31.5.11

Le concombre tueur des médias

Selon les médias, de mystérieux concombres provenant de la louche Espagne répandent une maladie en Allemagne. Dès lors, pratiquement, il n'y a rien à faire sinon à se méfier des concombres et des Espagnols.

Cependant, selon ce que je comprends après lecture des documents de l'OMS, l'intoxication n'est pas dans le concombre, mais sur la peau du concombre (à supposer établi que ce soient les méchants concombres espagnols produits par les méchants agriculteurs espagnols, qui soient véritablement la cause des infections).

Pour réduire les risques, il faut suivre un certain nombre de recommandations qui devraient être des habitudes.

D'une part, laver soigneusement et peler les crudités, faire la cuisine avec des mains propres. Ensuite, si possible, faire cuire les légumes à au moins 70° Celsius.

Comme je ne suis pas hygiéniste, je recommande à mes aimables lecteurs de lire et étudier ce document (en français) établi par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) :

http://www.who.int/foodsafety/publications/consumer/en/5keys_fr.pdf


Et à cet excellent article de l'OMS (en français) sur l'Escherichio coli enterhémorragique (ECEH) qui fait le point sur cette bactérie, présente dans le tube digestif des animaux à sang chaud :

http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs125/fr/

30.5.11

Maîtres Dumas et Vergès vont déposer plainte pour les crimes français en Libye

Selon François Desouche, les avocats français Vergès et Dumas ont reçu instruction de clients libyens pour déposer une plainte contre Nicolas Sarkozy.

En effet les bombardements de la Libye par les avions français sans mandat de l'ONU (car ces bombardements outrepassent largement la mission confiée par l'ONU et ne semblent plus avoir aucun lien avec cette mission) constituent un très grave crime.

Auprès de qui en France, ces avocats vont-ils déposer plainte ?

Il existe la Cour pénale internationale dont le siège est à La Haye. Elle juge les crimes contre l'humanité. Mais ils parlent de dépôt de plainte en France... Or l'article 67 de la constitution interdit toute action contre un Président la République. A moins qu'ils ne prétendent mettre en œuvre la procédure devant la "Haute cour" ?

La plainte devrait être rédigée dans la journée. Nous verrons, si les médias nous tiennent au courant, devant qui il déposeront leur plainte et la procédure qu'ils choisiront.

Des droits non sanctionnés. Arbitraire devant les tribunaux

Un arrêt de la Cour européenne des droits de l'homme signalé par le CREDOF refuse de sanctionner le droit à indemnisation d'une personne ayant souffert d'une infection contractée à l'hôpital (infection nosocomiale).


Les faits sont les suivants :


Une personne, madame Ch., subit une opération de chirurgie esthétique. Elle contracte à cette occasion une gangrène.

Elle dépose une plainte contre le praticien. Un procès pénal s'ensuit. Le Parquet poursuit devant les tribunaux répressifs en première instance. Mais devant la juridiction de jugement, elle est déboutée de ses demandes, les tribunaux ne reconnaissant pas de faute pénalement sanctionnable dans les agissements du médecin. Elle reprend alors son action tendant aux mêmes fins d'indemnisation devant les tribunaux non-répressifs et s'appuie non plus sur la responsabilité pénale du médecin, mais sur sa responsabilité contractuelle. Il y avait en effet eu un contrat entre la patiente et le médecin. La responsabilité contractuelle est plus facilement mise en œuvre que la responsabilité délictuelle (la faute, même légère, est sanctionnable en matière contractuelle, la faute pénale suppose une faute grave), mais elle est plus difficile à prouver sans juge d'instruction, réservé aux fautes délictuelles.

Du fait d'un revirement de jurisprudence de la part de la Cour de cassation, madame CH. est finalement déboutée de toutes ses demandes pour avoir commencé par demander une indemnisation fondé sur une faute pénale. (Les avocats déposent une plainte au pénal souvent, non pour faire condamner à une peine, mais pour obtenir des preuves. D'autre part, la jurisprudence, et non la loi, défendait, puis ne défendait plus, puis redéfend de se fonder sur une responsabilité, puis sur l'autre). D'ailleurs rien ne dit que demain, la cour de cassation rechangera sa jurisprudence au gré de ses humeurs ou... d'autre chose.

La CEDH est saisie sur le fondement du "droit à un procès équitable" (article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'homme"). La Cour décide que les revirements de jurisprudence ne sont pas des fondements à l'allégation d'un procès inéquitable. Oui, dirais-je à condition que ces revirements ne soient pas arbitraires.

Rien dans la loi française n'interdit de changer les fondements d'une demande et de passer d'un fondement à un autre, c'est uniquement la jurisprudence qui sanctionne une attitude du demandeur arbitrairement et d'une façon disproportionnée par rapport aux enjeux. Elle le fait sans égard au droit de l'homme à son intégrité physique. Le droit fondamental de l'homme qui doit être, au premier chef, le souci des tribunaux et non des coquetteries arbitraires de juristes.

28.5.11

Affaire de Ligonnès quand "Le Parisien" et "Le Salon beige" désinforment

http://lesalonbeige.blogs.com/

Le Salon beige relève que le journal "Le Parisien" aurait fait une erreur à propos de l'affaire de Ligonnès et du monastère du Barroux.

Le Parisien a fait plusieurs erreurs et le Salon beige en ajoute un autre.

Le moine prieur de la communauté dément auprès de "La Provence" avoir dit "Si nous l'avions vu, nous l'aurions dénoncé". Selon lui il a dit : "Nous l'aurions invité à se dénoncer."

Ce monastère fait partie de la "Confrérie monastique de France", alors que l'article du "Parisien" précisait seulement qu'il ne faisait pas partie de la "Conférence des religieux et religieuse de France".

Dernier point : de Ligonnès aurait séjourné dans ce monastère dans les années 80, selon un de ses cousins. Mais les moines dont certains sont là depuis la fondation en 1975 ne l'ont jamais vu. Interrogés lors d'un Aucun moine, interrogé lors d'une assemblée générale ("réunion capitulaire"), ne se souvient de lui.

Que vaut dès lors le témoignage imprécis du "cousin" anonyme ? À mon avis, rien. Je tiendrai donc que XDdL n'a jamais séjourné au monastère du Barroux car il n'y a laissé aucun souvenir.

D'ailleurs il n'y a aucune preuve que de Ligonnès ait reçu le sacrement de confirmation, sa mère avait fondé une église acatholique et son père était athée. Lequel des deux parents auraient eu l'idée de lui faire conférer ce sacrement très important ?

Si l'on lit "Le Salon beige" sans le critiquer, on va prendre comme certitude incontestée que XDdL a séjourné au Barroux, alors que c'est un fait démenti.

26.5.11

En Espagne, le laïcisme contre la liberté religieuse, exemple fermeture de la Valle de los Caidos

http://www.zenit.org/article-28028?l=french

Le gouvernement espagnol est laïciste. Le laïcisme, ce n'est pas la liberté religieuse. Cela en est sa négation. L'association civile des avocats chrétiens dénonce diverses violations graves de la liberté religieuse par le gouvernement espagnol. Le président cette association a présenté un rapport le 16 mai au "Haut commissariat pour les droits de l'homme" de l'ONU dont le siège est à Genève :

Parmi ces violations, figurent des attaques contre des prêtres, contre des images et des églises catholiques, mais aussi des actions comme la fermeture au culte de la basilique Valle de los Caídos par le gouvernement, le 6 avril 2010, des agressions laïcistes dans diverses chapelles universitaires, l’interdiction de faire des processions. Le document signale aussi des manifestations et des spectacles offensifs.

Le gouvernement n'a aucune compétence contre le sacré, il doit respecter les consciences de tous. Les laïcistes ne doivent pas se considérer comme supérieurs aux autres hommes.

Une religieuse orthodoxe installée en Allemagne aide les filles violées d'Irak (témoignage)


Une religieuse orthodoxe irakienne installée en Allemagne témoigne sur le drame des Irakiennes violées par les terroristes. Son but : venir en aide à ses sœurs violées. Cependant, sans aide, elle se sent dépassée par la tâche qu'elle a entreprise :

http://youtu.be/FDlDKjpIWTU


24.5.11

Ordre moral, raison humaine, raison divine

Pacem in terris Jean XXIII 11 avril 1963 :

Dieu, fondement objectif de l'ordre moral

37
L'ordre propre aux communautés humaines est d'essence morale. En effet, c'est un ordre qui a pour base la vérité, qui se réalise dans la justice, qui demande à être vivifié par l'amour et qui trouve dans la liberté un équilibre sans cesse rétabli et toujours plus humain.

