31.5.07

Bidonnage des propos du cal Bertone sur l'entrée de la Turquie dans l'UE

Est-il vrai que l’Eglise est favorable à l’entrée de la Turquie en Europe ?

Comme je pratique un peu l’italien, j’ai tenté d’aller voir sur le site de La Stampa l’interview du cardinal Bertone par Mario Tosatti. Hélas, le texte a disparu, au moins je n’ai pas pu le trouver malgré bien des efforts et du temps perdu.

Je me suis donc rabattu sur la traduction française par le site « benoitseizeetmoi » de « beatriceweb » consultable ici

L’idée de Béatrice d’aller voir par elle-même l’original est une excellente idée puique l’on constate que les titre de l’ensemble de la presse mondiale (sur leurs sites Internet au moins en français et en italien) titre « le Vatican favorable à l’entrée de la Turquie en Europe », ce qui serait un changement par rapport aux anciennes déclaration de Benoît XVI, opposé à cette entrée, celui-ci ayant dit, si mes souvenirs sont bons que la Turquie est un pays charnière et non européen (mais là encore le moteur de recherche du site du Vatican ne fonctionne plus aussi bien qu’avant !). D’ailleurs il était aussi abusif de dire que Benoît XVI était opposé à l’entrée qu’aujourd’hui de dire qu’il y est favorable.

Le pape lors de son voyag en Turquie a déclaré au corps diplomatique selon un article du Figaro du 29 novembre 2006, que l'on peut lire ici :

« Il est du devoir des autorités civiles de tout pays démocratique de garantir la liberté effective de tous les croyants et de leur permettre d'organiser librement la vie de leur propre communauté », a rappelé le Pape au corps diplomatique à Ankara. »


Pour ce qui est de sa compétence, la Saint-Siège demande à la Turquie de respecter la liberté religieuse.

Notons tout de suite que le cardinal Bertone du Vatican n’est pas le Vatican, il est le secrétaire d’Etat. Donc lorsqu’il s’exprime, il n’exprime pas l’opinion du Vatican. L’Eglise n’est pas un gouvernement laïque où les membres du gouvernement exprimeraient une politique dont tous seraient solidaires. Et une société dans laquelle les fidèles devraient épouser toutes les opinions des autres, même celle du pape d’ailleurs.

A titre d’exemple je donne ici un extrait de l’interview de Mgr DiFalco sur un autre sujet, mais donne l’esprit des institutions de l’Eglise :

« Que pensez-vous de cette prise de position de Mgr Bertone ?

J’ai eu une réaction de surprise : cette déclaration arrive un peu tard, au moment où le Da Vinci Code est traduit et diffusé dans le monde entier. Chacun est libre de donner son point de vue sur ce livre, mais nous ne sommes plus à l’époque de l’Index et du Saint-Office qui interdisait certaines lectures. La position du cardinal Bertone n’engage en rien l’Église catholique.

Ne craignez-vous pas qu’une telle réaction renforce les accusations portées par le Da Vinci Code contre l’Église ?

Non, ce livre est bien trop rocambolesque pour que les déclarations de Mgr Bertone puissent l’accréditer d’une quelconque façon. Cette prise de position ne relève pas d’un communiqué officiel. De même que ce que je dis n’engage que moi. »

extrait d’une interview visible ici

De même dans le droit canon prévoit-il qu’un cardinal n’engage le pape que s’il est dûment mandaté par lui :

« Can. 358
Le Cardinal à qui le Pontife Romain a commis la charge de le représenter dans une célébration solennelle ou dans une assemblée comme légat a latere, c’est-à-dire comme son alter ego, et de même le Cardinal à qui le Pontife Romain a confié une charge pastorale déterminée comme son envoyé spécial, n’ont compétence que pour les affaires que leur a confiées le Pontife Romain.»

Extrait du site jesusmarie.com

A contrario, hors ces cas, le cardinal n’engage pas le pape.

Les membres de l’Eglise sont profondément égaux entre eux :

« Can. 208
Entre tous les fidèles, du fait de leur régénération dans le Christ, il existe quant à la dignité et à l’activité, une véritable égalité en vertu de laquelle tous coopèrent à l’édification du Corps du Christ, selon la condition et la fonction propres de chacun. »

Dans les questions laïques, et les questions de politique internationales sont laïques, le cardinal n’a pas plus de pouvoir que le simple fidèle.

Donc la présentation médiatique est déjà biaisée et même totalement fausse.

De plus la traduction de Béatriceweb démontre que le cardinal s’est rapidement exprimé et a donné son sentiment personnel. En disant en substance « Pourquoi pas ? » Car il ne peut juger de l’opportunité de l’entrée de la Turquie en Europe. Il dit en substance que l’on peut toujours négocier pour le bien commun européen ou mondial. C’est son avis personnel.

Il fait probablement une allusion à la liberté religieuse, sans aucunement dire que les progrès de la Turquie l’on menée à un point acceptable.

Une nouvelle fois nous avons donc une manipulation médiatique en vue d’utiliser le prestige de l’Eglise, laquelle n’a pas compétence dans ces matières :

« Nous ne faisons pas de politique, a cependant précisé le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Saint-Siège, mais nous voyons favorablement le chemin de la Turquie vers l'Union européenne. » Le Saint-Siège « n'a pas le pouvoir ni la compétence pour intervenir sur les points précis regardant l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, a-t-il ajouté. Cependant, il voit positivement et encourage le chemin de dialogue et d'insertion de la Turquie dans l'Europe sur la base des valeurs communes ».

(même article du Figaro référencé ci-dessus)

Lorsque le directeur du bureau de presse s’exprime, c’est alors qu’il est vraiment mandaté.

Et il est mandaté pour dire « nous ne faisons pas de politique », même pas internationale. Inutile donc de tirer à soi le prestige de l’Eglise, ce n’est même pas licite.

Bref nous voici face à un nouveau bidonnage mondial.

Les catholiques sont définitivement libres d'avoir leurs opinions éventuellement contradictoires, il leur est seulement demandé de rester bien polis et aimables surtout entre eux.

L'erreur intellectuelle de l'abbé Laguérie au sujet la liberté religieuse et de Vatican II

Glané sur le blog de l'abbé Laguérie (une de mes lectures récréatives et désopilantes favorites)


[quote]b) La médiation universelle de la conscience. Toute loi morale, toute vérité qui vient aux hommes doit évidemment passer par le jugement de la conscience de chaque homme.Nul n’en disconvient et surtout pas St Thomas d’Aquin. Mais ce n’est pas dire pour autant qu’à défaut d’un jugement correct l’homme ne serait plus soumis à la vérité ni à la morale. Et que les données externes de la Révélation et même du droit naturel perdraient auprès de lui leur caractère contraignant. Ces données externes s’imposent précisément à la conscience elle-même. Il y a là une conception tout à fait erronée de la conscience, celle-ci n’est pas une recomposition subjective du paysage intellectuel mais un jugement de l’intelligence qui se soumet au réel ontologique auquel appartiennent évidemment la vérité et la loi de Dieu. L’homme qui ne s’y soumet pas pèche contre sa conscience, tout simplement. C’est cette conception erronée de la conscience qui induit ce fameux droit à la liberté religieuse, fondée sur la structure métaphysique de l’homme (sa dignité)puisqu’aucune loi extérieure ne saurait lui être imposée du dehors, si ce n’est dans de justes limites (pourquoi ?) du bien commun ( ?).[/quote

Cette critique de la liberté religieuse est en dehors de la question.

