30.10.09

Anomalie américaine : la provocation au crime

La police américaine semble habilitée à provoquer un citoyen au crime pour pouvoir ensuite le juger coupable. C'est du moins ce qui ressort de la dépêche publiée par Le Figaro.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/10/30/01011-20091030FILWWW00283-us-un-espion-risque-la-peine-capitale.php

La détention de Steward Nozette, 52 ans, accusé d'avoir "tenté" de fournir des informations scientifiques et de défense à un agent de la police fédérale américaine (FBI) qui se faisait passer pour un agent israélien, a été prolongée jeudi par la juge fédérale Deborah Robinson, dans l'attente de son procès.



Un scientifique a été ainsi contacté par un agent fédéral se faisant passer pour un agent israélien. Il a provoqué ce "scientifique" à lui livrer des informations secrètes pour 2 millions de dollars.

Ce scientifique a accepté et le voilà menacé de mort par la "justice" américaine.

On n'est jamais autorisé à faire le mal pour qu'il arrive un bien (à supposer que la répression soit un "bien" nécessaire). La police ne devrait pas être autorisée à violer le droit de l'homme à la vérité pour augmenter la répression. Nous sommes ici dans un système pervers qui utilise le mal, alors que le "prince" est institué pour le bien.

Les poursuites devraient être annulées et le scientifique devrait être libéré.

Le droit a besoin d'un soutien culturel

Mgr Migliore représentant du Saint Siège à l'ONU a prononcé un discours sur l'état de droit dans le monde, j'y ajouterais des considérations sur l'état de droit en France :

« Pour être efficace, un juste état de droit demande une administration judiciaire, une gestion responsable des institutions et un soutien social et politique », a-t-il enfin estimé. « Se concentrer exclusivement sur les aspects techniques et administratifs de la réalisation de l'état de droit s'est démontré inefficace et continuera à l'être parce que nous devons nous occuper du support culturel de base, qui est nécessaire pour respecter ceux pour lesquels le droit existe ».

http://www.zenit.org/article-22453?l=french

Le positivisme juridique présente le droit comme une technique. La justice française fonctionne sur cette idée de positivisme juridique du droit déconnecté de la vertu de justice. On en arrive au pur arbitraire où le juge ne juge pas selon le droit, même positif, mais selon son humeur et ses sentiments (voire ses amitiés), car la pure technique est plastique ou plus exactement le papier sur lequel s'écrivent les décisions de justice "souffre tout".

Je ne prends plus au sérieux les innombrables "revirements de jurisprudence" qui font le bonheur des commentateurs juridiques. Le travail de commentateur, qui reste fort utile parce qu'il exprime souvent les réclamations de la justice, me paraît manquer de beaucoup de sa portée dans le carcan positiviste. Dans un système positiviste qui conduit à l'arbitraire le juge ne juge pas selon le droit, du moins il peut ne pas le faire. Seuls quelques juges vraiment épris de justice le feront.

Or le droit existe pour les êtres humains. Il faut donc en France au moins une réforme culturelle en vue du rétablissement du droit "science du juste".

29.10.09

La catholicité d'Oscar Wilde

Un article en ligne du Figaro relate la conversion d'Oscar Wilde au catholicisme.

"(...) in extremis, Wilde reçut le baptême et l'absolution. Mais quel que fût le désir sincère et profond qu'il en ait eu, il fut trop velléitaire pour ordonner son existence à ses exigences intérieures. Il ne connaîtra pas le destin de son contemporain Charles de Foucauld, insoumis et débauché notoire, qui après sa conversion renonça au monde et se donna totalement à Dieu. Si le cœur et l'esprit portaient Oscar Wilde à la grandeur spirituelle, la chair en lui a résisté à l'appel de l'Éternel. S'il n'a pas vécu en fidèle catholique, du moins a-t-il, au moment où son corps l'abandonnait, rendu son âme à Dieu."


Il a dû recevoir l'extrême-onction aujourd'hui appelée "sacrement des malades".

C'est avoir une méconnaissance de la doctrine catholique de croire que Wilde a eu une vie moins catholique que celle de Foucauld. Il n'y a pas de hiérarchie dans l'Eglise en matière d'activité, ou de dignité.

C'est la même chose que pour Gramsci mort catholique muni des sacrements de l'Eglise.

Cela ne fait pas plaisir aux tenants du relativisme pour Wilde et du communisme pour Gramsci, mais c'est ainsi et l'on a tort de croire, dans le cas de Wilde ou de Gramsci que l'Eglise tient à s'annexer ces intellectuels : Elle publie l'histoire, point c'est tout. Ces personnes sont mortes catholiques et il n'y a pas de hiérarchie du catholicisme, elles n'étaient pas plus ou moins catholiques les unes que les autres (pas moins catholiques que le P. de Foucauld), elles sont mortes catholiques, point.

24.10.09

La liberté religieuse n'est pas une option

La notion de liberté religieuse fait l'unanimité contre elle dans les milieux religieux, aussi bien "traditionaliste" que "progressiste".

Et pourtant un catholique doit la confesser, sous peine de ne plus confesser la doctrine catholique, même si cette vérité est accessible à la raison.

De plus et surtout, ne pas confesser, voire combattre la liberté religieuse entraîne nécessairement à des péchés très graves contre son prochain et même contre la divinité.

L'amour n'est pas aimé

Du site Evangile au quotidien :

La Didachè (entre 60-120), catéchèse judéo-chretienne
§ 1-6 (trad. coll. Icthus, t. 1, p. 112s)

« Choisis donc la vie » (Dt 30,19)


Il y a deux chemins : l'un de la vie, l'autre de la mort ; mais il est entre les deux chemins une grande différence. Or le chemin de la vie est le suivant : D'abord, tu aimeras Dieu qui t'a créé ; en second lieu, tu aimeras ton prochain comme toi-même ; et ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait, toi non plus ne le fais pas à autrui. Et voici l'enseignement signifié par ces paroles : Bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour vos ennemis, jeûnez pour ceux qui vous persécutent. Quel mérite, en effet, d'aimer ceux qui vous aiment ? Les païens n'en font-ils pas autant ? Quant à vous, aimez ceux qui vous haïssent, et vous n'aurez pas d'ennemis. Abstiens-toi des désirs charnels et corporels...


http://levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20091024&id=13576&fd=0

Du même site sur le saint du jour Antoine-Marie Claret ouvrier puis évêque.

"Saint Antoine-Marie Claret
Evêque
(1807-1870)


Né en 1807 au petit village de Sallent en Catalogne, Antoine-Marie Claret apprend d'abord le métier de tisserand à l'exemple de son père et se montra un modèle de piété pour ses camarades ouvriers. Ses dons intellectuels facilitent son orientation vers le séminaire et le sacerdoce.

Après un essai en chartreuse et chez les Jésuites, il exerce son ministère en région rurale, et là, constatant que le péché était souvent dû à l'ignorance, il se lance dans les missions populaires et dans l'apostolat par la presse dont il est l'un des pionniers. Il crée pour son apostolat la Congrégation des Missionnaires de Coeur Immaculé de Marie, ou Clarétins.

Sa réussite exceptionnelle lui vaut d'être remarqué par Pie IX qui le fait ordonner évêque pour la ville de Santiago de Cuba. Au delà de l'océan, il poursuit le même genre d'activités avec autant de succès et non moins d'épreuves, échappant même à un attentat sanglant.

