affaire ALLEMANDE, peut bel et bien concerner la viande.

On peut lire ci-dessous le dernier communiqué de l'AFSA du 6 juin 2011. Ce communiqué met en évidence quelque chose que l'on savait déjà, la bactérie est d'origine fécale (animale ou humaine), c'est certain. Elle peut se trouver sur des aliments, mais aussi sur des couteaux par exemple.

Cette affaire est totalement artificielle, car, les règles habituelles d'hygiène étant observées (laver soigneusement, peler ou faire cuire les fruits et légumes, et faire cuire à cœur la viande, se laver les mains souvent et surtout au sortir des toilettes, laver les instruments culinaires), il n'y a aucune raison de ne pas consommer des tomates et concombres ainsi que tout autre légume qui sont arbitrairement désignés.

Les suites financières et humaines de cet hoax officiel ne devraient pas rester sans indemnisation, ni sans suite pénale. Se moquer du monde et causer des préjudices importants est le fait de voyous.

Droits des chrétiens devant la CEDH ou droits universels de l'homme ?

Selon "The Telegraph" repris par monsieur Daoudal, la CEDH va avoir à se prononcer sur quatre affaires relatives à des chrétiens. Monsieur Daoudal, tout comme "The Telegraph" parle du "droit des chrétiens". Moi je préfère parler des droits universels de l'homme quelles que soient ses croyances. Les chrétiens n'ont aucun privilège, ni ne doivent être considérés comme inférieurs, ils sont égaux.

Voici un extrait du texte de monsieur Daoudal :

"Il s’agit de Nadia Eweida, licenciée par British Airways pour avoir porté une croix autour du cou ; de Lilian Ladele, une employée d’état civil condamnée pour avoir refusé de présider une cérémonie de partenariat homosexuel ; de Gary McFarlane, condamné pour avoir refusé une thérapie sexuelle à une paire homosexuelle ; de Shirley Chaplin, une infirmière licenciée pour avoir porté une croix autour du cou."

Voici ma réponse :

Refuser de célébrer une cérémonie de parodie de mariage entre une paire homosexuelle n'est pas spécial aux chrétiens. C'est conforme au droit naturel et à la déclaration universelle des droits de l'homme (article 16 droit au mariage) et concerne en conséquence toute l'humanité, même les incroyants, même les acatholiques. Il s'agit d'un droit fondamental de l'homme, car l'homme est doué de raison et cette raison est universelle dans l'humanité. C'est d'ailleurs un juif, René Cassin, qui a rédigé cette Déclaration.

Quant à porter une croix autour du cou, cela est protégé par la liberté religieuse et par la déclaration universelle des droits de l'homme.

Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.

Cela implique, que les droits de la raison (donc la bonne marche du service étant préservée), on puisse porter une croix, une kippa, ou tout ornement, bijou ou signes qui ne heurtent pas les autres droits de l'homme (article 30 de la même Déclaration), notamment celui qui ne serait pas un signe d'inégalité des êtres humains. D'ailleurs le pseudo-mariage homosexuel heurte le droit au mariage et l'égalité des êtres humains (aucun être humain ne peut avoir de droits supérieur à ceux des autres, même du fait de ses pratiques sexuelles).

Cela étant, les décisions de la CEDH n'ont aucune possibilité d'aller contre ces données de la raison universelle de l'homme. Elles n'ont donc qu'un intérêt : celui de vérifier que la CEDH protège et respecte les droits de l'homme.

Idéologie du "genre" : ma lettre au ministre au soutien de "Liberté politique"

Il paraît que l'idéologie du genre devient l'idéologie officielle du gouvernement. Cette option viole le droit à la vérité, le droit à la liberté de conscience et à la liberté religieuse, elle viole de plus le droit au mariage et le droit à liberté d'éducation et la laïcité de l'État. C'est pourquoi, j'ai rédigé cette lettre en ne gardant qu'en partie le modèle qui m'avait été proposé :

Monsieur le ministre,

Permettez-moi de vous faire part de mon indignation au sujet de ce que la Fondation "Liberté politique" me dit des manuels et en général de l'éducation donnée par la République laquelle organisation de l'éducation viole la liberté religieuse, la liberté de conscience et la liberté d'éducation (articles 18 et 26 de la déclaration universelle des droits de l'homme) et le droit au mariage (article 16 de la Déclaration).