La liberté religieuse est une liberté sociale.

Lire seulement le sous-titre de Dignitatis Humanae :

[quote]LE DROIT DE LA PERSONNE ET DES COMMUNAUTÉS À LA LIBERTÉ SOCIALE ET CIVILE EN MATIÉRE RELIGIEUSE[/quote]

C'est le sous-titre de la déclaration. Lire en diagonale puis condamner, c'est induire beaucoup de monde en erreur.

Allez l'abbé Laguérie a des excuses, il suit un faux prophète l'évêque Marcel Lefebvre qu'il considère comme son père. Il a une autre excuse, c’est la lecture hâtive de saint Thomas d’Aquin. Il a l’excuse de l’idéologie intégriste qui ne s’aperçoit pas, dans l’angoisse qu’elle est d’errer dans la foi, que la théologie progresse, que saint Thomas n’est pas toujours clair et surtout qu’il n’est pas préférable au magistère vivant, c’est-à-dire à l’autorité du pape vivant et des évêques vivants en communion avec lui.

Or ce magistère vivant a seul autorité. Et pour peu qu'on l'étudie avec respect et donc attentivement, il remplit d'admiration.

Lisons sur jesusmarie.com Dignitatis Humanae de Vatican II

[quote]C'est pourquoi, tout d'abord, le Concile déclare que Dieu a Lui-même fait connaître au genre humain la voie par laquelle, en Le servant, les hommes peuvent obtenir le salut dans le Christ et parvenir à la béatitude. Cette unique vraie religion, nous croyons qu'elle subsiste dans l'Église catholique et apostolique à qui le Seigneur Jésus a confié le mandat de la faire connaître à tous les hommes, lorsqu'il dit aux apôtres: "Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit" (Mt. 28, 19-20). Tous les hommes, d'autre part, sont tenus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église; et, quand ils l'ont connue, de l'embrasser et de lui être fidèles.

De même encore, le Concile déclare que ce double devoir concerne la conscience de l'homme et l'oblige, et que la vérité ne s'impose que par la force de la vérité elle-même qui pénètre l'esprit avec autant de douceur que de puissance.[/quote]

Il est nécessaire de bien distinguer "liberté religieuse sociale" et "devoir de soumission de la conscience à la vérité." Distinguer le for interne du for externe, distinguer nos devoirs de conscience et nos devoirs sociaux.

La liberté religieuse est une donnée fondamentale de la morale catholique et universelle. Condamner la liberté religieuse, c’est se condamner soi-même, c’est scier la branche sur laquelle on est assis.

La liberté religieuse limite l’arbitraire de l’autorité, exclut les pressions des personnes privés, elle libère l’homme, tout homme y compris l’intégriste (pour l’instant enchaîné à ses erreurs).

Elle est une donnée des droits de l’homme qui sont le fondement de toute morale sociale. La liberté religieuse est une donnée de la morale catholique, garantie par le magistère de l’Eglise.

La liberté religieuse condamne l’article 3 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 : la nation n’a pas de souveraineté absolue, elle voit sa souveraineté limitée par les droits de l’homme, par la morale et donc par la liberté religieuse. La loi n’est pas l’expression de la volonté générale, elle a son fondement dans la raison.

Cette déclaration de 1789 est d’ailleurs brouillonne mêlant des déclarations valables qui trouvent leur fondement dans la raison avec d’autres, volontaristes (qui ne tiennent compte que de la volonté, sans référence à la raison) comme l’article 3 (souveraineté de la nation) et l’article 6 (la loi est l’expression de la volonté générale).

Cette ambiguité, ces déclarations antinomiques donneront les terribles résultats que l’on sait au vingtième siècle.

D’où d’ailleurs la déclaration universelle des droits de l’homme du 10 décembre 1948 de l'ONU, dont les rédacteurs avaient nécessairement aperçu, et même constaté, les faiblesses de celle de 1789 pour en rédiger une nouvelle. Cette déclaration de 1948 qui constitue un progrès moral est encore perfectible, selon moi.

30.5.07

Les parents de Maddie en visite chez le pape

Une très émouvante vidéo de la visite des parents de Maddie au pape.

Le pape bénit la photographie de la petite.

Vous avez un ici sur le blog de beatriceweb

La douleur infinie de la maman est poignante.

Avec une dépêche d'agence (Le Figaro) sur les circonstances de cette rencontre.

Où est l'action pour les droits de l'homme en Irak ?

Si comme on l’a vu, la Ligue des Droits de l’Homme (1), est muette sur les violations très graves et massives des droits des communautés non musulmanes en Irak, Amnesty International a le mérite, dans son rapport 2007, de confirmer, au moins implicitement, l’article de Sandro Magister sur l'Irak (voir mes posts sur cet article).

Rapport d’Amnesty International 2007

« En Irak, les forces de sécurité ont incité à la violence intercommunautaire au lieu de la contenir, l'appareil judiciaire s'est révélé très mal adapté à la situation, et les pires des pratiques du régime de Saddam Hussein – torture, procès inéquitables, condamnations à mort, viols – sont demeurées très courantes et étaient toujours appliquées en toute impunité. »

Consultable in extenso ici (site d'Amnesty International)

Quand les forces de sécurité, c’est-à-dire l’armée et la police incitent à la « violence intercommunautaire », quand l’appareil judiciaire est « très mal adapté à la situation » (euphémisme sans doute pour désigner sa partialité), quand les pires crimes sont commis « en toute impunité », c’est que les droits de l’homme sont foulés au pieds massivement.

Il est dommage que Amnesty use d’euphémisme pour décrire la situation en Irak. Un peu de précisions n’aurait pas nui à l'intérêt de son "rapport". Heureusement que Magister donne ces précisions.

Mais aujourd’hui en Irak les communautés pacifiques des chrétiens et des yazides et sans doute des juifs (pas d’info sur cette communauté) sont persécutées en toute impunité, il n’est pas possible en vertu de l’égalité de tous les êtres humains de permettre au Tribunal Pénal International institué par l'ONU de ne poursuivre que les Serbes et les Croates, sinon on sera fondé à croire qu’il n’est pas au service des droits de l’homme, mais au service d’une politique d’islamisation.

Car les chrétiens ou yazides d’Irak, sont atrocement persécutés, sans aucune raison.

On attend donc au moins des déclarations, des communiqués, des campagnes de presse en faveur de ces communautés de la part de ces associations privées qui se sont donné pour but la défense des droits de l'homme. Hélas rien, ces organisations sont donc discriminantes jusqu'à preuve contraire.

On attend des autorités de l'ONU qu'elles prennent l'initiative d'un Tribunal International pour punir tous les crimes contre l'humanité commis en Irak. Sinon où est l'égalité des êtres humains ? Où est la liberté religieuse si elle n'est pas applicable aux musulmans ?