38
Cet ordre moral - universel, absolu et immuable dans ses principes - a son fondement objectif dans le vrai Dieu transcendant et personnel, Vérité première et Souverain Bien, source la plus profonde de vitalité pour une société ordonnée, féconde et conforme à la dignité des personnes qui la composent. (Radio message de Noël 1942). Saint Thomas d'Aquin s'exprime clairement à ce sujet: "La volonté humaine a pour règle et pour mesure de son degré de bonté la raison de l'homme; celle-ci tient son autorité de la loi éternelle, qui n'est autre que la raison divine... Ainsi, c'est bien clair, la bonté du vouloir humain dépend bien plus de la loi éternelle que de la raison humaine".
I-II 19,4


La volonté n'est valable que fondée sur la raison humaine. La raison humaine ne tire pas son autorité d'elle-même, mais de la loi éternelle, soit la raison divine. L'ordre moral trouve son fondement dans la vérité et non dans les raisonnements arbitraires. Le scepticisme ou relativisme moral ne peut fonder l'ordre moral social.

L'escalade illégale en Libye, réaction du cardinal Turkson


Le Parti communiste proteste officiellement contre l'"escalade" en Libye, où des hélicoptères sont maintenant envoyés pour pratiquer des "frappes au sol".

Le cardinal ghanéen Turkson déclare l'action de la France en Libye "très discutable". Mais son intervention est très peu commentée.

Juridiquement, cette escalade semble bien s'éloigner de ce qui semblait la fonder, alors même que cette décision était juridiquement contestable (l'ONU ne peut s'occuper que d'affaires internationales et non d'affaires internes, voir le chapitre VII de la Charte qui fonderait l'intervention.) La décision 1973 de l'ONU n'autorisant des actions militaires que pour interdire l'espace aérien libyen aux avions militaires nationaux ou garantir la protection des populations.

Terroriser les populations, ce n'est pas les libérer, car la population est divisée entre les deux clans. Ces bombardements inhumains dont l'objectif reste incompréhensible sont illégaux. Ils constituent des crimes contre la souveraineté d'un État membre et contre les populations.

Affaire de Pommerol : en France en 2011, défense de défendre les droits des femmes

L'abbé de Pommerol a écrit un rapport "de fin de mission", fin janvier 2011 sur le statut des soldats français en Afghanistan.

Or dans ce rapport, l'abbé de Pommerol racontait qu'une soldate française avait été contrainte par sa hiérarchie à porter le voile pour se soumettre aux prétendues lois religieuses. Mais il n'y a pas de loi contre la raison.

Le voile en Afghanistan est une obligation religieuse, et les femmes afghanes musulmanes sont donc tenues de le porter. Le problème est que la sergent-chef REPAIN n’est pas une femme afghane musulmane, mais une soldate française, et qui plus est baptisée. Le fait d’imposer un usage de la religion musulmane à une personne qui n’est pas de cette religion et qui le refuse porte atteinte à sa liberté.

- Liberté religieuse, car elle est obligée par un ordre d’agir contre sa foi.
- Liberté de conscience, car, bien qu’estimant mauvais le fait d’imposer à des femmes le port d’un voile contre leur volonté, elle se voit forcée de cautionner et encourager cette pratique en montrant que même des militaires français l’imposent à leurs personnels féminins.


Ce rapport lui a valu d'être mis sur la touche. Aujourd'hui encore, il n'a aucune affectation. C'est une sanction pour avoir défendu la liberté de conscience.

Le costume est une affaire de raison, donc de pudeur, les lois, dans cette mesure, s'appliquent à tous et à toutes. Elles n'ont pas plus à s'imposer aux membres féminins ou masculins de telle ou telle religion. Si nous sommes en Afghanistan pour les droits de l'homme, alors soyons-y pour les droits de tous, de tous les Afghans et de toutes les Afghanes, ou plus exactement de tous les êtres humains. Les droits de l'homme sont obligatoires pour tous et profitent à tous, car ils sont fondés sur la raison universelle de l'homme.

Les autorités françaises violent donc la laïcité en se soumettant à des exigences tyranniques.

Mais il est vrai que les droits de l'homme ne figurent pas dans la mission de l'armée française tel qu'elle est définie par la décision du Parlement du 22 septembre 2008. Et c'est ce qui est le plus inquiétant.

22.5.11

A Bordeaux contre manifestation et manifestation pro-vie, Le contraste.

Signalé par le Salon Beige, les photographies de la manifestation pro-vie et de la manifestation anti-vie.

Nous sommes tous des êtres "pour quelqu'un", c'est la première leçon que nous donne notre mère en nous entourant neuf mois.

Du côté abortiste... regardons charitablement ailleurs, de l'autre des mamans propres et agréables à regarder, des enfants bien habillés, de l'amour de la gaieté, le bonheur familial, malgré les difficultés de l'existence. Le seul bonheur est le bonheur familial.

L'aspect culturel des affaires Strauss-Kahn/Diallo et Schwarzenegger vs divers

La Conférence des évêques de France publie un communiqué sur la lamentable affaire Strauss-Kahn vs Diallo. Je trouve ce passage particulièrement révélateur de la dérive culturelle ayant abouti à cette catastrophe :

Nous sommes amers. Posons-nous cette question : la vie humaine ne forme-t-elle pas un tout ? Pourquoi la modernité doit-elle générer en nous de tels clivages ? Il n’est pas tenable d’affirmer qu’une dimension de l’existence est sans impact sur les autres. Comme si des digues psychiques faisaient frontière à l’intérieur de nous-mêmes. Aucun homme n’a la parfaite maîtrise de lui, mais est appelé à y tendre.

En effet, ce n'est pas tant le complotisme qui est la clé de cette affaire que l'idéologie dont est victime monsieur Strauss-Kahn. L'acte sexuel, que dis-je le n'importe quoi de la sexualité est banalisée, comme on a commencé à banaliser l'avortement, comme la contraception. Après tout, pour un matérialiste conscient et conséquent, il ne s'agit que de contact physique sans même parfois violence grave. Une des dernières barrières qui n'a pas sauté est la violence physique grave mais on tend à banaliser la violence morale. C'est le sens des déclarations de Jack Lang : "Il n'y a pas mort d'homme."

Or la nature de l'homme qui est un animal raisonnable, fait que la sexualité doit être soumise à la raison. La raison nous dit que la sexualité est ordonnée à la perpétuation de l'espèce et à l'amour entre les conjoints. Donc les dernières conclusions de la raison, c'est que la sexualité n'est valable, voire vertueuse, que selon les voies naturelles, que dans le mariage monogame et normalement indissoluble. L'homme est un tout indissoluble, il n'est pas matière, végétal, animal et spirituel, il est tout cela à la fois et d'une façon hiérarchisée et il doit tendre à rehiérarchiser ce qui est en désordre chez lui. Il faut, selon le mot de Maritain, distinguer pour unir et non séparer pour connaître, selon la méthode idéaliste cartésienne.

Non, la sexualité n'est pas une banalité ludique, mais engage tout l'être et sa dimension affective, morale, intellectuelle et spirituelle. L’homme est un microcosme, résumé de toute la création.

21.5.11

Affaire DSK :Maître Kuchukian parle de chiffres

On peut lire un post intéressant sur l'affaire Strauss-Kahn/Diallo et les chiffres vertigineux (en dollars) mis à la charge de la personne mise en examen.

1 000 000 de US $ en liquidités (environ 700 000 €)

5 000 000 de US $ en hypothèques, soient environ 3 500 000 €.

L'hypothèque est prise habituellement sur des immeubles d'une valeur double pour garantir l'effet du gage.

Tout cela aux USA.

Le post de Me Kuchukian est original, rien de tel n'a été publié dans les médias français.

Pourquoi on ne voit pas le visage de Mme Nafissatou Diallo

Dans un article sur les "Guinéens" du Bronx, on apprend que Madame Diallo ne montre pas son visage parce qu'elle a été violée ; ce qui serait une honte, non pour le violeur, mais pour la violée.

Dans un acte où n'entre pas la volonté de l'homme, l'homme ne peut être déshonoré. Le déshonneur, c'est de faire des choses malhonnêtes ou déshonnêtes, pas de les subir involontairement. L'honneur de l'homme réside radicalement dans sa pensée dont dépend sa volonté, pas dans les blessures que l'on peut faire subir à son corps.

Ces idées contraires à la raison ne font que compliquer la vie de madame Nafissatou Diallo et ne peuvent faire que les affaires de la personne soupçonnée.

Affaires de "harcèlements sexuels" avec Schwartenegger

En marge de l'affaire Diallo/Strauss-Kahn, monsieur Stehli blogueur du Figaro, sort des affaires de "harcèlements sexuels" reprochées à Schwartzenegger.

On sait que dans ces affaires terribles concernant les femmes, le concept de "harcèlement sexuel" est souvent une appellation édulcorée de faits pouvant constituer des infractions plus graves. Les femmes ont souvent honte, sont souvent culpabilisées alors qu'elles sont victimes.

Bizarrement le blog dépendant du Figaro, titre sur la famille Kennedy (le "clan Kennedy", on n'est pas plus délicat), qui n'a rien à voir avec ces affaires. Car ce n'est pas parce que madame Schwartenegger est une Kennedy qu'il y a un lien entre sa famille et les faits reprochés à son mari.