De plus, il semble que vos services veuillent répandre l'idéologie du genre qui opère une confusion entre la grammaire et l'anthropologie. Cette idéologie ridicule (c'est là son moindre défaut) est aussi pernicieuse à l'extrême.

C'est pourquoi, je m’associe aux démarches entreprises auprès de vous et de vos services concernant le contenu des nouveaux manuels de SVT en classe de première.

Inspirés par l’idéologie du "genre", ces manuels réduisent la différence sexuelle homme/femme a un choix personnel de comportement.

Les manuels scolaires ne doivent pas présenter comme "scientifique" (comme si la dignité de l'homme était une notion "scientifique") une option idéologique contre nature et confondant les ordres du savoir en vue de tromper.

Je vous demande de recevoir les représentants de l’Association pour la Fondation de Service politique qui lutte contre ces horribles attentats contre les jeunes perpétrés par vos services et qui, à ce titre, sont mes porte-paroles.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le ministre, l'expression de mes respectueux sentiments.


Denis Merlin

La Fondation Service politique entend faire entendre la voix des chrétiens, je préférerais faire entendre plus généralement la voix des humains de bonne volonté (car il peut exister des chrétiens de mauvaise volonté et des non-chrétiens de bonne volonté).

Cela dit, la Fondation a tout à fait le droit de se réclamer du règne du Christ, autrement dit du Christ-Roi, c'est l'usage de la liberté religieuse. Et tous les hommes de bonne volonté peuvent apporter leur concours au règne du Christ. Je préférerais donc cette formulation.

7.6.11

Plainte de la fille de Kadhafi pour assassinat

La fille de monsieur Mouamar Kadhafi vient de déposer plainte pour assassinat. En effet quatre membres de sa famille ont été assassinés par les forces françaises fin avril 2011.

Le Parquet a reçu la plainte de cette femme et dit que la plainte est à l'étude.

On peut se demander la valeur d'une décision prise par un fonctionnaire entièrement dépendant du gouvernement, lui-même accusé d'être l'auteur des assassinats. Cette "étude" a peu de chance d'être effectuée par un homme à l'esprit libre, comment peut-il décider de poursuivre son supérieur hiérarchique ?

Le pouvoir maléfique des médias, exemple du pseudo concombre tueur

N'étant pas grand amateur de concombres, je ne vais pas me précipiter sur les concombres qui auraient pu échapper à la "psychose" induite par les médias. Mais je le regrette. En tous cas, je consomme des fruits et des légumes frais.

Les médias ne cessent de parler de "mystère" de l'origine de l'"épidémie" qui "frappe". En réalité, on sait très bien d'où vient le problème. Le problème, c'est la présence de bactéries eschiria coli (du nom de leur découvreur en 1855 !) issues du tube digestif d'animaux à sang chaud (y compris l'homme) SUR un légume, un fruit ou de la viande. La contamination peut très bien avoir eu lieu dans un abattoir du fait que de la matière fécale de l'animal se serait répandue sur les muscles qui seront vendus comme viande. Celui qui ingère de la viande pas assez cuite peut ainsi être contaminé. Elle peut aussi avoir eu lieu du fait de la manipulation des aliments par des mains souillées (non lavées au sortir des toilettes). On se demande d'ailleurs à quoi jouent nos amis allemands.

Bref, il n'y a aucun "mystère". La seule question est de savoir d'où pouvaient bien provenir ces aliments souillés et s'ils avaient été souillés lors de la cueillette, ou plus tard, ou dans un abattoir ou lors de la préparation en cuisine etc. Mais cela n'a finalement qu'un intérêt judiciaire. Car la solution du problème est dans l'hygiène. Il ne faut donc aller se restaurer que dans des restaurants dans lesquels on a confiance. Quant à la cuisine chez soi, il suffit de prendre ses précautions, comme il faudrait d'ailleurs toujours les prendre (sans être toujours mortelles - loin s'en faut- ce genre de bactéries peuvent aussi provoquer des cas de gastro-entérites). N'étant pas hygiéniste, je ne fais que me documenter sur le merveilleux réseau Internet, ce correcteur d'erreurs médiatiques.

On constate que le petit jeu des médias qui consiste à entretenir volontairement un flou par des titres et des articles imprécis mais pas sans but, cause un très grave préjudice à l'agriculture et, par l'agriculture, à l'ensemble de l'humanité. L'homme est ainsi fait qu'il a facilement peur et que la peur l'empêche de raisonner (d'où les superstitions par exemple). Ces énormes préjudices causés à l'humanité devraient être mis à la charge des médias menteurs.