(1) La « Ligue des Droits de l’Homme » n’a rien fait pour les communautés persécutées d’Irak, pas même un petit communiqué.

29.5.07

Un service pour tenter de retrouver Maddie

L’enlèvement de la petite Maddie.

Les parents de la petit Maddie enlevée au Portugal sont des catholiques pieux.

C’est une des nombreuses horribles affaires d’enlèvement d’enfants probablement pour des réseaux de pédophilie.

Stella Vidal relaie une initiative pour tenter de retrouver l’enfant ou au moins avoir des nouvelles.

http://www.stellavidal.com/

Faites-lui le meilleurs accueil,

Ce n’est pas un hoax.

Crimes impunis contre les non-musulmans d'Irak

Encore les Chrétiens d’Irak

Il ne suffit pas de constater les atroces persécutions contre les chrétiens d’Irak.

Mon post d’hier reprenait un article de Sandro Magister sur les persécutions des chrétiens d’Irak.

Il ne s’agit d’ailleurs pas que des chrétiens mais encore des non-musulmans comme les yazides, une religion pré-zoroastrienne.

Autre passage de l’article :

« En avril dernier, 22 yazides ont dû descendre d’un bus pour être tués sur une route proche de Mossoul. En 2005, quatre assyriens qui escortaient le ministre Warda [Madame Pascale Warda est actuelle ministre du gouvernement irakien] ont été massacrés lors d’une attaque terroriste.

A Mossoul, des groupes islamistes ont commencé à exiger des chrétiens qu’ils paient un impôt, la jizah (…).

C’est surtout à Bagdad que la jizah est imposée aux chrétiens de manière toujours plus généralisée. Dans le quartier de Dora, à 10 kilomètres au sud-ouest de la capitale, où se trouve une forte concentration de chrétiens, des groupes liés à al Qaïda ont instauré un prétendu "Etat islamique en Irak". Ils encaissent systématiquement cet impôt, fixé entre 150 et 200 dollars par an, l’équivalent du coût de la vie pendant un mois pour une famille de six personnes.
»

La « jizah » est un impôt inégalitaire imposé aux seuls chrétiens et juifs en raison de leurs religions. Il va donc contre la liberté religieuse, contre les droits de l’homme. La façon dont cet impôt est exigé doit laisser aussi perplexe.

Je rapproche ces nouvelles du compendium (compendium = résumé, abrégé) de doctrine sociale catholique édité par le Saint Siège :

« La Communauté internationale dans son ensemble a l'obligation morale d'intervenir en faveur des groupes dont la survie même est menacée ou dont les droits fondamentaux sont massivement violés. Les États, en tant que faisant partie d'une Communauté internationale, ne peuvent pas demeurer indifférents : au contraire, si tous les autres moyens à disposition devaient se révéler inefficaces, il est « légitime, et c'est même un devoir, de recourir à des initiatives concrètes pour désarmer l'agresseur ».1063 Le principe de souveraineté nationale ne peut pas être invoqué comme motif pour empêcher une intervention visant à défendre les victimes.1064 Les mesures adoptées doivent être mises en œuvre dans le plein respect du droit international et du principe fondamental de l'égalité entre les États. »

« La Communauté internationale s'est également dotée d'une Cour Pénale Internationale pour punir les responsables d'actes particulièrement graves: crimes de génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre et d'agression. Le Magistère n'a pas manqué d'encourager à maintes reprises cette initiative.1065 »

Ailleurs le même "compendium" donne une définition du crime contre l'humanité :

« 506 Les tentatives d'élimination des groupes entiers, nationaux, ethniques, religieux ou linguistiques, sont des délits contre Dieu et contre l'humanité elle-même et les responsables de ces crimes doivent être appelés à en répondre face à la justice. »

Cette définition du crime contre l’humanité donné par le compendium s’applique aux crimes commis en Irak. Les communautés chrétienne et yazides d’Irak, (les communautés juives sans doute également, mais je n’ai pas nouvelles particulière les concernant) sont menacées dans leurs droits fondamentaux, voire dans leurs survies.

La Tribunal Pénal International, ne peut laisser impunis ces crimes sans se disqualifier.

L’ampleur du phénomène qui conduit à l’exode de centaines de milliers de personnes, à la confiscation des biens, à la négation des droits fondamentaux à la liberté religieuse, à la vie, s’il laisse indifférent cette institution ne pourra que conduire à douter de son impartialité.

Les organismes de défense des droits de l’homme ne peuvent non plus garder un quelconque prestige s’ils n’interviennent pas.

Sinon nous pourrons en prendre acte, à titre personnel et en tirer les conclusions convenables ces institutions anti-discriminations sont en fait discriminantes.

28.5.07

Halte à la discrimination des chrétiens

Solidarité avec nos frère chrétiens d’Irak.

L’action de Busch le prétendu « croisé » d’Al Quaïda se trouve en fait en faveur de l’islam.

Voici le résultat de l’action de Bush :

« A Dora, certaines familles chrétiennes ont été averties: elles ne pourront rester que si elles donnent une de leurs filles en mariage à un musulman, en vue d’une conversion progressive à l’islam de la famille toute entière. Une fatwa interdit de porter la croix au cou. Quant aux églises, c’est à coups de grenades qu’elles ont été contraintes d’ôter les croix de leurs coupoles et de leurs façades. A la mi-mai, l’église assyrienne de Saint-Georges a été incendiée. Jusqu’à présent, sept prêtres ont été séquestrés dans la capitale. Le dernier à avoir été enlevé – c’était dans la seconde moitié de mai – est le père Nawzat Hanna, un catholique chaldéen.

Selon une estimation du gouvernement irakien, la moitié des chrétiens sont partis de Bagdad et les trois-quarts ont quitté Bassora et le sud. Ceux qui ne s’arrêtent pas au Kurdistan partent pour l’étranger. On évalue à 700 000 le nombre de chrétiens venus d’Irak en Syrie, autant en Jordanie, 80 000 en Egypte, 40 000 au Liban. La plupart y restent bloqués, sans assistance et sans droits, dans l’attente d’un hypothétique visa pour l’Europe, l’Australie, les Amériques.
»

Via e.deo

http://chiesa.espresso.repubblica.it/dettaglio.jsp?id=143981&fr=y

Vous pourrez à cette adresse lire l’entier article qui mérite d’être lu entièrement.

La violation du droit à la vie, à la liberté du mariage, à la propriété, à la nationalité, à l’égalité, à la liberté religieuse n’émeut nos hypocrites soi-disant défenseurs des « droits de l’Homme ».

Kouchner reste muet. La « Ligue des Droits de l’Homme » dort profondément, Ségolène Royal a la tête ailleurs. Le Tribunal Pénal International n’est pas concerné.

Pourquoi ces gens, soi-disant défenseurs des droits de l’homme, discriminent-ils ainsi les droits des chrétiens ?

Justice pour Madiran

Un de mes posts est assez dur pour Jean Madiran.

Je ne voudrais pas que l'on en retire l'impression que je suis foncièrement hostile à tout ce qu'a écrit Madiran.