Puis il est rappelé dans sa patrie pour être confesseur de la Reine d'Espagne Isabelle II. Là il montre comme toujours sa fidélité au Siège Apostolique, jointe à cette "dévotion à la mère de Dieu" qui est dans cette vie si riche en contraste, "la douce lumière illuminant tout" (Pie XII).

Banni par la Révolution de 1868, il vient finir ses jours à l'abbaye cistercienne de Fontfroide dans l'Aude, où il meurt le 24 octobre 1870."


Curieux comme quelqu'un qui ne cherchait que le bien de tous a pu être ainsi haï, jusqu'à faire l'objet d'un attentat "sanglant".

22.10.09

Le Saint-Siège au secours des peuples indigènes

Mgr Migliore représentant du Saint Siège à l'ONU a prononcé un discours sur les "peuples indigènes".

http://www.zenit.org/article-22402?l=french

Voici en extrait de l'article y relatif de zenit :

"Pour Mgr Migliore, respecter « l'identité et la culture des populations indigènes » est fondamental car « comprendre et respecter leurs traditions culturelles, la conscience religieuse et leur capacité à décider et contrôler eux-mêmes leurs programmes de développement, encourage une meilleure interaction et coopération entre peuples et gouvernements ».

Déplorant que ces peuples aient encore à subir des violations au plan de leurs droits, la délégation du Saint-Siège réaffirme que « la reconnaissance de la dignité fondamentale de chaque personne et la promotion des droits de l'homme restent la stratégie la plus efficace pour le développement intégral ».

Il est difficile de définir les "peuples indigènes". Voici ce qu'en dit le "Trésor de la langue française"

"Qui est originaire du pays où il se trouve"

20.10.09

Vaccin contre la grippe ? Non merci !

Lu sur le "Forum catholique" à cet endroit : http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=512185

"MONDE
(ru 20.10.2009) : Les vaccins contre la grippe H1N1 commencent à arriver dans les divers pays. En France, notamment, cette vaccination a débuté ce 19 octobre, avec les priorités scandaleuses que l’on sait : femmes enceintes, personnel médical, personnel de l’enseignement… Pourtant l’armée allemande vient de refuser cette vaccination, de même 60% du personnel médical en USA, et 40% en France. Il y a bien anguille sous roche. En France le Code de la Santé Publique spécifie qu’ « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne» (loi du 4 mars 2002). On peut refuser catégoriquement cette vaccination, pour nous mêmes et pour nos enfants, notamment pour les raisons suivantes invoquées par M. Jean-Jacques Crèvecoeur, physicien et spécialiste des pratiques médicales de Montréal/Canada, selon son communiqué du 13 octobre 2009 (résumé) :

1) parce qu’il n’existe, à ce jour, aucune pandémie de grippe en 2009 (cette grippette n’a fait que 4525 morts dans le monde (chiffre de l’OMS du 4.10.2009), soit 50 fois moins que la grippe saisonnière habituelle (250.000 à 500.000 morts mondialement) ;
2) parce que quarante années de vaccination antigrippale n’ont apporté aucune preuve convaincante de son efficacité ;
3) parce qu’on a 50 fois plus de chances de mourir des conséquences de la vaccination que de mourir de cette grippe ;
4) parce que l’histoire récente a montré que le dernier vaccin préparé dans la précipitation contre une soit-dite ‘pandémie’ de grippe porcine en 1976 a fait bien plus de morts que la pandémie elle-même et a causé des milliers d’effets secondaires (USA et Canada);
5) parce qu’il ne faut pas accepter de servir de cobaye pour tester un nouveau type de vaccin qui n’a jamais été testé en profondeur ni en nombre suffisant ;
6) parce qu’aucun test sérieux n’a été effectué pour mesurer l’effet à long terme (quelques mois à quelques années) des adjuvants (dont le squalène) contenus dans ce nouveau type de vaccin ;
7) parce que ce vaccin contient plus de mercure (sous forme de Thimérosal) que tous les vaccins jamais fabriqués ;
8) parce qu’aucun échantillon suffisamment large de population ne sera utilisé pour détecter les effets secondaires sévères et rares de ce vaccin ;
9) parce que toute la lumière n’a pas été faite sur l’origine mystérieuse de ce vaccin (il s’agirait d’un criminel produit de laboratoire, voire une arme, selon diverses informations);
10) parce qu’il est préférable d’être malade de la grippe pendant quatre jours, que paralysé pour le reste de sa vie ;
11) parce qu’il n’y a aucune garantie qu’on n’injectera pas, à l’occasion, une micro-puce fabriquée par Verichip justement pour le H1N1 (cf. http://www.verichipcorp.com/092109.html);
12) parce qu’on ne peut plus avoir confiance dans l’intégrité des scientifiques et des responsables politiques depuis qu’ils laissent sévir le fléau de l’avortement ;
13) parce qu’il faut se méfier de l’indépendance et de la neutralité de l’Organisation Mondiale de la Santé, financée par des banques privées (Rockefeller, Rothschild et Morgan) détenant des parts majoritaires dans les grosses compagnies fabriquant les vaccins;
14) parce que ce vaccin risque de faire de tout vacciné un esclave soumis à la clique mondialiste.

FRANCE : Un étudiant voyageait en train. Il s’est trouvé aux côtés d’un homme à l’apparence d’un paysan fortuné qui égrenait son chapelet. « Monsieur, dit l’étudiant, croyez vous encore à ces choses vieillottes ? Suivez donc mon conseil, jetez votre chapelet par la fenêtre et apprenez ce que la science en dit. » - « La science ? Peut-être pouvez-vous me l’expliquer ? » répondit le vieil homme avec humilité et les larmes aux yeux. L’étudiant vit l’émotion de son compagnon de voyage et pour éviter de heurter davantage ses sentiments, lui dit : « « S’il-vous-plaît laissez moi votre adresse, je vous enverrai une documentation. « Jetant un coup d’œil sur la carte de visite que l’homme sortit d’une poche intérieure, le jeune homme devint silencieux. Sur la carte, on pouvait lire : « Louis Pasteur, Directeur, Institut de Recherches Scientifiques, Paris ». C’était il y a 100 ans (Journal « Vers Demain », Montréal, mai/juin2009).

- O.A.M.D.G. – "

Je peux témoigner avoir eu connaissance d'une vaccination contre le tétanos qui s'est terminée par la paralysie (tétraplégie) définitive de la personne que l'on devait protéger "à toutes fins utiles". Merci les trusts vaccineurs et leurs cire-bottes !

18.10.09

Définition de la liberté religieuse ?

Michel Janva du Salon beige m'écrit pour m'expliquer pourquoi il censure certains de mes commentaires :

"Je vous remercie.
Mais si vous pouviez rédiger vos commentaires sur la liberté religieuse sans parler des lefebvristes, cela m'arrangerait.
Il ne s'agit pas de nier la liberté religieuse, il s'agit de la définir.
Bien à vous
Michel Janva"

Je n'ai pas de doctrine, je me réfère à ce qu'en dit le pape et à la déclaration Dignitatis humanae. Et à la réflexion il est étrange de me demander de définir la liberté religieuse. Car j'ai déjà écrit sur la liberté religieuse sur son fondement ses limites (qui sont les autres droits de l'homme) ici ses relations avec la doctrine du Christ-Roi et sur ses conséquences ici, ici, ici, ici, ici, ici etc.