6.6.11

Alors que la vie des handicapés est menacée, la Fondation Jérôme Lejeune invite à signer contre l'eugénisme

L'eugénisme est l'eugénisme qu'il ait pour but d'améliorer la race ou pour but de vivre sans être embarrassé d'un handicapé, c'est de l'eugénisme.

Actuellement un certains nombres de dispositions pseudo-législatives font de l'être humain un objet, ne serait-ce que du fait des pratiques de fécondations in vitro. L'être humain est instrumentalisé par les roses-croix posant comme principe que le bonheur est le but de l'action. Alors que le but de l'action est le bien quoi qu'il en coûte.

On peut donc signer la pétition de la Fondation Jérôme Lejeune pour le respect de l'être humain.


Cette pétition ne doit cependant pas nous cacher que les dispositions de loi actuelles ne sont pas valables et doivent être réformées dans le sens de la raison.

La raison nous dit que l'homme n'est pas un animal comme un autre mais qu'il n'est jamais "utile", mais toujours digne (c'est-à-dire faisant partie d'un ordre à part qui fait qu'il ne peut être qu'un but, jamais un moyen, jamais considéré comme "inutile").

4.6.11

L'emphase comme terrorisme

L'Assemblée nationale a adopté une "résolution" du 31 mai 2011 sur la laïcité. Elle est dans le style fin XVIIIe siècle français où l'emphase et la boursouflure annonçaient les pires massacres et les attentats contre les droits de l'homme en particulier contre la liberté de conscience et de religion.

On aurait pu croire cette époque révolue. Il n’en est apparemment rien puisque les députés ont voulu rappeler emphatiquement leur attachement au laïcisme qu'ils appellent avec roublardise "laïcité".

Le "pacte républicain" serait ainsi intangible. L'emphase jointe à l'énonciation de principes en effet sacrés (les droits fondamentaux de l'homme sont sacrés, parce que l'homme fait à l'image de Dieu est sacré) sert à faire passer des idées totalitaires. Ici encore on note une certaine roublardise.

Prenons l'article 1er de cette terrifiante "résolution" :

1. Considère que la laïcité constitue un principe fondateur du pacte républicain et inhérent à l’identité constitutionnelle de la France ;

Ce qui signifie que le laïcisme que l'on pourrait définir comme l'athéisme social obligatoire, fait partie de l'identité de la France.

Or aucune idéologie liberticide ne peut se présenter comme constitutive de la France ni d'aucun pays parce que cette prétention est contraire au droit naturel de tout homme et de toute société tel qu'il est mis en lumière par la déclaration universelle du 10 décembre 1948 :

« Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites »,

Ce droit appartient à "toute personne" et par conséquent à toute société formée de personnes, y compris la société politique.

Invoquer dans un texte, un texte fondateur pour le violer dans le même texte ; invoquer la liberté pour nier la liberté, c'est aller très loin dans la roublardise. Proclamer la liberté pour terroriser, ces rose-croix ont toutes les ruses.

Ci riesce

Le document "Ci riesce" (discours de Pie XII de 1953) s'adressait à un congrès de juristes italiens.

Ce discours faisait le point sur les relations entres les institutions internationales et les États souverains. Pie XII disait à cette occasion que les organisations internationales ne pouvaient obliger un État-membre à apostasier. Si l'organisation le tentait, ses ordres seraient nuls.

L'état de la question est le suivant : un État peut se dire catholique. C'est la liberté religieuse de son peuple. C'est pourquoi le "Syllabus" est fondé sur la liberté religieuse des peuples. Mais, même catholique (surtout s'il est catholique), un État doit respecter le droit naturel donc la liberté religieuse.

En revanche un État-membre pourrait se voir enjoint de rectifier sa législation qui, par hypothèse, ne respecterait pas le droit naturel. Mais l'autorité ne peut interdire une chose licite qui relève de la liberté naturelle de l'être humain.

Émouvant

Parfois je me pose la question de l'utilité de mon blog. Dans le fond, je ne fais que retranscrire ce que je crois avoir compris de l'enseignement que je trouve sur le site du Vatican et que j'insère dans mon expérience d'historien du droit, de juriste et d'avocat et d'ancien lefebvriste-sédévacantiste.