C'est lui par exemple qui m'a fait découvrir Gilson. Ce n'est pas son moindre mérite que d'avoir fait remarquer ainsi l'importance de Gilson. Cela va un peu contre Maritain. Madiran semble le réduire au rôle subalterne de "professeur de philosophie", selon le mot de Schopenhauer, "le philosophe parle des choses, mais le professeur de philosophie parle de philosophie." Gilson p. 31 Difralivre 1992. "Gilson a été à la fois professeur et philosophe, ce qui le sépare de Maritain, excellent professeur à ses heures et trop souvent mauvais philosophe." Ibidem

C'est un peu dur, comme souvent chez Madiran. Moi, j'aime Maritain dans ce que j'ai lu de lui, j'aime aussi Gilson.

Ce post, c'est pour bien expliquer que la critique de Madiran au sujet de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1789 dans son l'article 3 n'est pas rien, elle est très pertinente.

"Art. 3. -

Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément."

Cet article 3 a rendu possible les dérives totalitaires du national-socialisme et des soviets. Il n'y a pas de souveraineté de la Nation. La Nation est soumise à la morale et aux droits de l'homme. Je ne suis pas sûr que l'idée exprimée par la phrsae ci-dessus soit intégralement de Madiran, elle est plutôt des papes depuis Jean XXIII.

D'autre part, et là c'est la critique de Madiran, l'autorité ne peut venir que de Dieu. Il en profite, à tort, pour critiquer les nouveaux papes qui semblent l'ignorer, ou faire semblant.

Que l'autorité vienne de Dieu est une garantie pour le peuple car il y voit une garantie d'égalité de tout être humain (ce n'est pas en raison de leur valeur, ou des sympathies qu'ils suscitent que les grands gouvernent) et une garantie de morale (l'autorité perd toute force si elle s'écarte du droit naturel). C'est la doctrine de saint Paul retransmise par Léon XIII dans Diuturnum Illud "sur l'origine du pouvoir civil", mais qui peut s'appliquer à toute autorité humaine.

C'est un immense mérite de Madiran d'avoir fait remarquer cette difficulté. Il a l'immense mérite de s'être écarté de l'idolatrie de cette "Déclaration".

Toutefois sa critique acerbe des papes et du clergé, fondatrice de l'intégrisme, tombe à faux comme je le démontre ci-dessus.

Mais il y a de pure perle chez Madiran : notamment cette idée que "La pensée est une histoire" ibidem p. 106.

Il s'agit bien sûr de la pensée de l'humanité. Depuis les origines jusqu'à nos jours la pensée est une histoire. L'expansion du savoir de l'humanité rend impossible que personne au monde soit aujourd'hui un penseur universel (en ce sens qu'il possèderait toutes les matières) ; mais cela rend nécessaire que nous connaissions, du mieux que nous le pouvons, cette histoire.

Nous pouvons voir aussi que notre pensée personnelle est une histoire, si chacun d'entre nous résume en lui l'humanité entière.

Ce qui fait l'inégalité de la pensée de Madiran, c'est son esprit idéologique hérité sans doute de Maurras ; par exemple dans son exposé sur la loi naturelle selon mon post précédent. Si la pensée de l'humanité est une histoire, cette pensée n'est pas uniquement philosophique ou plus précisément métaphysique, mais également celle des matière connexes que sont la morale et le droit.

La morale et le droit sont aussi une histoire, cette histoire commencée dès l'origine de l'humanité se poursuit jusqu'à nos jours. Il convient aussi de connaître cette histoire pour pouvoir parler de l'actualité et progresser.

Bref, Madiran nous met sous les yeux de joyaux de pensée, mais sa passion rendent ses jugements très durs, ses raisonnements souvent hâtifs, sa culture est "à trous", c'est pourquoi je le trouve très inégal.

Pour le droit d'ingérence humanitaire

Je me sens plus proche de Kouchner que de Védrine.

Il faut un ordre public international et il faut que cet ordre public soit garanti par des organisations internationales.

"Message du pape paul VI À monsieur leopold benites, président de la XXVIII assemblée générale des nations unies"

"Nous renouvelons nos vœux à votre noble et haute Assemblée, confiant qu’elle continuera inlassablement à promouvoir entre les nations le respect et l’application des principes solennellement énoncés dans la Déclaration universelle, dans un effort sincère pour transformer la famille humaine en une communauté mondiale fraternelle, dans laquelle tous les fils des hommes pourront mener une vie digne de celle de fils de Dieu.

Du Vatican, le 10 Décembre 1973."

du site du vatican

Il s'agit non seulement de respect, mais encore d'application.

Il est très dommage que les catholiques laissent à Monsieur Kouchner, qui ne respecte notamment les droits de l'homme à la vie, le monopole de l'invocation de ces droits et du droit d'ingérence, alors que l'Eglise le demande.

"On objecte parfois que cette collaboration de tous les Etats pour promouvoir les droits de l’homme constitue une ingérence dans les affaires internes. Mais n’est-il pas vrai que le plus sûr moyen, pour un Etat, d’éviter des immixtions de l’extérieur, c’est précisément de reconnaître et d’assurer lui-même sur les territoires de sa juridiction le respect des droits et des libertés fondamentales?"

Paul VI ibidem.

Que l'on songe que le très grave mépris des droits de l'homme que constitue l'encouragement, la subvention de l'avortement fonde un droit d'intervention de la communauté internationale. Que le mépris du droit de propriété privée, s'il est très grave fonde aussi un droit d'ingérence


Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 :

Article 17 : "1. Toute personne, aussi bien seule qu'en collectivité, a droit à la propriété.

2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété"

que l'on songe que la déclaration des droits de l'homme de 1948 condamne la confiscation du salaire du lundi de Pentcôte :

Art. 23 "3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante "

Donc Monsieur Kouchner a raison sur la limitation de souveraineté (la chrétienté n'était rien d'aute que cette limitation), mais il n'a pas une conception saine des droits de l'homme puisqu'il ne les respecte pas : droit à la vie, droit au salaire, droit à la propriété (impôts excessifs)

Les pays où il a gouverné, ceux qui sont persécutés, auraient pu lui dire "balayez d'abord devant votre porte."

Je suis quand même bien d'accord avec Kouchner sur le fait que la souveraineté absolue d'un Etat sur son territoire n'est pas dans l'ordre moral international. Le respect des droits de l'homme prime cette souveraineté.

Pour la mise en oeuvre, je suis naturellement réservé car il faut :

- Un titre qui ne peut émaner que d'une organisation internationale moralement éprouvée et réellement sans partie pris (seul le Vatican pourrait avoir une autorité morale suffisante)

- Une prudence afin que l'intervention ne rende pas la situation pire (voir le problème de l'Irak, par exemple) qu'avant l'intervention

Bref toutes sortes de conditions, il ne s'agit pas d'agir inconsidérément.

La CFTC victime de l’omerta médiatique.

La CFTC a édité un tract sur le « lundi de Pentecôte ».

Tract extrêmement riche fondé sur quatre points d’explications auxquels on ne peut qu’adhérer.

Il est consultable ici :

http://www.cftc.fr/e_upload/pdf/tract_journee_de_solidarite.pdf

Ce tract est particulièrement intéressant car il donne des arguments juridiques aux résistants.