La liberté religieuse est fondée sur le premier commandement. "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur de toute ton âme et de tout ton esprit."

Ce commandement suppose une nature humaine et par conséquent des droits de l'homme (droits fondés sur la capacité de l'homme à la vérité et son caractère raisonnable). Il crée une immunité en matière religieuse : la façon dont j'honore Dieu n'est pas du ressort des autres hommes, de même la façon dont les autres honorent Dieu n'est pas de mon ressort. Le Bon Dieu est un Dieu jaloux qui ne supporte pas que l'on se mêle des affaires qu'Il a avec ses créatures raisonnables qu'il traite, Lui, avec "un grand respect" (Rerum novarum). C'est valable aussi dans la vie privée.

(Si je suis catholique, je me soumets à l'autorité de la hiérarchie en matière de foi et de moeurs et de discipline ecclésiastique, car pour moi la hiérarchie représente Dieu lui-même, cela ne déroge en rien au fait que toute autorité vient de Dieu dont le corolaire est l'égalité fondamentale de tous les hommes depuis l'embryon jusqu'au dernier des malfrats).

Mais je ne peux mieux faire que de renvoyer à Dignitatis humanae. On ne peut faire l'économie de l'étude attentive de ce texte fondamental pour la compréhension de notre époque. Et il est curieux que l'on puisse me demander, à moi, une définition, un peu comme si l'on me demandait de faire un cours de théologie morale, ce qui n'est pas la prétention de mon blog.

Mais puisqu'on me la demande je vais en proposer une : la liberté religieuse est un droit naturel de l'homme fondé sur le premier commandement, lui-même conséquence de la nature raisonnable de l'homme, elle crée une immunité individuelle et collective opposable à tout homme, en matière de croyances religieuses et n'est limitée que par les autres droits de l'homme.

17.10.09

Fraternité ou fragmentation.

Si l'on cherche un antonyme à "fraternité", je propose "fragmentation".

"Dieu a établi la fraternité des hommes en les faisant tous naître d'un seul qui, pour cela, est leur père commun et porte en lui-même l'image de la paternité de Dieu (BOSSUET Polit. I, I, 3)"


Cité par le Littré v° "Fraternité".

Nous sommes tous frères depuis l'humble embryon jusqu'au criminel dangereux.

Curieusement la franc-maçonnerie se réclame de la fraternité, mais en réalité fragmente l'humanité entre ceux à qui elle promet et dont elle exige la "solidarité".

Sa "fraternité" est en réalité la fragmentation de la société ; car elle réserve la solidarité à quelques uns violant ainsi les lois communes de l'humanité (notamment droit à la vérité, à la justice pour tous).

16.10.09

Par Alexandre Simmonot. : Hommage à Marie-Antoinette assassinée, il y a deux cent seize années.

Il y a deux cent seize ans, le 16 octobre 1793 assassinat "légal" de Marie-Antoinette au terme d'un procès inique ( la France a l'habitude des procès iniques).

COMMUNIQUE D’ALEXANDRE SIMONNOT

Hommage à la Reine Marie-Antoinette



Rendons un hommage tout particulier à notre Reine Marie-Antoinette assassinée il y a aujourd’hui 216 années.

Femme, Reine et mère, Marie-Antoinette est lâchement exécutée après un procès en sorcellerie, orchestré par la franc-maçonnerie, dont s’inspireront les pires réquisitoires staliniens.

Reine de France, et non « citoyenne Capet », Marie-Antoinette meurt en Martyre comme une grande Sainte. Veuve, elle endure un calvaire physique et moral abominable qui lui fera dire qu’elle n’a « plus de larmes pour pleurer ». Aux fenêtres de sa prison, à travers les barreaux de sa cellule, les barbares révolutionnaires lui présentent la tête empalée de sa meilleure amie. Montant à l’échafaud, la Reine de France présente ses excuses à Sanson, son bourreau, pour lui avoir effleuré le pied.

Parfaitement innocente des crimes dont on l’accuse, Marie-Antoinette est sauvagement guillotinée, et rend sa belle âme à Dieu le 16 Octobre 1793, elle n’avait que 37 ans. Sa Lettre Testamentaire à Madame Elisabeth, sœur du feu Roi Louis XVI, demeure un chef-d’œuvre poignant de foi, de fidélité, d’amour, d’abnégation, de courage et de vérité.

Que Marie-Antoinette bénisse et protège, du haut du Ciel, la France, son Royaume qu’elle aimait tant.


simonnot.fn@gmail.com


J'ajoute qu'avoir fait venir d'Autriche une jeune fille vertueuse pour la traiter comme il l'ont fait n'honore pas les Français. La barbarie française ne date pas d'aujourd'hui. En ma qualité de Français, je me désolidarise des barbares révolutionnaires.

Tombeau de sainte Edwige.

Sous ce lien http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2009/10/15/sainte-hedwige.html#comments une photographie du tombeau de sainte Edwige dont c'est aujourd'hui la fête. La contemplation de cette image provoque en moi ces réflexions.

En admirant l'art des temples baroques, on est transporté dans un monde qui n'est pas celui de la terre. Cet art miraculeux est l'expression de l'espérance en laquelle nous sommes sauvés.

« SPE SALVI facti sumus » – dans l'espérance nous avons été sauvés, dit saint Paul aux Romains et à nous aussi (Rm 8, 24). Selon la foi chrétienne, la « rédemption », le salut n'est pas un simple donné de fait. La rédemption nous est offerte en ce sens que nous a été donnée l'espérance, une espérance fiable, en vertu de laquelle nous pouvons affronter notre présent: le présent, même un présent pénible, peut être vécu et accepté s'il conduit vers un terme et si nous pouvons être sûrs de ce terme, si ce terme est si grand qu'il peut justifier les efforts du chemin."

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20071130_spe-salvi_fr.html

La fonction de l'art, c'est de soulager nos peine et de nous ancrer dans l'espérance en nous faisant toucher quelque chose du paradis, . L'art baroque remplit admirablement cette fonction, nous en avons la preuve en admirant cette photographie.

Un des "crimes" de la réforme de Paul VI est d'avoir détruit l'harmonie des temples catholiques.

Merci monsieur Daoudal de nous permettre d'admirer l'art polonais.

La Fraternité doit renoncer à ses erreurs et respecter la liberté religieuse et la liberté de l'Eglise.

Selon le Salon beige des négociations vont s'ouvrir entre le Saint siège et les représentants de la Fraternité saint Pie X.

Selon moi, il faut que les "autorités" de la FSSPX reconnaissent enfin le caractère infaillible de la déclaration Dignitatis humanae, en vertu de ce qu'exprime le catéchisme de l'Église catholique

"2050 Le pontife romain et les évêques, en docteurs authentiques, prêchent au peuple de Dieu la foi qui doit être crue et appliquée dans les mœurs. Il leur appartient aussi de se prononcer sur les questions morales qui sont du ressort de la loi naturelle et de la raison."

Or la doctrine sur la liberté religieuse est une question morale qui est du ressort de la loi naturelle et de la raison.