Il semble bien qu'aux USA aussi les affaires ne "sortent" pas parce que la personne est haut placée. Schwartzenegger était jusqu'à il y a peu, le gouverneur de la Californie.

Cela n'augure rien de bon pour madame Diallo.

Selon l'avocat de mademoiselle Banon, celle-là ne témoignera pas

http://www.lefigaro.fr/international/2011/05/20/01003-20110520ARTFIG00602-dsk-tristane-banon-ne-porte-pas-plainte-pour-l-instant.php

Selon cet article sur le site du Figaro, l'avocat de mademoiselle Banon parle pour sa cliente. Selon lui, elle souhaite ne pas témoigner dans la procédure américaine, ni porter plainte, ni rien. Parfois on s'interroge sur le rôle réel des avocats. Car en arriver à dire que la procédure américaine ne respecte pas la présomption d'innocence, pour justifier un silence n'est pas cohérent, il y a donc une autre explication cachée.

Les journalistes du Figaro continuent de parler de "liaison" avec une Hongroise ex-cadre supérieur du FMI, alors qu'il s'agissait d'une "liaison" forcée par chantage professionnel, ce qui se définit autrement que du mot de "liaison".

Voici ce qu'a dit un juriste "POJ" en commentaire d'un article relativisant et minimisant ces faits :

" Abuser de sa position " pour abuser d'une femme est du harcèlement sexuel, réprimé par l'article 6 ter de la loi N°83-634 (fonction publique) ; 222-33 du code pénal ; L 122-46du code du travail.

La Cour d'assises des Hauts de Seine a jugé qu'user de son autorité d'employeur pour inciter son employée à se prêter à des relations sexuelles est constitutif d'une faute qui résulte des éléments visés dans l'accusation de viol (24 juin 1996 : Dr. pénal 1996. 274).


Les larmes de crocodile vont couler abondamment, les témoins se tairont. Ne parlez surtout pas d'omerta (loi du silence imposée par la mafia) française. Monsieur Strauss-Kahn est fils d'un haut dignitaire maçon. On ne sait s'il a suivi les traces de son père.

Nous sommes bien partis pour que l'innocence de monsieur Strauss-Kahn éclate.

L'injustice entraîne la haine (Platon "La République")

Il y a longtemps un jeune sorti de l'École nationale de la magistrature était venu m'agresser sur mon blog. Il m'avait accusé de "haïr" les magistrats. C'est faux je ne hais pas les magistrats. Je leur souhaite de se convertir et de vivre éternellement heureux dans ce monde et dans l'autre.

Cependant le phénomène de projection psychologique sur l'"ennemi" de cet individu fraîchement émoulu de l'École nationale de la magistrature, appelle une réflexion.

Platon dans "la République" fait dialoguer Thrasymaque, qui dit que l'injustice rend heureux et fort avec Socrate, le narrateur, partisan lui de la justice quoi qu'il en coûte :

"Socrate :- En effet, Thrasymaque, l'injustice fait naître entre les hommes des dissensions, des haines et des luttes, tandis que la justice entretient la concorde et l'amitié (33). N'est-ce pas?

Thrasymaque : - Que cela soit ! dit-il, afin que je n'aie point de différend avec toi.

Socrate : - Tu te conduis fort bien, excellent homme. Mais réponds à cette question : si c'est le propre de l'injustice d'engendrer la haine partout où elle se trouve, apparaissant chez des hommes libres ou des esclaves, ne fera-t-elle pas qu'ils se haïssent, se querellent entre eux, et soient impuissants à rien entreprendre en commun?"

Thrasymaque fait figure d'homme violent et querelleur, de "réaliste" cynique. J'ose dire qu'il est une sorte de nietzschéen avant la lettre. On l'éprouve une fois de plus dans sa réplique insolente.

L'injustice appelle la haine et empêche la coopération sociale, voilà une leçon toujours valable. Quand on sait que les dés sont pipés, on ne s'adresse plus à la "justice" française.

20.5.11

Straus-Kahn vs Diallo, le pot de fer contre le pot de terre

Dominique Strauss-Kahn est libre et sous contrôle judiciaire sévère (du moins ce qui correspond à "contrôle judiciaire" en France).

Comment imaginer que la femme de chambre immigrée et parlant mal anglais (apparemment elle Guinéenne donc probablement francophone ou hispanophone) sera à égalité avec l'homme, parfaitement à l'aise en anglais, richissime, ayant de très nombreux amis très influents partout dans le monde, particulièrement en France, dont le père était franc-maçon de haut grade. Ses avocats sont payés cash, l'avocat de madame Diallo doit marcher au pourcentage et sera payé, s'il l'est, dans plusieurs années, il doit faire l'avance de ses frais et de son travail...

Il n'y a pas égalité des armes, il est agressif, très agressif et sans aucune éducation, elle est,divorcée (aux dernières nouvelles, elle serait veuve) vivant seule avec sa fille, vulnérable.

Tout cela me laisse assez perplexe sur l'issue de l'affaire, en tous cas sur l'égalité des armes, surtout dans une procédure accusatoire où le Parquet est nécessairement influencé, au moins impressionné, par le poids du mis en examen. Le juge d'instruction, s'il est mûr et d'expérience, probe, ce n'est finalement pas si mal.

Lisant Platon : La possibilité de partiquer l'injustice n'est pas un profit

Voici un extrait de "La République" de Platon traduction Victor Cousin. Socrate a écouté patiemment l'exposé de Thrasymaque qui pense que l'injustice est profitable à l'injuste et il répond :

"(...) je ne crois pas que l'injustice soit plus profitable que la justice, même si l'on a liberté de la commettre et si l'on n'est pas empêché de faire ce que l'on veut. Qu'un homme, mon bon, soit injuste et qu'il ait pouvoir de pratiquer l'injustice par fraude ou à force ouverte : je ne suis point pour cela persuadé qu'il en tire plus de profit que de la justice."

Liberté d'expression et liberté religieuse menacée par la répression du "blasphème"

En Inde, le gouvernement vient de prendre la décision de fermer tous les sites internet
"contenant des messages blasphématoires, qui incitent à la haine, qui menacent l'unité et l'ordre public."

Le chrétiens d'Inde craignent cette décision ne soit utilisée pour les réduire au silence.

En effet, la notion de "blasphème" est variable selon les opinions religieuses et ne peut par conséquent fonder un texte législatif ou réglementaire. Une foi religieuse ne peut fonder un texte répressif imposé à tous. En revanche, la liberté religieuse qui fait partie de l'ordre public (l'ordre public, ce sont les valeurs qui fondent la vie en commun), doit être protégée par tous, et au premier chef par les autorités laïques et religieuses.

Cette liberté religieuse permet d'exprimer sa foi en privé ou en public, seul ou en groupe, elle a pour contrepartie la possibilité de critique rationnelle des croyances (elle interdit en revanche les moqueries, car elles constituent une appropriation de la conscience de l'autre). Ces critiques doivent permettre la purification des religions à la lumière de la raison universelle de l'homme.

L'unité doit se faire sur les droits de l'homme dans le respect des légitimes diversité d'opinions religieuses. L'unité n'est pas l'uniformité ou le silence des cimetières.

22 mai, fête de saint Rita pèlerinage à Brasmenil

Le 22 mai est le jour de la fête de sainte Rita dans l'Église universelle.

Sainte Rita, veuve, religieuse de l'ordre des ermites de saint Augustin est très célèbre parce qu'elle est la patronne, l'avocate des "causes désespérées".

Rita, c'est l'abréviation de "Marguerite", ce qui signifie "perle" selon le prénom que lui avaient donné ses parents. Elle se maria avec un homme féroce, qui était la terreur de son canton. Mais elle réussit à l'adoucir. Il mourut cependant assassiné. Elle empêcha ses deux fils de le venger. Puis elle entra chez les sœurs ermites de saint Augustin. Alors qu'elle méditait la Passion, une épine miraculeuse lui causa une blessure au front qui lui resta presque toute sa vie. Elle avait le don des miracles. Elle est morte le 22 mai 1456, elle a été canonisée le 11 octobre 1627 par le pape Urbain VIII. (Selon les "Petits bollandistes" sur le site jesusmarie)

A Brasmenil, en Belgique, le curé de la paroisse de 1982 à 1999, a érigé une chapelle en son honneur.

Le 22 mai 2011, un pèlerinage est organisé (selon la lettre de "Paix liturgique") :

A Brasménil en Belgique (près de Lille, St Amand, Maubeuge, Valenciennes) est organisé comme chaque année un grand pèlerinage à Ste Rita le jour de sa fête, le dimanche 22 mai à 18h, en l'église paroissiale.

La messe sera célébrée par Mgr Gilles Wach de l'Institut du Christ- Roi Souverain Prêtre, et sera suivie de la distribution des roses, de l'huile et des médailles de Ste Rita.