Vous aurez reconnu, Chers lecteurs, dans le premier argument, le premier point ce que j’ai exprimé dans mon précédent post.

Juste, pour moi, je souligne le caractère totalement illicite, immoral de la mesure Raffarin, Villepin, Fillion. Je suis indigné.

« Passées les bornes, il n’y a plus de limites » dit-on plaisamment ; violés les principes n’importe quoi peut arriver.

C’est pourquoi j’y ajoute un cinquième argument. Croyez-vous que les pirates qui nous gouvernent s’arrêteront là ? Croyez-vous que cet argent facile pour eux, gagné sur le dos des travailleurs, il n’auront pas la tentation d’en étendre l’application ? Croyez-vous que l’on s’arrêtera à cette journée ? « Abyssus, abyssum appellat » , « l’abîme appelle l’abîme » Psaume de David 41 (Vulgate) verset 8.

On a sacrifié l’embryon ou le fœtus sur l’autel du confort des parents, on sacrifie aujourd’hui le principe absolu du refus de l’esclavagisme, à l’avidité de nos gouvernants par une journée. Argent facilement gagné, avec la complicité des médias esclaves, et l’on en a encore des journées dans l’année.

"Arrêt sur image" D Jamet J-F Kahn, B Rideau sur la liberté des médias

Il existe sur la chaîne culturelle une émission sur les médias. C’est l’excellente émission « Arrêt sur Images » de Daniel Schneidermann. Elle a organisé un débat entre Dominique Jamet, Bernard Rideau et Jean-François Kahn.

Le débat est visible ici :

http://www.france5.fr/asi/008182/35/143515.cfm

Dominique Jamet est un ancien éditorialiste de l’Aurore quotidien qui appartenait à Robert Hersant (décédé), Bernard Rideau est l’ancien conseiller en communication de Giscard et Jean-François Kahn est l’actuel directeur fondateur de l’hebdomadaire Marianne et ancien éditorialiste notamment d’Europe 1.

Dominique Jamet et Jean-François Kahn témoignent des pressions qu’ils ont subies de la part de Giscard ou de leur patron (Hersant) pour occulter certains faits que ceux-ci ne souhaitaient pas voir publiés ou au moins voir longuement commentés par les grands éditorialistes qu’ils étaient.

Ces pressions n’étaient pas judiciaires, mais uniquement téléphoniques (Khan) ou alors patronales (Jamet).

Kahn ayant refusé de plier, il a été licencié, pour d’autres motifs, quelques temps plus tard.

Jamet s’est vu opposé un refus de publication de son article. A propos des fameux « diamants » de Bokassa – « non, cher ami, nous ne pouvons toucher à la vie privée »

C’est le même prétexte qui a été employé pour interdire la publication de l’article révélant que Cécilia n’avait pas voté au second tour. « - C’est la vie privée, Cher Ami, on ne touche pas à la vie privé. » Ben voyons.

Toujours selon Kahn, Chirac, en revanche, a laissé les journalistes dans une paix royale.

Réflexion personnelle : les tribulations d’un politicien corrompu sont de peu d’importance pour la société, du moins vu sous l'angle positiviste.

En revanche des problèmes autrement plus graves comme le problème du lundi de Pentecôte, croyez-vous sincèrement que la propagande consistant en la présentation falsifiée du problème, en le black-out sur l’argumentaire de la CFTC (qui n’existe même pas pour les médias, cet argumentaire) c’est un pur hasard ? Alors que ce problème est central puisqu'il s'agit du droit du salarié à son salaire, c'est-à-dire un droit de l'homme.

Les médias ne le disent pourtant jamais, le problème du lundi de Pentecôte est un problème de droits de l'homme.

27.5.07

Lundi de Pentecôte et les droits de l’homme.

Le Raffarin de triste mémoire et son successeur Fillion sont pour le lundi de Pentecôte travaillé et non rémunéré.

Ne nous trompons pas de combat, ce n’est pas la suppression d’un jour férié qui est en cause. Les jours fériés sont nombreux et rien de s’oppose à la suppression de l’un d’eux.

Ce qui est en cause c’est la journée travaillée non rémunérée.

Balayons tout le suite le prétexte de la collecte au profit des vieux.

Le collectif des amis du lundi http://perso.orange.fr/milisoft/stuff/ a mis en ligne le refus des « bénéficiaires ». On ne bénéficie pas de l’esclavage tout le monde en a honte.

La CGT lutte mais discrètement et mêle deux problèmes car elle en conclut qu’il faut tout revoir dans un système. Je ne vois pas le rapport entre les motifs et la conclusion.

Pour moi, le vrai problème, c’est le travail obligatoire NON REMUNERE.

Il est paradoxal que l’on indemnise les travailleurs forcés non rémunérés de l’Allemagne nationale-socialiste et que l’on institue une journée de travail forcé non rémunéré.

Par une fiction on calcule que le travailleur donne en cotisation et impôt environ la moitié de son temps. Ici, il va donner cent pour cent de son temps. Il va avoir les frais inhérents au travail (déplacement, habillement etc.) donc il va travailler à perte.

Ne vous y trompez pas, si l’on institue aujourd’hui une journée de travail forcé, demain on en instituera une autre, et puis une autre...

Jac 5,4. Voici, le salaire des ouvriers qui ont moissonné vos champs, et dont vous les avez frustrés, crie, et leur cri a pénétré jusqu'aux oreilles du Seigneur des armées.

Consultable sur le site signalé par Yves Daoudal bible Fillion

Ce lundi non rémunéré se fera en foulant aux pieds les droits de l’homme.

Article 23 § 2 de la Déclaration Universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 :

"2. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal."

3. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante (...)"


Consultable sur le site des Nations Unies http://www.un.org/french/aboutun/dudh.htm

Si nous ne luttons pas pour les droits de l’homme, nous aurons la chariah islamique ou laïque, lesquelles ne condamnent pas l’esclavage.

Laguérie grand professeur de morale.

Il y a des gens qui vous font la morale parce qu’ils se croient supérieurs, il y en a d’autres qui parlent de morale en sachant qu’ils sont de grands pécheurs.

L’Imitation de Jésus-Christ dit dans la première partie « avis utiles pour entrer dans la vie intérieure » au chapître VII :

Site jesusmarie.com

« S'il y a quelque bien en vous, croyez qu'il y en a plus dans les autres, afin de conserver

l'humilité.

Vous ne hasardez rien à vous mettre au-dessous de tous, mais il vous serait très

nuisible de vous préférer à un seul. »

Laguérie lui n’est pas de cette race de saints. Il a lu Nietzsche, il s’en nourrit, forcément il en reste quelque chose, lui c’est la sainteté du surhomme.

Voici le grand Laguérie dans ses œuvres ("présentation du blog de l'abbé Laguérie") :

« Que les voyous ne s’attendent ni à être publiés et, à encore moins recevoir une réponse de notre part.

Ce n’est pas parce qu’on sait envoyer un message qu’on est un homme civilisé. Les courageux anonymes qui croient défrayer la chronique sous couvert de prête-nom, de fautes de français, et de laisser-aller ne signent que leur absence d’éducation.