De même, le lefebvristes pour réintégrer l'Église doivent respecter la liberté de l'Église et donc l'oecuménisme et la collégialité.

Ce n'est pas pour rien que notre pape, qui connaît la problématique lefebvriste, a rattaché la question lefebvriste à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le lefebvrisme est fondé sur des erreurs doctrinales et le fait que les progressistes fassent des erreurs symétriques, voire partagent des erreurs avec eux, ne fait que les excuser d'une faute, sans faire disparaître leurs erreurs.

15.10.09

Se réapproprier les conclusions des sciences.

Il faut que nous nous réapproprions la science et ses résultats. L'abus de l'argument d'autorité (argument le plus faible de tous les arguments, sauf en théologie) prétend assoir les résultats présentés comme "scientifiques" donc implicitement infaillibles mais en réalité arbitraires auxquels le peuple est sommé de "croire" sans discussion. Les menaces et les reproches non moins arbitraires sont assénés aux dissidents de la Vérité scientifiques.

Le "dérèglement climatique", le "réchauffement", la "surpopulation", la progression géométrique de la population, le darwinisme "scientifique" (alors qu'il s'agit d'histoire) sont présentés comme autant de dogmes auxquels nous sommes sommés de croire au nom de la "raison". La nôtre étant supposée trop faible pour contrôler les conclusions des "scientifiques mondialement reconnus" elle est condamnée à abdiquer, à se rendre sans conditions.

Mais le fait que toute discussion soit interdite nous découvre le caractère arbitraire des affirmations qui ne souffrent ni la liberté de pensée ni celle d'expression.

Il serait bon que les autorités ecclésiastiques ne puissent sembler nous sommer, elles aussi, de croire à ces "Vérités scientifiques", mais rappellent au contraire qu'elles n'ont aucune autorité dans ces matières. C'est rarement le cas, hélas !

Nous pourrions ainsi, après une loyale discussion, faire le départ entre progrès scientifiques réels et idéologies produisant et utilisant des arguments obliques qualifiés de "scientifiques" en vue de s'imposer sans discussion.

Si la justice n'est pas la même pour tous, ce n'est plus la justice, c'est de l'arbitraire.

Selon le Salon beige madame Boutin aurait déclaré

« dans Valeurs Actuelles » :

"Si j’étais à la place du ministre de la Culture (...), je présenterais ma démission au chef de l’État. Frédéric Mitterrand a parlé de son honneur. Soit, mais quand on est ministre, on est un peu dépositaire, aussi, de l’honneur de la France. (...) Si rien ne se passe, je le dis aujourd’hui: les dégâts seront terribles à droite et dans l’opinion.

C’est-à-dire ?

Si l’idée s’installe que la justice n’est pas la même pour tous, nous risquons de vivre des années troublées…"


Si la justice n'est pas la même pour tous, ce n'est pas la justice, c'est de l'arbitraire. Nous assistons tous les jours à la violence envers les pauvres et les faibles et à l'impunité des riches et des puissants, à l'impunité des tenants d'une certaine idéologie et à la violation des droits des gens qui ne sont pas "conformes". La France n'est plus un Etat de droit.

Par exemple Treiber, qui n'a jamais été condamné, est présenté comme "présumé assassin" par les médias et il a quarante policiers (quarante !) à ses trousses après cinq ans passés en prison. C'est de l'arbitraire, un présumé innocent ne peut être incarcéré cinq ans, sans que l'on soit dans l'arbitraire et même l'horreur. Mais Treiber est un ouvrier forestier, sans argent, sans amis puissants, les magistrats chargés de son dossier peuvent s'en donner à coeur joie. Et ils ne s'en privent pas ! C'était la même chose à Outreau qui n'a servi à rien.

Mgr Migliore aux Nations unies règle son compte au malthusianisme.

Mgr Migliore représentant permanent du Saint Siège à L'Organisation des Nations unies à New-Yord a tenu un discours très intéressant. Ce discours est rapporté par extraits par l'agence Zenit.

Reprenant la grande peur de l'an deux mille, il a rappelé que lors de la conférence du Caire de 1994 les participants avaient eu l'impression que la natalité était un obstacle au développement. On conjecturait une explosion de la natalité.

"Or, a-t-il fait remarquer, « quinze ans après, on constate que cette perception n'était pas fondée » et que « dans de nombreux pays développés, la démographie a décliné au point que certains législateurs nationaux encouragent maintenant l'augmentation du taux de natalité, pour assurer une croissance économique constante ».

Et de même, a ajouté Mgr Migliore, dans le monde en développement, le développement est en train de caler, et la « plus grande menace » pour le développement, c'est non pas une « explosion démographique » mais une « gestion économique irresponsable » à la fois au niveau mondial et local.

« Pendant près d'un siècle, a fait observer Mgr Migliore, on a tenté d'établir un lien entre la population globale et les crises alimentaire, énergétique, en ressources naturelles ou de l'environnement ».

Au contraire, a constaté le nonce apostolique, « on a démontré de façon solide que la plus grande ressource du monde c'est l'ingéniosité humaine et la capacité des gens à travailler ensemble en tant que personnes humaines ».

Or, le rapport de l'ICPD a réaffirmé le besoin de « promouvoir et de fortifier la famille » comme « l'élément vital » pour « produire un développement social et économique » plus important.

Il me semble que c'est le "L'essai sur principe de population" de Malthus au début du XIXème siècle qui est a commencé à établir un lien entre natalité et pauvreté après d'ailleurs Jean-Jacques Rousseau qui établissait un lien entre guerre, surface à cultiver et population (dans "Du contrat social" si mes souvenirs sont bons), donc à la fin du XVIIIème siècle. Cette idée "claire et distincte", s'est révélée fausse.

En réalité, c'est la formation morale et technique, l'amour et la solidarité qui entraînent la prospérité et dans ce cadre le nombre n'est pas nécessairement une source de pauvreté. Si la société rendait justice, la pauvreté serait au moins, moins corrosive. Les "nouveaux pauvres", la gêne côtoyant l'opulence, en France témoignent de la faillite des autorités et non de l'excès de population.

Le nouveau parti politique dans l'Eglise et les critiques de monsieur Madiran.

Dans un article en accès gratuit monsieur Madiran se moque gentiment de nouveau parti politique dans l'Eglise promu par Le Monde et La Croix.

Je n'ai aucun reproche à faire sur l'humour pertinent de l'article. Rien à dire non plus sur la dénonciation de l'inspiration marxiste-léniniste de cette tentative révolutionnaire. Tout cela est vrai et de plus plaisant à lire, vraiment drôle.

Cependant la conclusion me semble bien faible, il est évidemment idiot de comparer l'Eglise à une secte. Une secte, qui peut être athée ou agnostique, fonctionne contre la justice, contre le droit naturel, contre la loi naturelle, contre la liberté religieuse et l'Eglise dénonce toutes ces déviations. Il n'est pas impossible que dans l'Eglise existent des sociétés sectaires, des discours sectaires, mais l'Eglise est une société de liberté et de droit.

De plus la foi nous dit que les entreprises marxistes-léninistes, même dissimulées sous l'idéologie féministes échoueront, il ne nous est pas avantageux de perdre la paix pour des entreprises qui seront sans lendemain.

De plus il y a lieu de distinguer entre les discriminations licites (fondées sur les droits contingents des personnes) et les discriminations illicites (celles qui nient les droits fondamentaux des personnes).