Hier, j'ai été agréablement étonné de lire dans le fil du "Forum catholique" consacré à une nième discussion sur la liberté religieuse, dans laquelle s'étalaient les habituels sophismes lefebvristes, que monsieur Daoudal était en train de changer d'opinion à ce sujet. De réservé sur la question, il finissait par admettre la liberté religieuse comme l'enseignent les papes, c'est-à-dire comme droit naturel inhérent à la personne humaine.

Je ne peux m'empêcher de penser que mes commentaires sur son blog y sont pour quelque chose. C'est émouvant.

3.6.11

Abbé Barthe : une certaine confusion intellectuelle

L'abbé Claude Barthe que j'ai connu du temps de l'Institut cardinal Pie" et du Père Barbara est devenu une sorte de "sage" parmi le monde traditionaliste. "Présent" publie récemment une interview de lui, reprise par l'association "Paix liturgique".

Les condamnations de l'abbé du Concile Vatican II de l'abbé Barthe. Vatican II a évidemment une autorité doctrinale en matière de mœurs et de foi. Ceux qui récusent son autorité en ces matières ne sont pas catholiques.

La déclaration "Dignitatis humanæ" n'est pas fondée sur la foi, mais sur la raison et confirmée par la foi.

Il dit par exemple sur le "Forum catholique" que

— le principe traditionnel (voir Pie XII, discours Ci riesce, 6 décembre 1953) est le suivant : la loi ne peut pas accorder la liberté de propager le faux et le mal ; mais ne pas empêcher le faux et le mal par des lois coercitives peut se justifier dans l’intérêt d’un bien supérieur (étant rappelé que « ne pas empêcher » est totalement différent de « permettre » au nom du prétendu devoir de choisir le moindre mal) ;

D'une part, ce principe n'est pas traditionnel, il est conforme à la droite raison. Ensuite, le mal c'est de lutter contre la liberté religieuse. Aucune religion n'est un mal en soi, ce qui serait un mal serait que des autorités SANS TITRE luttent contre la liberté d'honorer Dieu ou de ne pas l'honorer. Il n'y a aucune contradiction entre "Ci riesce" et "Dignitatis humanæ". Qui dit droit, dit société, nous ne sommes pas en matière spirituelle où ma conscience (ni aucune conscience) n'est autorisée à choisir le mensonge et l'erreur volontairement.

Il est d'ailleurs absurde pour un particulier de réclamer une compétence juridique de l'État sur sa pratique religieuse.

D'ailleurs Ci riesce ne dit nullement que l'État aurait le droit d'intervenir en matière religieuse. Il dit au contraire

"qu'aucune autorité humaine, aucun État, aucune communauté d'État, quel que soit leur caractère religieux ne peut donner un mandat positif ou une autorisation positive d'enseigner ou de faire ce qui serait contraire à la vérité religieuse ou au bien moral."

Nous raisonnons avec Pie XII, ici, dans le cadre d'un mandat d'enseigner, ou de faire (donc un ordre de faire). Le titulaire du pseudo-mandat est une autorité laïque. Nous sommes exclusivement dans ce cas.

Or le droit à la liberté religieuse ne dépend pas d'une autorisation positive d'une quelconque autorité, mais d'un droit naturel dont tout homme jouit et qui est opposable à ses égaux et conféré par directement par Dieu à toute créature raisonnable.

Ainsi, par exemple, un État catholique ne peut donner mandat d'enseigner une erreur, il ne s'en suit nullement qu'il serait autorisé à donner mandat d'enseigner ce qu'il considérerait arbitrairement comme la vérité, surtout contre la doctrine de l'Église (comment jugerait-il de la vérité en matière religieuse, lui qui n'y a aucune autorité ?) C'est ce que veut dire Pie XII dans "Ci riesce". Il ne faut pas faire dire à ce texte plus qu'il ne dit.

La "bactérie tueuse" qui disqualifie les médias

Les médias n'arrêtent pas de titre sur "la bactérie tueuse" dont on ne connaît pas l'origine.

On connaît très bien cette bactérie. C'est une bactérie présente dans le tube digestif des animaux à sang chaud. Donc on peut la trouver dans la fiente des oiseaux ou dans la bouse de vache, mais aussi dans les déjections humaines (mains pas ou mal lavées lorsque l'on sort des toilettes).

Pour s'en prémunir, il faut laver soigneusement les crudités et faire cuire les légumes et les fruits suffisamment ou les peler avec des mains propres, donc se laver les mains très souvent et surtout quand on sort des toilettes ou que l'on fait la cuisine. L'OMS met en ligne des documents très clairs à ce sujet qui n'est pas mystérieux.