Contact:
chap.rita@yahoo.fr

19.5.11

Les Grandes gueules : instrument de déséducation

Hier, je me suis imposé d'écouter les "Grandes gueules" de RMC du 18 mai, que je n'écoute normalement jamais.

Les stars étaient Jean-François Kahn et Jacques Maillot. Tout au long des longues 13 minutes, il ne s'est agi que de l'affaire Diallo-Strauss-Kahn. Enfin non pas vraiment, il s'agissait surtout de minimiser l'affaire en la comparant à des relations extra-conjugales consenties d'autres hommes politiques. Manifestement, ce n'était pas spontané.

Les intervenants voulaient suggérer par comparaisons indues que Dominique Straus-Kahn avait été emprisonné pour relation extra-conjugale. De la même façon que l'ensemble des médias avait fait croire que le viol de la collaboratrice hongroise par chantage professionnel en 2008 était de "la vie privée" ce qu'ils continuent d'ailleurs à le répandre.

Quand il y a viol, la nature de la relation change. Le viol est un crime. Monsieur Strauss-Kahn est soupçonné de crime et non de relations adultères.

Les médias non seulement mentent, mais en outre et c'est bien plus grave, habituent les auditeurs à ne pas penser, car penser c'est avant tout classer, or ils habituent à confondre.

18.5.11

Le vrai droit de cuissage 2011 : le gang des médias dénoncé par Mademoiselle Banon

http://www.dailymotion.com/video/xir6wk_tristane-banon-et-agoravox-retour-sur-une-omerta-mediatique-interview-exclusive-realisee-par-agoravo_news#from=embediframe

Une vidéo à voir (pour les gens pressés à partir de 18 mn)

Mademoiselle Banon qui reste strausskahnienne en politique (ce qui est, selon moi, une erreur et d'abord sur la politique), a, semble-t-il et si j'ai bien compris, écrit un livre sur sa mésaventure avec DSK et donne une interview à Agoravox (vue sur François Desouche)

A la suite de la publication de ce livre, elle est interrogée sur les pressions qu'elle a pu subir. Elle répond qu'elle a reçu deux séries de coups de fil lui donnant des avis très tranchés : les uns lui conseillant de tenir bon et d'y aller, les autres, plus protecteurs, lui conseillant de se méfier de ne pas en faire trop, d'être prudente etc.

Toute l'interview est intéressant, mais ce que je retiens dans le post, c'est le rôle des médias, voici retranscrit ce que j'ai compris des derniers mots de l'interview :

"Je sais que j’ai été très choquée (…) j’ai eu des journalistes au téléphone. A qui j’ai répondu de façon honnête et droite et qui ont fait des papiers qui ne l’étaient pas. "

Elle décrypte ce langage silencieux qui signifierait selon elle (mais sa mère et elle connaissent le sérail) :

« Quoi que vous fassiez, de toute façon, on en fait ce qu’on veut. »

"On", mais qui est donc "on" ? La réponse n'est pas donnée dans l'interview.

Aussi mademoiselle Banon conclut, peut-être à l'attention de ses persécuteurs :

"C’est ce qui me pousse à dire qu’il faut s’arrêter de parler et se consacrer à écrire [des romans]."

Avec cela, nous sommes éclairés sur la valeur des "informations" données par les médias et sur la valeur des "décisions de justice". "On" veille sur nous.

Droit de cuissage et Lenoir et Diot

Le bon peuple français reste persuadé que le "droit de cuissage" est un "droit" féodal historique béni par l'Église. En réalité ce droit n'a jamais existé. C'est une plaisanterie des milieux anti-catholiques du XIXème siècle qui s'est transformée en diffamation de la société féodale. Aujourd'hui la quasi-totalité des gens croient que c'est une réalité, comme ils croient d'autres falsifications historiques. Et ce mal atteint les milieux traditionalistes d'ailleurs.

Le "Conseil de Paris", sur l’initiative du groupe communiste a décidé, à l'unanimité, de rendre hommage à un "couple d'homosexuel" dont on donne les noms Bruno Lenoir et Jean Diot qui auraient été brûlés en 1750 et qui auraient constitué le dernier des "couples homosexuels" exécutés en raison de leur homosexualité (sans autre précision).

Cela confirme l'angle d'attaque des révolutionnaires contre le droit naturel : l'angle historique qui permet toutes les affirmations, sans aucun souci d'être contredit par des morts.

Grâce au brouillage de la question et au verrouillage électoral, personne au Conseil de Paris n'a défendu les juges et les populations d'Ancien Régime. L'unanimité a condamné la France d'Ancien Régime. Il n'y a dans la classe politique relativement à cette matière aucun "pluralisme".

Nous ignorons tout du dossier, nous ignorons même s'il existe. Nous n'avons aucun moyen de vérification, ce qui rend l'éventuelle, mais très probable, falsification, inattaquable et l'unanimité obligatoire (car celui qui contesterait cette décision serait marqué comme un homme dangereux et immoral qui voudrait brûler les homosexuels, nouvelle diffamation). Le manichéisme est sans faille.

"Et toi tu savais et tu ne disais rien" retour sur l'ambiance de l'affaire DSK

Une publicité montre une conversation téléphonique entre deux femmes. Celle qu'on voit s'entend dire "- Et toi, tu savais et tu ne disais rien." et elle répond " "- Mais non, je ne savais pas."

Avec tout ce qui "sort" sur DSK et les femmes, nous autres les parias de la France, nous pouvons dire à la classe médiatique et à la classe politique et à la haute classe judiciaire

"- Et vous, vous saviez et vous ne disiez rien. C'est l'omerta française."

Alors qu'en réalité on aurait encore plus justement dire :

"- Vous, vous saviez et non seulement vous le taisiez, mais vous faisiez tout pour cacher la chose au bas peuple. Pire, vous réprimiez ceux (et surtout celles) qui auraient voulu parler."

Certains, encore aujourd'hui, insistent et font semblant de tomber des nues et vont jusqu'à nier l'évidence, et sous prétexte de présomption d'innocence, violent les droits fondamentaux des femmes (ou plus exactement les droits de l'homme). Ils n'en sont que plus méprisables.

Monsieur Zemmour a dit une autre évidence, c'est qu'en France, aucun policier n'aurait eu la possibilité de mettre DSK en garde à vue. Aucun juge, même de très haut niveau, n'aurait ordonné sa mise en détention, mais cela ne les aurait pas empêchés quotidiennement de sévir contre des pauvres hères.

Il faudrait en tirer des conclusions pratiques. Si le système judiciaire français ne protège pas les droits de l'homme, c'est en raison des défauts d'impartialité, de la fragilité des juges due à leur embrigadement en un corps, ce qui favorise les influences parasites (franc-maçonnerie, syndicats, pression du groupe). Il faut supprimer l'École nationale de la magistrature qui a trop d'effets pervers et dont les USA se passent très bien. Il faut un autre mode de recrutement des juges.

17.5.11

Témoignage bouleversant sur l'absence de liberté religieuse en Arabie Saoudite

Une interview de monsieur Camille Eid, professeur à l'université de Milan fait le point sur la situation en Arabie. Elle n'est pas brillante au sujet de la liberté religieuse.

L'Arabie saoudite est gouvernée par une famille, les Saoud, qui a fait alliance avec une secte : le wahhabisme.

Parmi les "perles" de ce pays, je note une martyre chrétienne Fatima Al-Mutaïri, assassinée en août 2008 parce qu'elle s'était convertie au christianisme.

Il y a d'autres convertis secrets et ils nous demandent de prier pour eux. N'oublions pas de le faire.

Le régime vit dans la terreur, il a tellement peur qu'il interdit la messe du dimanche et même celle du vendredi, il interdit les livres, il interdit les chapelets, il interdit même les conversations privées religieuses chrétiennes (il est seulement permis de parler d'autre chose que du Christ dans les conversations privées entre chrétiens), a fortiori, les messes sont interdites.

Comme il faut être peu sûr de sa foi, pour agir comme cela !

Mais en France, l'Arabie saoudite finance la mosquée de Strasbourg.

Demandons l'application des droits universels de l'homme en Arabie saoudite, comme partout dans le monde.

Comparaison entre les juges américains et les juges français

L'impartialité des juges américains qui est couplée avec la remarquable impartialité de la police américaine dont la preuve a été donnée dans l'affaire Strauss-Kahn m'a engagé à vérifier comment sont choisis les juges américains.

Les juges de première instance ne sont pas des professionnels issus d'une école comme en France, ils ne sont même pas nécessairement des professionnels du droit.

"Ils sont installés pour 2, 4, 6, 12 ans ou à vie par suite d'une nomination politique du gouverneur de l'État, d'une élection politique ou d'une cooptation (Alascka, Louisiane)."

En France les juges sont presque tous issus d'une école où ils acquièrent un esprit de corps pour ne pas employer un autre qualificatif... Ils sont tous des professionnels imbus de leurs sciences et braillant pour leur "indépendance" (comme si l'indépendance faisait la moralité et la compétence).