Ce qui manque en outre, à la conclusion de monsieur Madiran, c'est de mettre le doigt sur la véritable critique qui doit être faite à l'entreprise "la jupe". Cette critique elle est laïque. Les évêques et le pape nous désignent les erreurs intellectuelles purement rationnelles en matière de moeurs, mais c'est au laïcs d'en tirer les conséquences sociales par la défense des droits de l'homme.

Or comme je l'ai démontré l'entreprise de la "Journée de la jupe" est une entreprise de négation du droit naturel à la liberté religieuse. Personne n'a de titre à imposer ses idées religieuses à d'autres personnes. Personne n'est titulaire d'un tel droit en raison de l'égalité naturelles des droits fondamentaux dont sont titulaires toutes les personnes humaines. Le droit de croire à la divine constitution de l'Eglise fait partie des droits fondamentaux des catholiques et personne ne peut le leur contester.

Cultiver la paix selon sainte Thérèse d'Avilla.

Cité par le blog d'Yves Daoudal :

"Dieu permet aussi, pour le bien de ceux qui le servent, qu'il y ait des jours de grandes tempêtes, de manière que ni soins ni peines ne peuvent parvenir à les calmer, incapables qu'ils sont soit de penser à ce qu'ils disent, soit de fixer sur un sujet quelconque le vagabondage et les folies de leur esprit."


Sainte Thérèse d'Avilla : "Chemin de la perfection" 24

Certes voilà un beau texte qui devrait soulager les scrupules de ceux qui n'arrivent pas à prier par suite de la dureté des circonstances de leurs vies. Et Dieu sait si la vie est dure aujourd'hui !

Autre conséquence : nous devons éviter tout ce qui peut soulever en nous les tempêtes. C'est pourquoi, sauf les devoirs naturels, il n'est pas bon de choisir de mauvais compagnons et de mauvais maîtres. Ainsi s'adresser à justice est source de beaucoup de maux ; il vaut mieux l'éviter, même pour défendre ses droits, même s'ils sont évidents. D'ailleurs ce blog atteste qu'il n'y a pas de justice en France, il y a de l'arbitraire (lequel par définition peut tomber parfois juste).

Ainsi ceux qui s'acharnent à lire les quotidiens (Le Monde, Le Figaro, l'Humanité...) ou à regarder la télévision (tous les médias sont inspirés d'une idéologie qui ne laisse aucun répit) mettent à mal la possibilité de trouver la paix de leurs âmes et perdent leur temps au lieu de cultiver sérieusement leurs esprits... par la lecture de textes vraiment substantiels (notamment des manuels qui donnent une idée synthétique des questions ou les encycliques des papes).

A ce propos la lecture des médias marginaux qui luttent contre la liberté religieuse n'est pas plus profitable. La liberté religieuse est le fondement de la vie sociale.

Imiter l'autre sexe sans confondre les sexes.

La "théorie du genre" semble être un idéologie fondée sur l'idée que la différence de mentalité des sexes n'est que culturelle. Il est du propre des idéologies de pousser à l'extrême une idée, sans souci de la réalité.

Ainsi l'idée qu'il y a du féminin dans tout homme et du masculin dans toute femme n'est pas absolument fausse. La spiritualité catholique semble conseiller aux hommes d'imiter les femmes et aux femmes d'imiter les hommes.

Qu'est-ce à dire ? L'idéal masculin de maîtrise de soi, de courage face aux événements, d'esprit d'aventure et d'entreprise s'oppose, dans l'abstrait et uniquement dans l'abstrait, à l'idéal féminin de virginité et de maternité, de tendresse et de dévouement pour les petits, pour les vieux et pour les malades, de piété envers la famille et la religion, de conduite prudente et prévoyante.

Ces deux idéaux également estimables sont proposés aux hommes pour l'idéal féminin et aux femmes pour l'idéal masculin. Les hommes sont invités à acquérir les vertus féminines et les femmes les vertus masculines.

De ces idées vraies qui ne sont que l'accentuation de tendances (on ne rencontre pas un homme sans aucun dévouement pour les faibles, ni une femme dénuée de tout esprit d'entreprise), les idéologues de la théorie du genre vont inférer que la différence des sexes est uniquement culturelle. Nous sommes en effet dans la philosophie idéaliste et ses antinomies où les idées s'excluent l'une l'autre. Une idée claire et distincte exclut l'idée qui lui est opposée, sans que les faits puissent démentir utilement les idées et l'articulation des idées. Tout est dans le discours auquel la réalité doit se soumettre.

Il ne sert à rien de nier ce qu'il y a de vrai dans l'idéologie du genre (il y a presque toujours "du vrai" dans une idéologie parce que notre discours "écache" toujours la réalité selon le mot de Pascal)

Constatons que notre discours, nos idées ne rendront jamais compte de ce sujet si délicat qu'est l'homme et en l'occurrence la différence des sexes qui est probablement ineffable. Puisque selon le même Pascal "L'homme passe infiniment l'homme." Ce dont on aurait tort de déduire que tout ce que nous disons est faux et que l'on ne peux jamais atteindre la certitude.

Pour conclure réalistement, il est à la fois vrai de dire que la différence des sexes est psychologique et culturelle et que l'idéal est de la réduire dans chaque individu par l'imitation de l'autre sexe, et que la différence des sexes est physique, fondant une nécessité naturelle voulue par Dieu. Cette différence fonde l'existence du mariage et sa divine constitution qui doit rester la seule association reconnue et protégée par la société qui en tire son existence.

14.10.09

Les façons peu respectueuses de la liberté de "Caritas internationalis".

Selon zenit, l'organisation "Caritas internationalis" veut une

"Justice climatique à la recherche d'une nouvelle éthique mondiale." (sic)
Or les prétendus "changements climatiques" ne sont pas admis par tous.

Il existe une très grave ambigüité dans le discours de cette organisation "catholique". Vouloir promouvoir pas moins qu'une "nouvelle éthique mondiale" en se fondant sur des affirmations discutées et discutables a quelque chose de particulièrement déplaisant.

Il peut sembler que cette organisation se serve de sa qualité de "catholique" pour imposer une opinion "scientifique" abusant du prestige de la hiérarchie auprès des fidèles (Caritas est présidée par un cardinal). Ces affirmations offensent la liberté de pensée des catholiques.

13.10.09

« Famille chrétienne » contre la liberté religieuse et contre les droits des catholiques.

Selon le Salon beige "Famille chrétienne" relaie les revendications de la « Journée de la jupe » qui transporte dans l’Eglise les revendications féministes.

Ces personnes s’en prennent à l’Eglise car Elle est hiérarchique et que cette hiérarchie est formée d’hommes exclusivement.

Examinons ces revendications sous l'angle de la liberté religieuse et du droit des fidèles catholiques.

La Journée de la jupe invoque le canon 208

208 "Entre tous les fidèles, du fait de leur régénération dans le Christ, Il existe quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps du Christ, selon la condition et la fonction propres de chacun."

http://comitedelajupe.over-blog.com/categorie-10723089.html

Ce canon 208 invoque l’égalité de tous les fidèles. Cette égalité a pour but l’édification du Corps du Christ (soit l’Eglise). L’égalité n’est pas l’égalité des conditions ni celle des fonctions car tous coopèrent à l’édification de l’Eglise « selon la condition et la fonction propres de chacun. » Cette égalité est relative à la dignité et à l'activité. Elle est fondée sur la dignité fondamentale égale de tout baptisé. Cette égalité de dignité implique l’égalité des diverses activités exercées dans le cadre des vocations (des « conditions » et des « fonctions) propres de chacun.