Certes, mais tout cela n'est pas porteur, coco, pour vendre, il faut vendre de la peur, du mystère.

Jean Glavany, un dirigeant du groupe "Bolloré" contre les droits de l'homme

Le groupe capitaliste de gauche Bolloré, (des milliards d'euros de chiffre d'affaires) a parmi ses dirigeants, un nommé Glavany, ancien poulain de François Mitterrand. Glavany est un des membres du "Comité stratégique" (sic) de ce groupe financier. Il y côtoie Michel Giraud condamné pour corruption, Alain Minc, ENA, condamné pour plagiat, ainsi que Antoine Veil, ENA, et Philippe Pontet.

Voici ce que Glavany de la gauche en or massif vient de déclarer à l'Assemblée nationale dans la séance du 31 mai 2011 (merci à Yves Daoudal qui m'a signalé cet épisode tragi-comique) :

Alors que Claude Guéant poursuit la discussion sur la laïcité et la liberté religieuse (il ne comprend pas, lui non plus, les termes qu'il emploie et viole la laïcité et la liberté religieuse, mais peu importe dans le cadre de ce post) :

"- La liberté religieuse trouve son corollaire dans le droit... [il est à ce moment là interrompu grossièrement par Glavany] :

- Nulle part dans le droit !"

Plus loin le même Glavany déclare :

"- J’en viens, monsieur Copé, au principal. Le principal, c’est cette satanée expression de liberté religieuse ! Permettez-moi de commenter le titre de votre proposition de résolution : « Attachement au respect des principes de laïcité, fondement du pacte républicain » : jusqu’ici, tout va bien. Je continue : « et de liberté religieuse ». Mes chers collègues, pourquoi croyez-vous que le principe de liberté religieuse n’a jamais été intégré dans le droit républicain et laïc alors que c’est une vieille revendication de l’église catholique depuis 1905 ?

Monsieur Copé, je ne vous fais pas un procès d’intention. Ce que je vais vous dire va peut-être vous choquer, mais le principe de liberté religieuse est aussi une revendication de l’église de scientologie. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Vous ne le saviez peut-être pas, monsieur Copé, mais c’est bel et bien une revendication de l’église de scientologie."


On notera que Glavany, qui déclame contre la liberté religieuse et contre l'Église, ne sait pas que la France a signé la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme.

Voici l'article 9 de cette convention qui fait partie du droit interne et doit être appliqué sous le contrôle de la Cour européenne des droits de l'homme :

Article 9 - Liberté de pensée, de conscience et de religion
1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites.
2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l'objet d'autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l'ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d'autrui.
La "Déclaration universelle des droits de l'homme" du 10 décembre 1948 a été élaborée par René Cassin qui était juif, et proclame elle aussi la liberté religieuse, niée par le nazisme et par le sieur Glavany, du "comité stratégique" de Bolloré, où il touche, c'est le principal.

Monsieur Glavany, condamné pour corruption, est payé pour faire les lois en France, mais il ne connaît pas leur fondement.

2.6.11

Renversement

"Qo 9,10. Tout ce que ta main peut faire, fais-le promptement, car il n'y a ni oeuvre, ni raison, ni sagesse, ni science dans le séjour des morts où tu te précipites."

Traduction Fillion de la Vulgate du site magnificat. (Qohelet ou Ecclésiaste 9,10)

Puis-je me permettre de renverser la lecture et de contempler qu'après la mort, il n'y a ni œuvre, ni raison, ni sagesse, ni science. Donc il ne faut pas attacher à ces choses un prix disproportionné puisqu'elle sont destinées à disparaître.

C'est peut-être sous le règne d'un pape si zélé, si raisonnable, si sage, si savant qu'il faut méditer cela et particulièrement en ce jour de l'Ascension où Jésus a décidé de ne plus opérer visiblement sur la terre.


Il monte au ciel, où il n'y a "ni œuvre, ni raison, ni sagesse, ni science" mais quelque chose d'entièrement nouveau

"Omnes gentes, plaudite manibu : jubilate Deo in voce exsultationis"

" Tous les peuples, applaudissez : acclamez Dieu par des paroles d'exultation".