Quant à moi, je n’ai jamais écrit une seule fois de ma vie sous un pseudonyme. J’ai toujours signé toutes les lignes que j’ai écrites et je suis fier d’en avoir encore et toujours la responsabilité.

Je répondrai donc à ceux qui auront le courage de signer leur légitime réflexion, et non point aux “courageux” anonymes qui, le plus souvent, n’en ont pas.

Quant à la Vérité, Elle ne fait pas l’objet de plus ou de moins. On L’aime et on La défend, ou bien on La trafique et on La déteste...

Il y a une juste polémique catholique dont la règle est de ne faire acception de personnes. »

Pour les reponses on peut toujours les attendre effectivement.

Quant à l’éducation de Laguérie, O, la, la ! quel homme merveilleux, plein de délicatesse, de civilités ! Il ne répond rien à son frère, c’est sa morale, pleine de délicatesse !

Laguérie écrit dans le marbre « je suis fier d’en avoir encore et toujours la responsabilité. » Rien à changer dans ce qu’il a écrit, quel homme !

« Il y a une juste polémique catholique dont la règle est de ne faire acception de personnes. » Là encore une sentence écrite dans le marbre dont on se demande d’où il la sort. Le sens n’en est pas évident ce qui permet de laisser croire qu’elle est profonde.

Laguérie a décrété que l’anonymat était une faute dont il est exempt.. Où est-il aller chercher que l’anonymat était une faute ? Dans la conviction qu’il a de sa bonne moralité, de sa science, de sa grandeur, mais certainement pas dans la morale catholique. Il le décrète, cela suffit.

Il fait peur ? Il y compte bien, car, par ce biais, il culpabilise son entourage et se fait des esclaves dociles. Mais il ne reconnaît pas la dignité humaine, sauf la sienne pure et sans tache.

C ‘est curieux ce professeur de morale, qui n’est préoccupé que de faire briller son image. Faut-il qu’il manque profondément de confiance en lui pour faire montre ainsi d’une vanité répugnante et comique.

Moi, je dirais au gens qui lui font confiance de se méfier de sa prétendue science morale, elle est à « trous ».

Comme tout chef intégriste, c’est un personnage faux, profondément faux, profondément double, très dangereux.

26.5.07

L'affaire de "sex crimes in Vatican"

Etant abonné à Zenit, je lis une dépêche dont je donne des extraits ci-dessous.


Voici les extraits :

"(...) Les animateurs de l’émission affirmaient avoir dévoilé des documents du Vatican visant à éviter la dénonciation d’abus sur des mineurs, et avaient accusé le pape Benoît XVI d’avoir protégé les prêtres contre les enquêtes alors qu’il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.
En réalité, les journalistes de la BBC ne révèlent rien car les deux documents en question avaient déjà été rendus publics. (...)

L’autre document au coeur du documentaire de la BBC, la lettre « Ad exequendam », envoyée en 2001 par le cardinal Ratzinger aux évêques de toute l’Eglise catholique et aux autres ordinaires et supérieurs hiérarchiques de l'Eglise catholique intéressés par les délits les plus graves réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (cf. www.vatican.va), est quant à elle, loin d’enterrer les cas d’abus sexuels de la part de prêtres ou de religieux sur des mineurs.

(...)« Personne ne peut nier les effets dévastateurs des abus d’enfants dans notre société et le mal qui est infligé aux victimes et à leurs familles. Ceci est particulièrement honteux lorsque ces abus sont commis par un prêtre et il est évidemment légitime de diffuser les éléments déchirants relatifs à ce mal », avait reconnu le cardinal. [ le cardinal Cormac Murphy-O’Connor]

« (...) Il me semble plutôt clair que le principal objectif de l’émission est de chercher à créer un lien entre le pape Benoît XVI et le fait de couvrir des abus sur enfants dans l’Eglise catholique. C’est un acte (...) qui est basé sur une présentation erronée des documents de l’Eglise ».

« Je ne comprends pas pourquoi personne de votre société n’a fait la moindre tentative de contacter l’Eglise catholique de ce pays pour demander de l’aide dans la recherche d’informations exactes sur cette question », avait dénoncé le cardinal.

(...)[fin de citations]

Je suis fier d'avoir déjà écrit dans un précédent post que le document de 1962 (lequel est, de plus, périmé) ne concerne nullement la pédophilie. Il a pour but de réprimer les tentatives éventuelle du prêtre sur la victime pour l'amener à rester impuni.


Quand le bidonnage anti-catholique est dénoncé par les cardinaux, ça fait plaisir. On se pose aussi des questions sur l'absence de réaction, sur l'absence d'excuse de ces bidonneurs.

Est-il parfaitement normal que ces journalistes de mauvaise foi puissent ainsi impunément faire de l'audimat et de l'argent sur la diffamation et la calomnie, sans répondre de leurs actes délictueux ?

Retour sur mon blog

Qui me lit ?

Cher amis lecteurs,

L’outil statistique de over-blog me permettait de connaîtrela provenance de mes lecteurs.

Moi, l’ancien ( ?) intégriste, plus ou moins respectueux des droits de l’homme, adhérant à l’idéologie d’extrême-droite, je m’éloigne de tout ça. Il est vrai que les intégristes ne m’ont guère ménagé, ils m’ont pris ma femme et mes enfants, avec le secours des magistrats français.

C’est un rude choc pour un homme père de neuf enfants de se retrouver (presque) isolé de presque tous ses enfants, traité de fou par la magistrature française avec le secours des intégristes.

Je m’attendais cependant, comme je réfute leur idéologie de l’intérieur, comme je tente d’en démonter les rouages ineptes, à avoir des lecteurs et des commentateurs intégristes qui me réfuteraient ou tenteraient de le faire.

Or, rien de tout cela, il m’ignorent totalement. Mes lecteurs, selon les outils statistiques, de over-blog proviennent de sites plutôt neutres, de moteurs de recherches ou de sites amis comme celui de Marie ou de seb.

Ni le « Salon Beige », ni le « Forum Catholique », ne me fournissent de lecteurs.

Par exemple, « Abel » du Forum Catholique, continue de ressasser ses inepties sur la liberté religieuse, comme une abeille continue à apporter de la nourriture à l’alvéole vide de la larve que l’homme lui a retirée. Complètement enfermé dans son mensonge, il n’offre pour l’intelligence, la culture humaine, et pour le progrès intellectuel, aucun intérêt.

Quant à mes commentateurs que je remercie, j’en ai trois une catholique (Marie), une juive (Lucie) et un agnostique (seb). J’ai bien eu Enzo lequel n’est pas un vrai intégriste, plutôt un homme qui souffre et qui manque de formation, d’éducation, de réalisme. Il se réfugie dans un intégrisme, qui, pour lui, représente le camp des persécutés. Il aura des déconvenues car ce milieu pullule d’escrocs et de faussaires.