A condition de respecter sa condition et sa fonction, la dignité et l’activité de chacun a une valeur égale à celle d’un autre fût-il plus élevé hiérarchiquement. Si l’évêque voulait usurper la fonction d'une mère de famille ou celle d'une religieuse carmélite, son activité ne serait plus digne et deviendrait inférieure à celle de la véritable titulaire de la fonction car elle ne serait pas dans l'ordre.

Mais dans l'Eglise l’activité de mère de famille n’est pas inférieure à celle d’évêque ni même de pape.

Par conséquent il est vain de revendiquer des responsabilités. Et revendiquer des responsabilités, c'est montrer que l'on ne comprend rien ni au droit, ni à la morale, ni à la spiritualité catholique.

L’Eglise n’est pas une institution humaine. On ne raisonne pas en termes de brigue des « honneurs » dans l’Eglise ; on ne brigue pas les responsabilités hiérarchiques dans l’Eglise, on en est chargé lorsque l’on y est appelé.

Le canon 208 est une merveilleuse leçon de théologie que la « Journée de la jupe » interprète à rebours. La femme de ménage les mains dans la cuvette des WC, la malade sur son lit de souffrance qui ne fait que souffrir et ne peut même plus prier, ni parler, le foetus de sexe féminin que l'on achève sur le bord de la table d'opération : toutes celles-là n'ont pas une activité moins digne que celle du pape.

Comme la « journée de la jupe » ne comprend pas l’égalité dans l’Eglise, elle s’en prend, sans s’en apercevoir à la liberté religieuse des catholiques et par conséquent à un droit de l’homme fondamental.

C'est en vertu de la liberté religieuse que l'Eglise peut choisir sa hiérarchie. Car c’est en vertu de sa liberté religieuse que tout catholique a droit à la doctrine catholique. Considérant le droit positif le droit des fidèles doit être respecté en vertu de la constitution française et de la déclaration universelle des droits de l’homme.

En leur qualité de citoyennes, les membres de la « Journée de jupe » doivent respecter la liberté religieuse, en leur qualité de catholiques elles doivent respecter les droits de leurs coreligionnaires à recevoir cette doctrine.

Relayer leurs revendications, c’est comme relayer les revendications non seulement des ennemis de l’Eglise catholique, mais encore des ennemis du droit naturel et par conséquent de tous les hommes. Ces personnes n'ont aucun titre à s'immiscer dans la vie religieuse des autres.

12.10.09

Vérités de foi et vérités de raison dans le domaine juridique civil.

2050 Le pontife romain et les évêques, en docteurs authentiques, prêchent au peuple de Dieu la foi qui doit être crue et appliquée dans les mœurs. Il leur appartient aussi de se prononcer sur les questions morales qui sont du ressort de la loi naturelle et de la raison.

2051 L’infaillibilité du magistère des pasteurs s’étend à tous les éléments de doctrine y compris morale sans lesquels les vérités salutaires de la foi ne peuvent être gardées, exposées ou observées.


CEC http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P71.HTM

Commentaire : 2050 : la foi a des conséquences sur les mœurs. La foi a des applications pratiques dans les mœurs. Mais il existe des questions doctrinales de mœurs qui ne sont pas du « ressort » de la foi, mais du « ressort » de la loi naturelle et de la raison.


Sens de « ressort » pris au sens figuré :

2. P. ext., loc. verb. Être du ressort de qqn. Être de la compétence de. Synon. être du domaine de, être dans les attributions de, concerner, ressortir à, relever de. Il se récusait quand il avait à juger leurs séances de prestidigitation [des virtuoses]. Il disait que ces exercices de mécanique étaient du ressort du Conservatoire des Arts et Métiers (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p. 437).

Autrement dit : Commentaire : 2050 : la foi a des conséquences sur les mœurs. La foi a des applications pratiques dans les mœurs. Mais il existe des questions doctrinales de mœurs qui ne sont pas du domaine de la foi, mais ressortissent à la loi naturelle et à la raison.

Commentaire 2051 : L’infaillibilité du magistère s’étend à ces deux domaines. Celui de la foi et celui de la raison et donc de la loi naturelle.


Statut du croyant catholique : le magistère redresse les faux raisonnements, les conclusions fautives de la raison. Si sa raison ne « voit » pas ce que le magistère enseigne, il sait par la foi qu’il y a quelque chose de faux dans son raisonnement. Sa raison est puissamment aidée.

Statut de la personne non-catholique : le magistère s’adresse à elle (comme le font les papes dans les encycliques traitant du domaine de la loi naturelle), comme elle est douée de raison, elle devrait pouvoir accéder à ces vérités par elle-même et accorder son assentiment par le simple usage de sa raison. Cependant, dans certains cas, la passion ou la faiblesse peuvent l’empêcher de « voir » la vérité. Dans d’autres cas les personnes acatholiques « verront » la vérité rationnelle exprimée sans pour autant continuer à refuser la foi. Ces personnes (celles qui voient et celles qui ne voient pas) peuvent (au même titre que les croyants catholiques) aider à l’approfondissement de la doctrine et à la purification de la religion catholique par leurs objections.

Sur ces vérités rationnelles l’accord universel doit se faire. Car la raison est l’expression de l’unité de l’esprit humain. Son domaine est universel.

C’est pourquoi les juges laïcs, et en général toutes les autorités étatiques donc laïques ne peuvent invoquer que la raison. Elles ne peuvent jamais invoquer des vérités de foi pour « motiver » leurs décisions. Dans le cas où le consensus populaire se prononce en faveur du Christ-roi, soit du règne du Christ, les autorités peuvent aider leur raison de l’autorité dont le Christ a investi ses ministres, mais même dans ce cas les décisions auront la raison pour fondement. Les décisions générales (lois) ou particulières (jugement, mesures personnelles) ne doivent jamais être arbitraires, mais toujours soumises à loi naturelle qui n’est autre que la loi éternelle divine inscrite dans le cœur (donc dans la raison) de tout homme. (encyclique Libertas).

10.10.09

Liberté religieuse : une transcendance comme fondement et deux conséquences.

http://www.zenit.org/article-22228?l=french

Une intervention du Saint Siège en la personne de Mgr Anthony R. Fronteiro lors d'une session de travail sur "Liberté de pensée, de conscience, de religion ou de foi » le 8 octobre 2009 organisé sous l'égide de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et de son organisme "Office for Democratic Institutions and Human Rights" dont le siège est à Varsovie a le mérite mettre à jour le caractère tri-dimensionnel de la liberté religieuse.

D'une part la liberté religieuse est fondée sur le caractère transcendant de la personne humaine. En d'autres termes la personne humaine est au-dessus de l'ordre juridique auquel elle impose un ordre indiscutable. La liberté religieuse n'est pas de l'ordre du droit positif, encore qu'elle doive s'y insérer et en être respectée.