(À toutes fins utiles, je précise que dans ces matières, je soumets mon jugement à celui de la sainte Église)

Méconnaissance de la liberté religieuse "Hell fest" et abbé de Tanoüarn

http://ab2t.blogspot.com/2011/05/balayons-la-porcherie-cependant-la-bete.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+blogspot%2FIfvW+%28MetaBlog%29

Inutile que j'essaie de proposer un commentaire sur le blog de l'abbé de Tanoüarn, il sera refusé. Je l'ai tenté plusieurs fois, sans aucun succès.

Voici que la "Hellfest" trouve un défenseur en la personne de l'abbé de Tarnoüarn, proche collaborateur de l'abbé Laguérie (avec lequel il ne s'entend pas très bien, c'est public).

L'abbé de Tarnoüarn prétend que le "Hellfest", ce n'est pas grave, on va chercher la petite bébête. Et sous prétexte de Satan avance masqué (quelle belle raison !), il plante un coup de surin (moral) dans le dos de ceux qui luttent contre cette horreur. Ses arguments sont d'une pauvreté consternante et témoignent d'une confusion entre la morale et le droit, un laxisme moral inadmissible (il relative l'alcoolisme : la gueule de bois, ce n'est pas grave...), une incohérence (avancer masqué signifierait avancer toujours masqué, donc quand il n'est pas masqué, c'est que ce n'est pas lui...)

Le "hellfest" qu'il soit une plaisanterie ou une chose sérieuse, est un attentat contre la liberté religieuse, un attentat contre les droits de l'homme et l'ordre public. Mais il est vrai que l'abbé ne parle jamais de la liberté religieuse, il doit adhérer aux erreurs lefebvristes sur ce point.

J'ai reçu un commentaire d'un individu signant "le webmestre" qui tient à me faire observer qu'il n'est pas l'abbé de Tanoüarn bien qu'il poste sur le blog de l'abbé de Tanoüarn et soit "le webmestre". Je ne comprends pas comment le webmestre du blog de l'abbé n'est pas l'abbé. Passons.

Il me fait observer que ma recension n'est pas valable, probablement fait-il allusion à ce passage :

"et sans doute quelques milliers de gueules de bois. Certainement déplaisant. Éventuellement dépravé et dangereux. Combattons la hellfest tout ce que nous voudrons mais ne nous y trompons pas: Satan (le vrai) avance masqué."

Il critique donc ceux qui voient en le "hellfest" une manifestation sataniste, ce qu'elle est évidemment. Mais il le fait sans titre. Parce que c'est leur droit de voir en le hellfest une manifestation sataniste. Il ne relève pas surtout que cette manifestation viole la liberté religieuse, ce qui constitue le seul titre juridique à la demande d'interdiction. La demande d'interdiction est valable, même fondée sur de mauvais arguments.

(Cependant, pour critiquer "Civitas", la "chrianophobie", n'est pas un concept pertinent. Il est en effet parfaitement licite de critiquer une religion, à condition de le faire, en vérité, courtoisement et avec des arguments rationnels, ce qui exclut évidemment appel au meurtre, voire simple moquerie.)

Il m'explique également qu'il ne publie effectivement jamais mes commentaires (comme d'ailleurs, vers la fin, le Salon beige - du temps des commentaire - les journaux, Le Figaro, France-soir etc.) J'en prends acte. Il prétend que c'est parce qu'il pense que mes prises de position sont dues à un conflit avec l'abbé Laguérie ; je crois qu'il inverse la réalité (mes prises de position religieuses et morales sont à l'origine de mon conflit avec l'abbé Laguérie et de mon drame familial. et pas l'inverse.)

1.6.11

La Cour pénale internationale contre le droit et la morale

http://www.aidh.org/Actualite/Act_2011/info_cpi05.htm

Le Procureur près la Cour pénale internationale demande un mandat d'arrêt contre Kadhafi, mais pourquoi se tait-il sur les bombardements illégaux perpétrés par une puissance étrangère à la Libye ?

L'OTAN outrepasse la décision 1973 déjà illégale (intervention dans les affaires intérieures d'un État).

Y a-t-il de bons criminels à féliciter et de mauvais criminels à traduire devant les tribunaux ?

"Aux termes de la résolution 1973 du Conseil de sécurité, notre devoir et notre mandat sont de protéger les civils. C’est ce que nous faisons. Il ne s’agit pas d’évincer Kadhafi par la force. Mais il est impossible d’imaginer que la Libye ait un avenir avec Kadhafi." Tribuneconjointe de MM. Sarkozy, Obama et Cameron - 14 avril 2011 "

Protège-t-on les gens en les tuant ?