La comparaison entre le système américain où les juges ne sont pas des professionnels et le système français où ils le sont se fait par les effets sur le respect de l'égalité des êtres humains et la qualité humaine de l'institution judiciaire.

L'affaire Dominique Strauss-Kahn révélatrice de l'omerta à la française

Le post du Pr. Bernard Debré sur Dominique Strauss-Kahn est révélateur de l'omerta française :

Il était connu de beaucoup que vous aviez des attitudes sexuelles débridées, en France, en Belgique. Les choses étant connues, les participants à ces parties fines s'en vantaient, mais la France est tolérante, trop tolérante. Beaucoup de vos amis vous avaient dit, semble-t-il, qu'il fallait vous calmer et certains pensaient que vous aviez compris. Une alerte aux USA vous avait quasiment disqualifié même si votre épouse vous avait pardonné, pour faire pleurer les chaumières.

Monsieur le Professeur, vous saviez, le tout Paris savait, mais nous, les parias, nous ne savions pas. Et lorsque monsieur Sarkozy fait nommer DSK au Fond monétaire international en 2008, il savait. Il nous mentait, il nous ridiculisait.

Pire, même après ces révélations, cela continue, vous avez été critiqué par madame Bachelot pour votre franc parler, la mère de mademoiselle Banon est menacée d'exclusion du son parti (ce qui signifierait sa mort politique, la fin de sa carrière et de celle de sa fille). Partout, ou presque, c’est la langue de bois et la solidarité avec DSK.

Pendant que monsieur Zemmour prétend qu'en France l'affaire DSK ne serait pas "sortie". En effet, je doute fort qu'un policier aurait eu l'audace de le mettre en garde à vue, mais s'il l'avait eue, un coup de fil aurait tôt fait de faire libérer le suspect. Le club des magistrats n'aurait pas laissé un des siens incarcérer cette super-huile. La femme de chambre aurait été licenciée sur l'heure... Et l’affaire aurait été enterrée, seuls quelques articles allusifs dans la presse d’extrême-droite aurait été toléré parce que sans importance.

Mais ce qui est le plus terrible, c'est de penser que le viol est un crime et que ces soi-disant défenseurs des droits des femmes démontrent que les droits des femmes, ne les intéressent pas, que les droits des femmes et les droits de l'homme dans leurs bouches sont des prétextes pour séduire. Car DSK, comme la femme de chambre et mademoiselle Banon, ont également droit à la présomption d'innocence (car si elles mentent, elles commettent un crime et si elles ne mentent pas, c'est lui qui en a commis deux). Or bien qu'elles soient égales à DSK, la classe dirigeante français n'a aucun mot (pas même Bernard Debré) pour celles qui se disent victimes et qui au moins droit à autant de compassion que DSK.

Maintenant nous savons, et c'est votre très grande faiblesse, nous savons avec une claire évidence, que nos dirigeants sont des hypocrites. Vos juges peuvent toujours tenter de faire la morale en éructant et gesticulant, nous n’y croyons plus, en tous cas moi je n’y crois plus. Vous ne m’intéressez pas.


16.5.11

Bernard Debré, jette le doute sur la vertu américaine

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/05/16/97001-20110516FILWWW00468-dsk-l-hotel-a-etouffe-d-autres-affaires.php

Selon le site du Figaro à propos de monsieur Bernard Debré, député de Paris :


"Interrogé ce matin par L'Express, le député de Paris, actuellement en déplacement en Chine, maintient ses propos et accuse Dominique Strauss-Kahn de s'être déjà livré à des agressions sexuelles dans l'hôtel new-yorkais où il se trouvait samedi. "Il faut sortir de l'hypocrisie. Ce n'est pas la première fois que DSK se livrait à ce genre d'agissements au Sofitel. C'est là qu'il descendait toujours. Ça s'est produit plusieurs fois et depuis plusieurs années. Tout le monde le savait dans l'hôtel", affirme Bernard Debré."

"Plusieurs fois et depuis plusieurs années" et les autorités savaient et c'était le silence. Sommes-nous dans des États où les droits fondamentaux de l'homme sont respectés ?


Selon RMC, Dominique Strauss-Kahn aurait un alibi

http://www.rmc.fr/editorial/161765/exclusif-lalibi-de-dsk-pour-sinnocenter/

Selon cette radio, il aurait déjeuné avec sa fille dans un restaurant vers midi non sans avoir au préalable rendu les clés de sa suite et réglé l'hôtel.

Nos frères chinois de Taïwan reconstituent en vidéo virtuelle le récit de la femme de chambre

http://tw.nextmedia.com/animation/index/video_artid/33390797/video_issueid/20110516

Une chaîne de télévision chinoise de Taïwan a reconstitué par une vidéo en trois dimensions le récit de la femme de chambre tel qu'il est révélé par les médias.

Affaire Tristanne Banon vs Strauss Kahn, une ambiance française

Lu sur agora vox

Mademoiselle Banon, qui est la filleule de la deuxième épouse de DSK (madame Sainclair est la troisième) explique en 2008 pourquoi elle n'a pas porté plainte après l'agression dont elle a été victime de la part de DSK :

« De toute façon, maintenant, je ne sais même pas s'il n'y a pas prescription. Ça fait six ans. Au départ, je voulais porter plainte, mais après il y avait eu l'histoire de Johnny Hallyday avec sa nana, c'était pile en même temps que ce qui m'était arrivé... Qu'est-ce qui va empêcher 50 % des gens que je vais croiser de ne pas me croire, ils ne sont pas censés croire en ma bonne foi. Alors je me suis dit qu'il fallait vivre avec ça. Et puis qu'est-ce que j'ai à y gagner ? De l'argent ? Je ne veux pas de son fric. Et si c'est pour faire vendre des bouquins sur ce genre de réputation, franchement je préfère en vendre peu ou pas... Et puis il y avait tout bêtement le fait que je vis seule à Paris. Il est avec un mec qui n'est pas forcément un tendre, il n'a pas forcément des méthodes très raffinées... Je ne pense pas qu'il m'aurait fait assassiner, mais me refaire le portrait, ça aurait été possible... ».

Elle est bien bonne de penser qu'elle n'aurait pas été assassinée, c'est vraiment une chic fille !

La mère de Tristane Banon explique que la carrière de sa fille a été bloquée par cette histoire, elle a eu la malchance de plaire et l'outrecuidance de ne pas renoncer à ses droits fondamentaux, elle est sanctionnée par le milieu professionnel. La pourriture en France est généralisée. Ce qui ne semble pas être le cas de l'Amérique.

Affaire Strauss-Kahn, une leçon d'égalité de la part des autorités américaines

Un des hommes les plus influents du monde, le directeur du Fond monétaire international, est accusé de viol (sodomy abuse) par une femme de chambre.

Le chef de l'hyper-classe mondiale, celui qui donne des ordres aux banques centrales nationales qui donne des directives en matière de droit du travail, de politique fiscale, de politique budgétaire aux 187 pays membres du Fond, rencontre celle dont l'univers se cantonne à la gestion de son modeste salaire et au souci de quelques centaines de m² d'hôtel à maintenir en état de propreté. Dans le monde du travail, le contraste ne peut être plus grand. Ni l'un ni l'autre ne se connaissent, l'un parce qu'il ne s'occupe pas directement des petits, l'autre parce qu'elle n'a pas le temps, entre son travail et la gestion de sa maison, de se mettre au courant sur les questions de finances internationales.

La toute petite en matière de droits et de devoirs personnels, blessée légèrement sort en courant de la suite qu'elle devait nettoyer et va se plaindre à son chef d'avoir été agressée par le chef de la finance mondiale. Le chef des femmes de chambre décroche son téléphone et appelle la police.

Et voilà le chef de la finance mondiale qui passe du confort de la suite à 3 000 US$ la nuit au confort nettement plus spartiate des geôles de la police... Il passe aussi du commandement à des intellectuels de haut niveau au compagnonnage des naufragés de la vie : alcooliques, auteurs de vol à main armée, voleurs à la tire, drogués dont le vocabulaire ne dépasse par six cents mots.

Une belle leçon d'égalité de tous les êtres humains devant les droits fondamentaux de l'homme vient de nous être donnée par la police judiciaire américaine.

14.5.11

Exclusion de ceux qui "soutiennent" et leurs droits naturels

L'instruction du 13 mai 2011 sur le rite du bx Jean XXIII dit :

19. Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l’Église universelle.

Il faut comprendre sans aucun doute que "venir en aide" signifie que dans l'Église, le soutien qu'ils apporteraient à un mouvement et que ce soutien sous-entendraient qu'ils seraient d'accord avec ces propositions : que le Pape pourrait éditer un missel hérétique ou favorisant l'hérésie ou que le Pape ne serait pas le Pape (sédévacantisme) ou que l'autorité du Pape ne s'étendrait pas, dans certains cas, à la discipline (lefebvrisme). Ce qui constitue des propositions hérétiques.