Je continuerai ma critique de l’intégrisme, d’abord pour mes enfants (ils ne me lisent sans doute pas, car ils sont élevés dans la conviction que leur père est un « fou », un instable, un paranoïaque, et qu’en plus c’est le juge qui l’a dit, mais plus tard peut-être pourront-ils me lire), ensuite pour ceux que cela intéresse car un des thèmes récurent des intégristes, c’est qu’ils ne sont par « compris », qu’ils ne sont pas « réfutés », qu’ils prêchent en quelque sorte dans le désert. Et puis pour moi, pour mon plaisir intellectuel, c’est un peu mon « Gai Sçavoir » à moi, bien que je déteste ce pauvre et ridicule Nietzsche.

C’est un « Gai Sçavoir », un jeu de massacre intellectuel de l’intégrisme, du maurrassisme et du fascisme qui me rend effectivement gai, de belle humeur. On est toujours de belle humeur en en entreprenant un travail amusant et utile, car une des bases de l’intégrisme et du fascisme est l’idolatrie de gourous « intouchables », comme Marcel Lefebvre, par exemple, ou des institutions particulières, comme les « retraites en cinq jours selon la méthode du T.R.P. Vallet ».

Mettre en garde contre des escrocs déguisés en saints hommes, c’est ce que permet le blog, car inutile de vous dire que mes textes n’auraient jamais été publiés ni par la droite, ni par la gauche.

Les commentateurs, de quelques confessions ou opinions qu’ils soient, enrichissent le débat. Merci à eux.

25.5.07

Droits de l'homme sans Dieu DHSD : l'erreur de Madiran

Les Droits de l’Homme sans Dieu.

Monsieur Madiran, si je me souviens bien, reproche à l’Eglise de soutenir les droits de l’homme sans Dieu, de ne tenir compte que de la deuxième table soit des sept derniers commandements. (Droits de l’Homme sans Dieu Editions du Présent 1995)

Sauf erreur de ma part, il reproche à l'Eglise de mutiler ainsi le message divin, les dix commandements et non les sept derniers.

Qu’en est-il exactement ? Le premier commandement c’est « 5 Tu aimeras Yahweh, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme et de toute ta force. » Deutéronome VI.

Ce commandement s’adresse à tous les hommes il fait partie du droit naturel, il est le premier commandement.

Cependant, si ce commandement devient social, si j’ai le droit, ou si la majorité a le droit d’obliger un individu ou un groupe à le respecter, c’est une autre chose.

Dans ce cas, en vertu de la liberté religieuse et en raison de l’égalité fondamentale des tous les hommes, aucun groupement humain, même pas l’Etat, aucun individu ne peut m’obliger à respecter ce commandement.

Dieu on ne le voit pas, son existence n’est pas évidente, la dignité de l’homme s’oppose à toute contrainte sociale en vertu de ce commandement. Dieu a fait l'être humain à son image (Gen. I, 27) quel qu'il soit il est doué d'une éminente dignité, Dieu ne veut être servi rationnellement et volontairement que par des dieux libres et responsables.

"En outre, par nature, les actes religieux par lesquels, en privé ou publiquement, l'homme s'ordonne à Dieu en vertu d'une décision personnelle, transcendent l'ordre terrestre et temporel des choses. Le pouvoir civil, dont la fin propre est de pourvoir au bien commun temporel, doit donc, certes, reconnaître et favoriser la vie religieuse des citoyens, mais il faut dire qu'il dépasse ses limites s'il s'arroge le droit de diriger ou d'empêcher les actes religieux." (Dignitatis Humanae § relation de l'homme à Dieu) Donc les actes humains relevant de la religion (donc de la première table) échappent à la compétence directe de la société politique et donc du pouvoir.

La liberté religieuse est un principe moral qui s'impose à l'autorité étatique, selon moi, en vertu du premier commandement.

la citation est du site jesusmarie.com

C’est pourquoi le premier commandement entraîne la liberté religieuse. J’ai le droit opposable à tous d’honorer Dieu et personne ne peut m’en empêcher et cela en vertu de la liberté religieuse.

J’ai le droit opposable de l’honorer individuellement ou en groupe. Je ne peux forcer personne à le faire. Ni moi, ni personne, ni aucun groupe, même pas l'Etat ne peut mépriser la liberté religieuse.

C’est donc, par exemple, par une lecture erronnée de la liberté religieuse et de l’autonomie laïque que le « Tribunal des droits de la personne » du Québec a interdit une prière.

« Le Tribunal des droits de la personne a ordonné le 22 septembre dernier à la municipalité de Laval de cesser la pratique traditionnelle de la prière avant les réunions du conseil. Cette prière était pourtant bien œcuménique et ouverte : « Daignez, Seigneur, nous vous en supplions, nous accorder votre grâce et les lumières nécessaires pour la conduite de notre assemblée et la bonne administration de notre ville. »

http://www.cqv.qc.ca/novembre%202006c2.htm

En vertu de la liberté religieuse cette prière peut être prononcée (elle n’est pas déraisonnable, les athées peuvent la supporter trente seconde, toutes les confessions peuvent s’y retrouver) et c’est par une violation des droits de l’homme que le tribunal l’a interdite, il n'en avait pas le pouvoir. Cette décision dépendait de la municipalité.

En revanche, le respect minimum dû à toute croyance conforme à la morale sociale, m’interdiront les blasphèmes, diffamations et autres injures à l’égard des croyants. (deuxième commandement qui est à la fois personnel et social : la société ne peut blasphémer ou se moquer des croyances) Noton sur ce point que Maurice Olivari (correspondant de la chaîne TF1 à Rome) par son ton et ses critiques acerbes de la religion catholique foule au pieds les droits de l'homme. Il n'a aucun droit à se moquer des croyances des autres,les partagerait-il (il est apparemment catholique).

Arrivé ici, on passe au troisième commandement qui est ordonné à Dieu et aux hommes. C'est le commandement du Sabbat lequel est un droit naturel de l'homme de disposer d'un repos hebdomadaire. L'être humain doit normalement ordonner ce jour au culte divin et à son repos propre, mais personne ne peut lui imposer le culte.

Si on ne voit pas Dieu et que son existence n’est pas évidente, en revanche l’existence de mon prochain créé à l’image de Dieu est évidente. Sa dignité native quelle que soient ses croyances ou incroyances l’est aussi, son égalité avec moi aussi. Je n'ai aucun titre à me considérer comme supérieur à lui, au moins sous le rapport des droits fondamentaux et donc de la liberté religieuse.

Donc la société doit reconnaître les droits de l’homme et seulement eux :

- en vertu de la liberté religieuse qui est un droit de l’homme, personne ne peut interdire le respect du premier commandement mais personne ne peut obliger au culte

- en vertu de ce même respect dû au croyants les injures religieuses sont illicites

- en vertu du droit au repos de l’homme, il faut un jour de repos par semaine

« 23 Il arriva, un jour de sabbat, qu'il traversait des moissons, et ses disciples,
chemin faisant, se mirent à arracher les épis.
24 Les Pharisiens lui dirent : " Voyez ! Pourquoi font-ils, le jour du sabbat, ce
qui n'est pas permis? "
25 Et il leur dit : " N'avez-vous jamais lu ce que fit David lorsqu'il fut dans le
besoin et eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui :
26 comment il entra dans la maison de Dieu, au temps du grand prêtre
Abiathar, et mangea les pains de proposition, qu'il n'est permis de manger
qu'aux prêtres seuls, et en donna aussi à ceux qui étaient avec lui? "
27 Et il leur disait : " Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour
le sabbat;
28 si bien que le Fils de l'homme est maître même du sabbat. " » Marc II, 27

traduction Crampon du site jesusmarie.com

Il n’y a donc pas de droits de l’homme sans Dieu. Il y a les droits de l’homme qui protègent les croyants : jeter le discrédit sur eux en raison d’un péché imaginaire est non seulement une faute intellectuelle et morale mais encore une faute folle qui sur le plan de l’efficacité du discours, conduit à s’enlever des titres à agir.