Deuxième dimension de la liberté religieuse c'est qu'elle ne se limite pas au domaine privé. Il est parfaitement loisible aux personnes privées et aux personne publiques, aux personnes physiques privées ou publiques et aux personnes morales privées ou publiques de professer une religion y compris dans le domaine politique.

La troisième dimension, c'est le caractère commun à tous les êtres humains de la liberté religieuse. Elle est un droit pour tous. Dans ces conditions elle ne peut, sans irrespect pour l'égalité fondamentale de tous les humains, avoir pour effet de limiter la possibilité de critiquer les religions et donc de blesser éventuellement les convictions religieuses de tel ou tel individu ou groupe, même religieux. Notons que ce droit dégénère lorsqu'il caricature une religion, un droit de critiques sérieuses fondées sur la raison n'est pas un droit à la moquerie, à la déformation, à la parodie carnavalesque. Il conviendra cependant en pratique d'accorder la priorité au principe de la liberté de critique.

Découlant de ce troisième aspect, la liberté religieuse implique le droit à la liberté d'expression pour les athées et les agnostiques, y compris en matière religieuse, y compris pour critiquer les religions.

Les religions doivent en effet, au bénéfice de tous, pouvoir être purifiées par la critique rationnelle. La raison comme instrument de recherche de la vérité ou des vérités est commune à toute l'humanité qui est divisée de croyance. Cette raison universelle (l'esprit humain est universel) est le fondement de la communauté morale universelle et donc de la liberté religieuse.

9.10.09

La présomption d'innocence défendue par la Cour européenne des droits de l'homme... jusqu'à un certain point.

Dans un arrêt du 08 octobre 2009 M. contre France, la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg

http://cmiskp.echr.coe.int/tkp197/viewhbkm.asp?action=open&table=F69A27FD8FB86142BF01C1166DEA398649&key=76350&sessionId=31504316&skin=hudoc-fr&attachment=true

prend position sur deux points.

Dans cette affaire de grand banditisme une bande avait attaqué un fourgon de transport de fonds avec de très gros moyens : armes à feu et explosifs.

Le plaignant avait été incarcéré au titre de la détention provisoire pendant presque six ans du 27 décembre 2000 au 22 décembre 2006 date de l'arrêt de la Cour d'assises.

Sur le premier point de la détention provisoire trop longue en raison de la longueur de l'instruction, la Cour rejette le recours du plaignant en considérant notamment le système de défense de la personne mise en examen : un refus complet de coopération rendant, selon l'Etat français, l'instruction plus difficile et plus longue.

Ce motif n'est pourtant pas conforme aux droits à la présomption d'innocence et au droit de la personne poursuivie de ne pas coopérer à sa punition.

Selon moi, une détention provisoire ne peut en aucun cas excéder un "délai raisonnable" et l'on vide cette formule de la convention de sauvegarde des droits de l'homme (article 5 § 3) si l'on considère que quatre ans est un délai raisonnable. Or c'est ce que fait la cour de Strasbourg contre ce principe que l'on ne peut en aucun cas, priver de sa liberté quelqu'un pendant plus de six mois et pour les cas les plus graves deux ans (ce qui est déjà énorme et que je ne concède qu'avec grande répugnance). De plus nul ne peut reprocher à une partie au procès d'utiliser son droit à se défendre par les moyens légaux qu'il juge opportun.

Il y a en filigrane une sorte de punition pour refus de coopération ; mais cette punition est sans titre. Elle est pourtant consacrée par la Cour de Strasbourg officiellement instituée pour protéger les droits de l'homme...

Deuxième point la Cour européenne condamne la France pour avoir tardé à audiencer, tout en gardant la personne poursuivie en prison. Vingt mois environ entre l'arrêt de la chambre de l'instruction confirmant l'ordonnance de mise en accusation du 1er avril 2005 à l'audiencement du 17 novembre 2006 devant la Cour d'assises. J'y ajouterais la durée du procès devant la Cour d'assises soit jusqu'au 20 décembre 2006, date de l'arrêt de condamnation.

Cette condamnation de la France est un minimum, et cela confirme qu'aux yeux de la pourtant très laxiste Cour de Strasbourg, la France n'est pas un Etat de droit.

Droit de l'enfant à être protégé de l'exploitation sexuelle.

La convention relative aux droits de l'enfant signée sous l'égide de l'Organisation des nation unies, prévoit la protection des enfants contre l'exploitation sexuelle. Elle considère que le terme "enfant" s'applique à tout mineur de dix-huit ans.

Un enfant a droit à être élevé par ses parents qui doivent l'élever dans son propre intérêt. Personne ne peut s'immiscer dans l'éducation de l'enfant.

http://www.un.org/children/conflict/keydocuments/french/theconventionont6.html

Non seulement l'Etat ne peut rester indifférent au sort des enfants, mais encore il doit prendre soin de leurs protections en cas de carence parentale.

Le gouvernement est donc institué pour protéger les enfants de l'exploitation sexuelle ou autre. L'enfant du fait de sa faiblesse et de sa suggestibilité a droit à une protection spéciale.

L'article 3 § 2 de cette convention signée par la France prévoit

"Les Etats parties s'engagent à assurer à l'enfant la protection et les soins nécessaires à son bien- être, compte tenu des droits et des devoirs de ses parents, de ses tuteures ou des autres personnes légalement responsables de lui, et ils prennent à cette fin toutes les mesures législatives et administratives appropriées."


Et l'article 19 § 1

"Les Etats parties prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l'enfant contre toutes les formes de violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle, pendant qu'il est sous la garde de ses parents ou de l'un d'eux, de son ou ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié."


Le rôle subsidiaire de l'Etat en fait le garant de la sécurité de l'enfant. Constatons une fois de plus que l'Etat français est un Etat barbare. Des gens qui font profession de mépriser les droits de l'enfant à la protection comme la tristement célèbre Françoise Dolto (qui a signé un manifeste en faveur de la "pédophilie" qui serait plus justement appelée "mysopédie") sont régulièrement portés aux nues par les médias. J'ai moi-même été privé de toute relation avec mes enfants mineurs par l'institution judiciaire française.

Traduction du début des Confessions de saint Augustin.

Quomodo invocabimus Deum?

1. 1. Magnus es, Domine, et laudabilis valde: magna virtus tua et sapientiae tuae non est numerus 1. Et laudare te vult homo, aliqua portio creaturae tuae, et homo circumferens mortalitatem suam, circumferens testimonium peccati sui 2 et testimonium, quia superbis resistis 3; et tamen laudare te vult homo, aliqua portio creaturae tuae. Tu excitas, ut laudare te delectet, quia fecisti nos ad te et inquietum est cor nostrum, donec requiescat in te.


http://www.augustinus.it/latino/confessioni/index2.htm


"Comment crierons-nous vers Dieu ?

"Tu es grand, Seigneur, et très louable : ta force est grande et ta sagesse n’a point de borne. Et l’homme, petite portion de tes créatures, veut te louer et l’homme manifeste partout qu’il est mortel, arbore partout le témoignage de ses péchés et le témoignage que tu résistes aux orgueilleux ; et pourtant l’homme, comme petite partie de tes créatures, veut te louer. Tu l’y excites, de façon que te louer est délicieux, car tu nous as faits pour toi et notre cœur est inquiet jusqu’à ce qu’il se repose en toi."