Mais du fait que les sédévacantistes ou les lefebvristes sont des hommes, ils jouissent des droits universels de l'homme, y compris dans l'Église ou en tous cas, dans les actions des ecclésiastiques. Il jouissent notamment du droit à la liberté religieuse. Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant. Il ne faudrait pas que cette condition incise dans l'instruction serve de prétexte à nier les droits universels de l'homme à certains catholiques.

Paul VI a dit justement dans un discours du 23 octobre 1974 :
"Dans le désir de se convertir pleinement à son Seigneur et de mieux accomplir son ministère, l’Eglise entend manifester res­pect et souci des droits de l’homme à l’intérieur d’elle-même. Et l’Eglise a aussi acquis une conscience renouvelée de la place de la justice dans son ministère. (...)

L’Eglise sait d’expérience que le ministère de la promotion des droits de l’homme dans le monde l’oblige à un constant examen et à une incessante purification de sa propre vie, de sa législation, de ses institutions, de ses plans d’action. Le Synode de 1971 disait : « Quiconque ose parler aux hommes de justice doit d’abord être juste à leurs yeux ». (...) Dans l’Eglise comme dans les autres insti­tutions ou groupements, il faut travailler à purifier les modes d’agir, les procédures ; il faut purifier aussi les relations que l’on peut avoir avec des structures et systèmes sociaux fauteurs de violations des droits de l’homme qui doivent être dénoncées."


L'instruction sur le rite ancien exclut-elle certains fidèles ?

Le Vatican vient de publier une "Instruction relative à l'application du Motu proprio de Benoît XVI summorum pontificum" signé du cardinal Levada.

Dans une dépêche de zenit, on lit au sujet du commentaire de ce document par le P. Lombardi

"Une précision importante est toutefois ajoutée : les fidèles qui demandent la célébration du rite dans sa forme extraordinaire « ne doivent en aucune façon soutenir ou appartenir à des groupes qui se disent contraires à la validité ou légitimité de la forme ordinaire » du rite romain et/ou à l'autorité du Pape comme Pasteur Suprême de l'Eglise universelle."

Il semble que le texte entre guillemet soit celui du P. Lombardi.

Or le texte de l'instruction donné par le site "Eucharistie miséricordieuse" dit tout autre chose :

19. Les fidèles qui demandent la célébration de la forme extraordinaire ne doivent jamais venir en aide ou appartenir à des groupes qui nient la validité ou la légitimité de la Sainte Messe ou des sacrements célébrés selon la forme ordinaire, ou qui s’opposent au Pontife romain comme Pasteur suprême de l’Église universelle.

Le texte authentique de l'instruction dit que les fidèles qui auront obtenu la célébration, ne devront jamais venir en aide. Ici le présent a valeur de futur, c'est un ordre pour l'avenir et nullement une sanction pour les actes passés.

Il ne s'agit pas d'un apartheid (qui ferait d'une opinion un état ineffaçable de paria). Il s'agit d'une demande pour l'avenir.


Commentaire refusé :partialité du "Parisien" dans l'affaire de Ligonnès

Sur le site du "Parisien", un article est titré "L'étrange monastère où a séjourné Dupont de Ligonnès". Je doute qu'il soit vrai que de Ligonnès ait jamais séjourné dans ce monastère.

J'ai posté un commentaire qui disait à peu près que je trouvais étonnant que pour un homme qui se disait athée et qui faisait preuve d'un athéisme militant et prosélyte, les médias ne fassent ressortir qu'un prétendu côté "catholique". Je finissais mon texte très court par la citation de Dostoievski
"Si Dieu n'existe pas, tout est permis."
Mon commentaire court et modéré n'a pas été publié, alors que les amis athées de de Ligonnès s'en donnent à cœur-joie et que le responsable a publié un commentaire ainsi libellé :
"Les religions rendent fous".

Interruption de mon blog par Blogger

Hier, les blogs de Blogger étaient inaccessibles à leurs auteurs. Mon blog n'a pas fait exception.

J'ai donc créé dans l'urgence un blog de secours que j'essaierai de garder comme blog miroir en cas de besoin sur overblog.

12.5.11

Demande de commission parlementaire sur l'intégrisme, rappel sur la liberté de conscience

Le laïcisme introduit une certaine confusion dans toutes les matières qu’il touche. Des parlementaires laïcistes ont demandé l’institution d’une commission parlementaire d’enquête sur les

« sur les pratiques intégristes, fondamentalistes et sectaires portant atteinte aux lois aux principes et aux valeurs de la République dans des établissements privés d’enseignement, qu’ils soient sous ou hors contrat, et sur les moyens de contrôle qu’exerce l’éducation nationale sur ces pratiques. »

D’une part le critère de sélection n’est pas valide. Chacun pratique sa religion ou ne pratique aucune religion, comme il l’entend, c’est le principe (liberté de conscience). Ce principe a ses limites, ce sont les autres droits de l’homme (article 30 de la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948), dont évidemment le droit pivot qui est le droit à la liberté religieuse et le droit condition de tous les autres droits, le droit à la vie, droits qui comme tous les droits sont à la charge de tous et profitent à tous.

Donc le critère de sélection (intégrisme) n’est pas valide, il viole le droit à la liberté. Il faudrait, sans discrimination aucune, inclure tout établissement d’enseignement suspect. Car le critère, ce sont les droits de l’homme quelles que soient les croyances ou incroyances.

Un établissement athée ou agnostique doit autant faire l’objet de vigilance. Par exemple nos laïcistes s’inquiètent des ports obligatoires des bas par les filles, même en été, dans les écoles Loubavitch, mais ne s’inquiètent pas des viols et des assassinats qui se pratiquent dans les écoles laïques ou dans le milieu scolaire laïque. Ces assassinats, l’actualité en a très cruellement donné l’exemple aujourd’hui.

Cette comparaison devrait suffire à faire comprendre aux laïcistes qu’ils ne jouissent d’aucun privilège du fait de leurs croyances, les droits de l’homme sont pour tous.

Il se prénomme Love et depuis hier midi, ce collégien sans problème de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise) de 14 ans est dans le coma, entre la vie et la mort. Il a été roué de coups par des jeunes pendant plusieurs minutes sous les yeux de nombreux élèves, dans une rue proche de son collège, Pablo-Picasso. Hier soir, son pronostic vital était engagé.

11.5.11

La dérive partisane de la Mivilude de monsieur Fenech

L'affaire de Ligonnès continue d'être instrumentalisée au profit d'une idéologie anti-croyance.

L'interview de monsieur Fenech, président de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDE) est consternante de partialité.

Madame Geneviève de Ligonnès a créé dans les années 60 une "église de Philadelphie" qui proposait un message apocalyptique. Selon le président de la Mivilude ses adeptes lui remettaient de l'argent.

Le même monsieur Fenech
évoque également des signalements, vers 1995, de déscolarisations, de ruptures professionnelles et des dons, qui pouvaient être de l'ordre de centaines d'euros par mois, versés à ce groupe.

Or, de Ligonnès a été élevé dans une famille dont le père était incroyant et Xavier de Ligonnès se définissait comme incroyant (soi-disant après 35 ans de militantisme catholique, dont on cherche en vain la trace, il n’y a aucun témoignage). Il se déclarait athée.

Le silence sur ces faits, alors qu'ils sont déterminants, et l'insistance sur les prétentions mystiques rémunérées de la mère sont de la désinformation d'État.

L'affaire de Ligonnès qui n'a rien à voir avec la foi ou la croyance est ainsi mensongèrement mise au service de l'athéisme alors que de Ligonnès (est) était lui-même athée, ne mettant jamais les pieds à l'église, fils d'un père athée et d'une mère "mystique" rémunérée.

Omar Ben Laden veut traîner Obama en justice

Un des fils de Oussama Ben Laden veut traîner Barack Obama en justice.

"Il est humainement et religieusement inacceptable de disposer d'une personne de ce niveau et de cette importance pour les siens, en jetant son corps à la mer d'une manière humiliante pour sa famille et ses adeptes et qui porte préjudice aux sentiments de centaines de millions de musulmans", ajoute Omar Ben Laden.

"En tant que fils d'Oussama Ben Laden, nous nous réservons le droit de poursuivre (les responsables de) ce crime devant la justice américaine et internationale pour s'enquérir du sort de notre père disparu"(...).

Je me permets de rectifier : il est inacceptable de disposer d'une personne (de quelque niveau qu'elle soit) en jetant son corps à la mer.

L'article 16-1 du code civil ne fait que transcrire le droit naturel :

"chacun a droit au respect de son corps."
(premier paragraphe)

Les fils d'O. Ben Laden doivent eux aussi, comme nous tous, être éduqués aux droits universels de l'homme.

Les nouveaux magistrats sont arrivés en 2010

Selon un article de "La Croix", depuis la loi de 2007, l'École nationale de la magistrature recrute beaucoup plus de personnes ayant déjà une expérience professionnelle. Alors que jusqu'en 2007, le recrutement concernait surtout les jeunes ayant des diplômes bac + 4, la loi de 2007 a ouvert le recrutement à des professionnels ayant plusieurs années d'expérience : avocat, chefs d'entreprise, fonctionnaires venus d'autres services etc.