"Te louer est délicieux", car nous sommes faits pour le louer. Il importe de changer complètement de mentalité, de cultiver l'espérance afin de vivre dans les vrais délices humains.

8.10.09

Le "présumé assassin" ou les médias barbares.

Un détenu accusé d'assassinat n'a toujours pas été jugé près de cinq ans après sa mise en détention.

L'institution judiciaire prévoit de le juger au mois d'avril et donc de le garder en détention plus de cinq ans sans l'avoir jugé. Lui, il promet de se présenter à son procès, sa détention se prolongeant au de-là du raisonnable est abusive. Cet individu semble avoir un casier judiciaire vierge. Pour moi les coupables sont les juges, et pour moi ils sont coupables de séquestration.

Les médias parlent de lui comme du "présumé assassin". Nous passons ainsi du "présumé innocent" au "présumé coupable". Il a bien raison d'écrire que pour lui la présomption d'innocence n'existe pas. Il n'a pas d'argent, donc pas d'avocat, donc tout est permis contre lui. Les journalistes peuvent se déchaîner.

Pendant le même temps, un violeur avec enlèvement et séquestration d'une mineure de treize ans condamné à ce titre est libéré avant d'avoir purgé sa peine, de onze ans de prison. Peut-être que s'il avait purgé sa peine, peut-être aurait-il compris, mais comme il ne l'a pas purgée...

Il vient d'assassiner une femme.

Nous sommes vraiment en barbarie.

7.10.09

Blaise Pascal contre René Descartes

Dans son "Discours de la méthode" (publié en 1637) Descartes semble prendre pour critère de la vérité d'une idée sa clarté :

"Car, premièrement, cela même que j'ai tantôt pris pour une règle, à savoir que les choses que nous concevons très clairement et très distinctement sont toutes vraies, n'est assuré qu'à cause que Dieu est ou existe, et qu'il est un être parfait, et que tout ce qui est en nous vient de lui : d'où il suit que nos idées ou notions, étant des choses réelles et qui viennent de Dieu, en tout ce en quoi elles sont claires et distinctes, ne peuvent en cela être que vraies. En sorte que si nous en avons assez souvent qui contiennent de la fausseté, ce ne peut être que de celles qui ont quelque chose de confus et obscur, à cause qu'en cela elles participent du néant, c'est-à-dire qu'elles ne sont en nous ainsi confuses qu'à cause que nous ne sommes pas tout parfaits."

Selon Descartes les idées claires et distinctes sont "toutes vraies", alors que les idées confuses et obscures contiennent nécessairement de "la fausseté". Noter tout de même qu'il ne prétend pas que toute idée confuse est fausse, mais seulement qu'elle "contient de la fausseté".

Cela vient de l'extension de la méthode mathématique à l'ensemble du savoir. Ce critère est celui de l'idéalisme. Ce ne sont pas les choses qui sont vraies, mais les idées. En mathématique seule s les idées comptent.

Blaise Pascal (mort en 1662) contredit Descartes.

A propos de la vérité (In Pensées 82 in fine édition Brunschvicg)

"La justice et la vérité sont deux pointes si subtiles, que nos instruments sont trop mousses pour y toucher exactement. S'ils y arrivent, il en écachent la pointe, et appuient tout autour, plus sur le faux que sur le vrai."


Ou pensée 194, même édition, à propos de l'immortalité de l'âme humaine :

Cette idée de l'immortalité de l'âme est-elle de celles "qui, quoique obscures d'elles-mêmes, ont néanmoins un fondement très solide et inébranlable" ? Une idée confuse peut donc avoir un fondement inébranlable et j'ajouterais être entièrement juste et correspondre à la vérité de l'être.

Ainsi pour Pascal une idée obscure peut néanmoins avoir un fondement inébranlable, et même nous ne pouvons jamais arriver intellectuellement, à la vérité, sans y mêler quelques erreurs ou plutôt sans toucher à quelques zones où notre idée sera fausse (notre esprit écrase - écache - la vérité), ni à la justice sans y mêler quelques injustices. Mais il serait faux d'en déduire que nous ne pouvons arriver ni à la vérité, ni à la justice, car des idées ont un "fondement très solide et inébranlable".

1.10.09

Le rapport de l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe sur le système judiciaire français.

Le rapport de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (à ne pas confondre avec le Parlement europééen) sur les principaux systèmes judiciaires européens du 07 août 2009 est publié.

Cet organe dépend du Conseil de l'Europe et a pour mission de veiller au respect des droits de l'homme en Europe. En réalité, il ne veille que certains droits de l'homme.

Le rapport (de 42 pages) est consultable ici. Il ne traite que de la justice pénale, comme si la justice civile n'avait pas de rapport avec les droits de l'homme. La justice "civile" protège (très théoriquement) le droit de propriété. Les décisions des juges concernent également des matières aussi graves que la filiation et donc l'éducation religieuse, le mariage. Dans ces domaines aussi l'indépendance de la justice face aux pressions n'est pas garantie sérieusement en France. Il est dommage que le rapport n'en parle pas. Une exposition concernant François Mitterrand vers l'an 2000, avait publié une lettre de Mitterrand adressée aux juges dans une affaire de divorce...

Le rapport donc, ne traite que de l'organisation des juridiction en matière pénale et a sélectionné quatre pays représentatifs de quatre types de systèmes judiciaires : Allemagne, France, Royaume uni, Russie.

Il met en évidence les difficultés de la France à mettre en pratique l'indépendance du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir exécutif et au pouvoir législatif. Il demande que l'indépendance des juridictions et des juges soit inscrites dans la constitution :

3.1. Tous les Etats membres du Conseil de l’Europe reconnaissent, en principe, l’indépendance des juridictions et de chaque juge individuellement. Cela devrait également être retranscrit dans leurs constitutions.


Or la constitution de la république française ne parle pas de l'indépendance de l'"autorité judiciaire", ni même de la séparation des pouvoirs. C'est dans la "déclaration des droits de l'homme et du citoyen" du 26 août 1789 (valeur constitutionnelle) qu'est mentionnée la "séparation des pouvoirs" (article 16), mais nullement l'indépendance des juridictions et des juges.

En pratique, la carrière des juges dépend, en partie, du Président de la République (qui n'est plus un arbitre depuis longtemps) et des président de chaque assemblée parlementaire (art. 64 de la constitution ces autorités nomment des membres du Conseil supérieur de la magistrature), mais on ne voit pas les juges participer à la carrière des députés ou à l'élection du Président de la République...

Cette expression brutale de "séparation des pouvoirs" et impossible à mettre en oeuvre dans les faits (sauf à faire élire les juges par le peuple) est vaine par son excès même. Elle n'a pas la portée que pourrait avoir la mention de l'indépendance des juridictions et des juges. Le rapport semble préconiser une nouvelle révision de la constitution française.

Dernière remarque au sujet de ce rapport :

La "séparation des pouvoirs" ou l'indépendance de la justice est au service de la justice ; mais ne doit pas être considérée comme un moyen magique d'assurer la justice. La justice ne sera rendue que par des hommes justes et des hommes indépendants, mais les injustes ne rendront pas la justice.

Tout tient dans cette formule de d'Aguesseau "Un magistrat, s'il n'est pas un héros, n'est même pas un homme de bien." Etre indépendant, facilitera l'héroïsme au magistrat, mais ne le garantira pas.