Les reçus "sur titre" admis à l'École sont aussi plus nombreux (un tiers des promotions).

Une ancienne avocate témoigne après sa nomination comme juge :

Et ce n’est pas tout. « Le simple fait d’avoir dix ans de plus que les autres fait que j’ai vécu plus d’échecs, connu plus de souffrances. Au final, je n’ai pas du tout le sentiment d’appartenir à une sorte d’élite, comme certains jeunes intégrant l’École. »

Ce n'est pas très gentil pour ses nouveaux collègues, mais on le lui pardonnera car cela correspond à la réalité.

Comme les nouveaux sont entrés en fonction en 2010, on ne connaît pas encore le résultat de cette nouvelle politique. Il faudrait également augmenter le recrutement de ceux qui n'ont pas suivi la scolarité de l'ENM, car le passage à l'école crée un esprit qui n'est pas favorable à l'objectivité, à l'impartialité.

10.5.11

Affaire d'Outreau la présomption d'innocence mise encore à mal

D'anciens accusés d'Outreau (deux sur les treize acquittés) sont accusés de maltraitances et de corruption de mineurs.

L'affaire qui n'aurait fait l'objet d'aucun traitement médiatique si les mis en cause n'étaient pas d'ancien accusés d'Outreau, est traitée comme une affaire de premier plan uniquement pour cela.

Après avoir vu l'émission "C dans l'air" de ce soir intitulée "Outreau, c'est reparti" (sic), j'ai l'impression que l'on cherche à innocenter les magistrats qui ont participé à ce "fiasco" et le plus grave, c'est que l'on cherche à jeter le doute sur l'innocence des acquittés, comme cela avait déjà été fait par d'indélicats magistrats.

Le débat de ce soir 10 mai, était d'ailleurs très déséquilibré puisque un seul avocat d'une personne, d'ailleurs décédée, participait à l'émission. Les accusés d'Outreau ont passé des mois, voire des années en prison, ils ont été reconnus innocents. La magistrate, madame Requin, qui participait à l'émission me faisait éprouver de la honte pour l'institution judiciaire. La présentation de l'affaire d'Outreau était biaisée. Elle n'a pas eu un mot (alors que sa fonction est l'impartialité) pour les innocents d'Outreau, pas un mot. Sa seule préoccupation m'a par être de jeter le doute sur l'innocence des acquittés.

Mes pensées vont ce soir pour les innocents d'Outreau qui ont été injustement accusées et qui une fois encore sont arbitrairement traînées dans la boue.

Tout le monde a droit à sa réputation. La peine n'est pas la norme, elle est un anomalie nécessaire ; c'est pourquoi il existe la présomption d'innocence. Elle est une nouvelle fois bafouée.

9.5.11

"Je vous demande d'être généreux" : manipulation des propos de Benoît XVI

Les medias nous apprennent que le Pape a dit qu'il fallait accueillir sans distinction les immigrés illégaux. Le Figaro publie un texte sur son site :

« Je vous demande d’être généreux, accueillants, solidaires », a-t-il écrit dans un message à l’occasion de la XIVe assemblée de l’Action catholique italienne. « Tant d’hommes, de femmes et de jeunes arrivent au contact avec notre monde, qu’ils connaissent superficiellement et dont ils ont des images illusoires. Ils ont besoin de ne pas perdre l’espérance, de ne pas dilapider leur dignité. Ils ont besoin de pain, de travail, de liberté, de justice, de paix, de voir reconnus leurs droits inaliénables de fils de Dieu », a souligné le souverain pontife.



La grâce d'Internet est de permettre certaines vérifications. Comme je suis italianisant j'ai retrouvé le texte original du texte de Benoît XVI. Il s'agit du message expédié au congrès national de l'Action catholique italienne le 06 mai 2011.

"Vi chiedo infine di essere generosi, accoglienti, solidali, e soprattutto comunicatori della bellezza della fede. Tanti uomini, donne e giovani vengono a contatto con il nostro mondo, che conoscono superficialmente, abbagliati da immagini illusorie, e hanno bisogno di non perdere speranza, di non barattare la loro dignità. Hanno bisogno di pane, di lavoro, di libertà, di giustizia, di pace, di veder riconosciuti i propri inderogabili diritti di figli di Dio. Hanno bisogno di fede, e noi possiamo aiutarli, nel rispetto delle loro convinzioni religiose, in uno scambio libero e sereno, offrendo con semplicità, franchezza e zelo la nostra fede in Gesù Cristo."



Ce que je me permets de traduire (traduction non autorisée) :

"Je vous demande enfin d'être généreux, accueillant, solidaire, et par dessus-tout de communiquer la beauté de la foi. Tant d'hommes, femmes et jeunes arrivent au contact de notre monde, qu'il connaissent superficiellement, éblouis d'images illusoires, et ont besoin de ne pas perdre l'espérance, de ne pas rabaisser leur dignité. Ils ont besoin de pain, de travail, de justice, de paix, de voir reconnus leurs droits inamissibles de fils de Dieu. Ils ont besoin de foi, et nous pouvous les aider, dans le respect de leurs convictions religieuses, en un échange libre et serein, en offrant simplement, franchement et avec zèle notre foi en Jésus-Christ."

Il s'agit d'un texte spécialement écrit pour les militants de l'Action catholique qui sont des auxiliaires laïcs de l'apostolat des évêques et de leurs collaborateurs, les prêtres. Il ne s'agit nullement d'un discours adressé aux populations non impliquées directement dans la transmission de la foi, dans la propagation de la foi (action des clercs et non des laïcs). Il ne traite pas non plus spécialement des événements de Lampedusa.

Le propos du Pape, dont on a retranché tout ce qu'ils avaient de spécial à la foi et de spécial au public auquel ils s'adressaient ont été manipulés, pour faire croire qu'il traitaient des récents événement du Maghreb et de Libye et de leurs répercussions en Europe et qu'ils s'adressaient indistinctement à tous les Européens, alors même qu'il ne s'adressaient même pas à tous les catholiques.

Sur le "Salon beige", la prière de la haine

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2011/05/le-8-mai-1945-est-aussi-la-victoire-commune-des-soldats-fran%C3%A7ais-catholiques-ou-musulmans.html#comments

Le "Salon beige" nous régale d'un de ces morceaux de bravoure dont il a le secret. Il s'agit d'une "prière" d'un officier de l'armée d'Afrique (armée pétaino-Algérie française), de cette armée d'Afrique que n'appréciait guère le général de Gaulle.

Voici l'état d'esprit de ce preux croisé du catholicisme :

"Les fils des Barbaresque sont morts pour que s'efface des flancs pierreux de votre colline, jusqu'à la trace de la lèpre brune ;"

La "lèpre brune" ce sont des hommes qui à ce titre ne sont jamais une lèpre. Les Francs, eux, savaient respecter leurs ennemis et ne les traitaient pas de "lèpre" dont il fallait effacer jusqu'à la trace. Ils étaient chevaleresques.

D'autre part, les combattants musulmans de l'armée d'Afrique se battaient pour leurs pays du Maghreb. Ils se battaient pour la liberté de leurs pays respectifs. Les considérer comme des troupes auxiliaires pour la libération de la France, c'est les instrumentaliser. La libération était commune, elle n'en était pas moins distincte (sinon, il faut considérer les pays du Maghreb comme partie de la France).

Droit souverain de l'État en matière religieuse et liberté religieuse

Dans un discours à l'Académie pontificale des sciences sociales Benoît XVI fait la distinction entre droit fondamental et universel à la liberté religieuse et liberté "souveraine" de l'État en matière de religion.

http://www.zenit.org/article-27806?l=french

Voici comment la journaliste madame Anita Bourdin relate ce discours :

Pour Benoît XVI, « les racines de la culture chrétienne demeurent profondes en Occident », et si « chaque État a le droit souverain de proclamer sa législation et d'exprimer, sur le plan législatif, des attitudes différentes à l'égard de la religion », il ne doit pas moins respecter « ce droit fondamental qu'est la liberté religieuse » et la liberté de culte.
Le droit souverain de l’État en matière de religion, c’est un droit que personne ne juge. « Souverain », c’est-à-dire au-dessus de toute autorité. Cela signifie que l’État bénéficie en ce domaine d’une liberté qui n’est restreinte que par le droit naturel (les dix commandements, la Déclaration universelle des droits de l’homme). Ainsi l’État pourra avoir une religion d’État, il pourra avoir un régime d’accord avec certaines religions et dans ces cadres organiser ses relations avec les religions comme bon lui semblera.

Il ne pourra cependant pas exclure en raison de la liberté religieuse, que l’État lui-même change de religion ou les modalités de ses relations avec les religions.

Car en aucun cas l’État ne peut violer la liberté religieuse, y compris la sienne. La liberté religieuse droit universel de l’homme doit être respectée dans ses corollaires (droit de changer de religion, non intervention dans les affaires de conscience, abstention en matière théologique, non financement des cultes par le Trésor public, non organisation des cultes par l’État, respect de la laïcité et de la « cléricité »).

Je propose le néologisme de « cléricité » qui serait le symétrique de la « laïcité », de même que les laïcs ont le droit de s’organiser comme ils l’entendent sous l’égide de la raison universelle par conséquent dans le respect des buts des sociétés enviségée, les clercs ont le droit de diriger religieusement les fidèles que se confient en eux. Il les dirigent dans l’indépendance de l’État, dans la mesure de la raison universelle de l'homme. Car ils sont, dans leur domaine aussi, sous l’égide de la raison universelle de l’homme.

8.5.11

Hellfest : voilà pourquoi il devrait être interdit

Posté sur e.deo, sur un fil relatif au "Hellfest", "festival" subventionné par l'argent de tous pour appeler à l'homicide de quelques uns (ce site part en guerre contre la "christianophobie" et héberge des partisans du hellefest qui, sans surprise, postent sur l'Inquisition etc. :

Voici mon commentaire :

Le concept de "christianophobie", comme celui de "islamophobie" n'est pas valable. Il faut lutter pour la liberté religieuse pour tous.

Ce ce fait, personne n'a le droit de stigmatiser (encore pire d'appeler à la violence) contre des hommes en raison de leurs croyances. (C'est s'approprier des croyances pour les retourner contre les croyants).

Nous observons ici que les autorités publiques appellent indirectement à la violence contre les chrétiens, violant ainsi la liberté religieuse.

La prétendue parole "historique" est en fait apocryphe "Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens." Elle fait partie du vieux fonds de commerce anti-catholique du XIXème siècle (à ranger avec le "droit de cuissage" et autres plaisanterie "anti-cléricales".

De toutes les façons elles ne sont pas la doctrine chrétienne.

Quant aux citations de la Bible, elles sont hors contexte et tout le monde sait qu'elles ne sont pas des appels au meurtre, mais des figures de rhétoriques (hyperboles) ou des constats.

« 26. Si quis venit ad me, et non odit patrem suum, et matrem, et uxorem, et filios, et fratres, et sorores, adhuc autem et animam suam, non potest meus esse discipulus. »

Eh bien non, figurez-vous. Odire signifie bien haïr, détester, avoir en horreur, et non pas aimer moins.

Et si vous estimez que « Tout ce dont nous devons nous souvenir, c’est que cette haine est la même que celle que nous trouvons en Dieu, la même haine qui s’exprime chez les hommes pieux » (toujours selon votre lien), alors je peux de même estimer avec la même justification (c’est à dire aucune) que la haine de ces individus est tout aussi saine.

« Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je suis venu apporter, non la paix, mais le glaive.Car je suis venu séparer le fils de son père, la fille de sa mère, et la bru de sa belle-mère ; et on aura pour ennemis les gens de sa propre maison. »
(Matthieu 10:34-36)

« Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
(Matthieu 25:30)




La dernière citation concerne le jugement de Dieu, il n'incite à rien contre les autres hommes.Quant aux histoires de l'Inquisition, de Galilée etc. elles ont été écrites par des ennemis de la foi catholique. De plus les pratiques décrites sur les sorcières étaient le fait de tribunaux civils et non ecclésiastiques. Quoiqu'il en soit, les religions peuvent et doivent être améliorées par le passage au crible de la raison universelle de l'homme.

Enfin et surtout, appeler au meurtre (parfois suivi d'effet, comme l'admet un intervenant sataniste) ne se justifie jamais. C'est pourquoi l'assassinat de Ben Laden est condamnable, même si l'on pense pis que pendre de cette personne.

Abbé de Tanouärn : un enseignement de Léon XIII incompris

Poursuivant son œuvre où se mêle le bon et le moins bon, voire le pire, le Salon beige relaie un article de l'abbé de Tanoüarn sur la "laïcité".

L'abbé de Tanouärn veut expliquer la laïcité historique de la IIIème République. Chemin faisant il rencontre Léon XIII et le concordat, soit la IIIème République avant la loi du 10 décembre 1905.

Il explique la situation de cette époque comme cela


L'enseignement de Léon XIII a tenté de prolongé cette vision du Concordat, selon laquelle le prêtre est rémunéré par l'Etat parce que l'Eglise a un rôle social clair.


Passons sur la faute d'orthographe qui peut échapper (il m'en échappe, hélas !), mais sur le fond, on ne peut pas être d'accord. La rémunération des ministres du culte (catholiques, protestants et juifs) n'est en rien tributaire d'une conception du rôle social du prêtre. Le concordat est un accord tendant à compenser les spoliations révolutionnaires au détriment des religions concernées (catholique, protestante et juive). Il ne reconnaît aucun rôle social particulier aux ministres du culte qui justifierait leur rémunération par le Trésor public. Il s'agit d'un accord de justice financière. comme je l'ai rappelé plusieurs fois sur mon blog. (voir aussi mon post du 21 septembre 2006 sur le rapport Machelon)

L'abbé de Tanoüarn ferait bien de surveiller ses arguments, car il prétend qu'actuellement on pourrait en revenir à une notion (qui n'a jamais existé) de financement des cultes par l'État en raison de leur rôle social (ce qui est la conception révolutionnaire de Constitution civile du clergé).

Mais cela est contraire à la liberté religieuse et vient conforter ceux qui réclament le financement des mosquées par l'État.

L'enseignement de Léon XIII n'a rien à voir avec les prises de position très dangereuses de l'abbé de Tanoüarn.

Dans ce cadre d'ailleurs la loi de 1905, quoique voleuse, n'est pas la pire des solutions. La pire des solutions c'est les ministres du culte considérés comme chargés d'une mission de service public.

Affaire Ben Laden "si la justice vacille, la paix est en danger"

J'ai trouvé un texte qui me semble particulièrement adéquat à l'affaire Ben Laden. C'est le texte de l'allocution de Benoît XVI "aux membres de l'international démocratique du cente et démocrate chrétienne" (?)
On sait que les terroristes reprochent au monde occidental des droits universels de l'homme d'oublier Dieu. Ils ne sont d'ailleurs pas les seuls, il y encore, par exemple, monsieur Madiran (qui est très loin d'être un terroriste).

Le même texte semble avoir été écrit pour l'affaire Ben Laden au sujet du respect de l'état de droit, même dans la lutte contre le terrorisme.

Voici un extrait de l'allocution papale du 21 septembre 2007 :

Il y a un autre domaine qui vous tient à cœur: celui de la défense de la liberté religieuse, droit fondamental inaliénable et inviolable, enraciné dans la dignité de tout être humain et reconnu par divers documents internationaux, parmi lesquels, notamment, la Déclaration universelle des Droits de l'Homme. L'exercice de cette liberté inclut également le droit de changer de religion, qui doit être garanti non seulement juridiquement, mais également dans la pratique quotidienne. La liberté religieuse répond, en effet, à l'ouverture intrinsèque de la créature humaine à Dieu, pleine Vérité et Bien suprême et sa mise en valeur constitue une expression fondamentale du respect de la raison humaine et de sa capacité de vérité. L'ouverture à la transcendance constitue une garantie indispensable pour la dignité humaine, parce que certains élans et certaines exigences du cœur de toute personne ne trouvent qu'en Dieu une compréhension et une réponse. On ne peut donc pas exclure Dieu de l'horizon de l'homme et de l'histoire! Voilà pourquoi il faut accueillir le désir commun à toutes les traditions authentiquement religieuses de montrer publiquement leur identité, sans être contraintes (...) à la camoufler.

Le respect de la religion contribue, en outre, à démentir le reproche répété d'avoir oublié Dieu, par lequel certains réseaux terroristes tentent artificiellement de justifier leurs menaces contre la sécurité des sociétés occidentales. (...) La société a sans aucun doute le droit de se défendre, mais ce droit, comme n'importe quel autre, doit toujours être exercé dans le plein respect des règles morales et juridiques, également en ce qui concerne le choix des objectifs et des moyens. Dans les systèmes démocratiques, l'utilisation de la force ne justifie jamais de renoncer aux principes de l'Etat de droit. Peut-on en effet protéger la démocratie en en menaçant les fondements? Il faut donc protéger courageusement la sécurité de la société et de ses membres, en sauvegardant toutefois les droits inaliénables de toute personne."

On retrouve ici l'idée que le mal n'existe que dans un bien. En l’occurrence de l’affaire Ben Laden, le mal ne peut justifier la rupture de la solidarité à l'égard de certains qualifiés de "terroristes" et qui, à ce titre, ne bénéficieraient plus des droits de l’homme. Alors que le bien se trouve dans toute l’humanité, sans en exclure personne

Le même texte dit ailleurs
"si la justice vacille, la paix est en danger"
Les événements récents confirment cette sentence.