Monsieur Madiran reconnaît que les sept derniers commandements fondent les droits de l'homme, il les oppose aux trois premiers qui fonderaient les droits de Dieu. C'est bien d'avoir vu que les droits de l'homme sont fondés sur les dix commandement, c'est une erreur de n'avoir pas vu que les trois premiers fondent aussi les droits de l'homme.

Quant à la liberté de l’Eglise, elle est totale et personne, même pas Monsieur Madiran, ne peut la juger.

Quant à la société elle peut reconnaître le Christ-Roi, personne peut l'en empêcher au nom des droits de l'homme. Mais ce Christ interdira toute contrainte envers quiconque en raison du premier commandement, comme il interdira toute violation du droit des humains à rendre un culte à Dieu.

Le règne du Christ-Roi est celui de la liberté religieuse.

Droits de la femme et jurisprudence de la Cour d'Appel de Nîmes

Jurisprudence niant l’égalité homme-femme de la Cour d’Appel de Nîmes.
Divorce 18 /05/ 2007
« Conception d'un enfant : projet commun
En l'état des moeurs et des moyens de contraception existant dans la société française contemporaine, la conception d'un enfant par un couple marié doit relever d'un choix conjoint et d'un projet commun. En conséquence, constitue de la part de l'épouse un manquement au devoir de loyauté que se doivent les époux, le fait pour celle-ci d'avoir entamé une nouvelle grossesse - réduisant ainsi son mari au simple rôle de géniteur - alors qu'elle ne pouvait ignorer que ce dernier ne souhaitait plus avoir d'enfant, suite au traumatisme subi par le décès de deux de leurs enfants, quelques mois après leur naissance.
Source
CA Nîmes, ch. civ., 2 C., 21 mars 2007 : Juris-Data n° 2007-332022
»
Notons qu’il n’est pas reproché à la femme un quelconque mensonge, tromperie. Non ce qui est une déloyauté, c'est d'avoir "entamé" (sic) une nouvelle grossesse. Comme si la grossesse se décidait comme entreprendre des études par exemple, alors qu'il y a toujours aléa dans l'éventualité d'une grossesse.
Notons que le reproche qui est fait à la femme de réduire son mari au "rôle de géniteur" (! ! !) est une accusation particulièrement atroce parce que cela voudrait dire qu'elle désirait que le père ne s'occupe pas de l'enfant. Une accusation gratuite, un procès d'intention contre une malheureuse femme dont le seul tort est de ne pas avoir pris la pillule, alors même que son mari ne le lui avait pas demandé !
Les magistrats ne se sont pas aperçus non plus qu'ils bouleversent tout l'ordre juridique qui prévoit que le père doit s'occuper des enfants, qu'il ait ou non voulu l'enfant.
La formation intellectuelle et morale de notre magistrature laisse à désirer, c’est une évidence depuis l’affaire Outreau.
Dans cet arrêt, la Cour d’Appel de Nîmes (voir ci-dessus) a jugé qu’était constitutif d’une faute pour l’épouse le fait de se faire mettre enceinte par son mari et de garder le bébé, en l’absence de consentement du mari. Le droit du mari sur le corps de sa femme s’étendrait à l’obligation pour elle de pratiquer la contraception sans même qu'il soit allégué qu'il le lui ait demandé.
Pourquoi cette nouvelle obligation sur la femme ? pourquoi le mari n’aurait-il pas l’obligation de se stériliser s'il ne veut pas d'enfant ? La femme n’a pas la faveur des hommes, c’est elle qui doit se soumettre aux désirs de son mari et pas l’inverse ? Les magistrats nîmois n'ont probablement pas aperçu les implications de leur prose.
« En l’état des mœurs et des moyens de contraception existant dans la société française contemporaine ». Il serait vain de chercher dans cette formule une forme juridique stricte. Il s’agit d’un motif poétique d’ambiance. « les mœurs » s’imposeraient à tous en raison de leur existence supposées dans la "société française contemporaine". Si la femme a des motifs personnels de ne pas vouloir la contraception, elle ne peut en exciper, elle doit se soumettre à la volonté de son mari de la voir la pratiquer, que dis-je la volonté de son mari, la volonté des magistrats, motifs pris des « mœurs ». Sinon, le mari pourra le lui imputer à faute du fait de cette nouvelle obligation imposée par les magistrats nîmois. Du fait de cette jurisprudence le magistrat nîmois s'octroie un droit sur le corps et la volonté de la femme en raison de prétendues "moeurs".
Le caractère totalitaire (parce qu’ils ne voient pas que la vie intime de la femme et son droit exclusif sur son corps est un absolu) de leur décision a évidemment échappé aux magistrats nîmois. En effet, selon eux, ce sont les « mœurs » (par hypothèse des autres femmes, toujours selon les magistrats) qui s’imposent à toute femme.
Nous avons à faire à Nîmes à des magistrats modernes, évolutifs, branchés pour lesquels la discussion d’arguments trop subtils est probablement de l’intégrisme jésuitique.
Obnubilés par leur modernisme, ils sont très fiers de pouvoir tordre la réalité à tous les sens en oubliant des principes tels celui de la liberté individuelle de la femme à égalité avec celle de l’homme et l'absence de droit des magistrats à prendre possession de la volonté d'une femme.
Il est vrai que Nîmes est le pays où, entre autre extravagances (restons polis) les magistrats conseillent une des parties à l’audience et où ils ont « dans le nez » les faschisses avec leurs putains de principes superstitieux et ils le leurs font savoir… par leurs très curieuses décisions.
Arriver à ce point de mépris des droits de la femme par des magistrats désignés comme gardiens « de la liberté individuelle » par la constitution française (art. 66) est très inquiétant. Une relecture de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948 s’impose à eux. Mais auront-ils les moyens culturels de comprendre les implications pratiques de cette déclaration ? A toutes fins, je rappelle la première phrase de l’article premier de cette déclaration : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. », ce principe tient-il contre les prétendues constatations très personnelles des magistrats de « mœurs » qui s’imposeraient à la femme et pas à l’homme. ? Des "moeurs" que ces Messieurs (ou Dames) en raison de la bonne opinion qu'ils ont de leur science, pourraient imposer aux femmes.
Si nous ne nous battons pas pour les droits de l'homme, nous sommes en route vers la chariah islamique ou laïque.

24.5.07

Devinette au sujet du blog de l'abbé Laguérie

Selon le blog de l'abbé Laguérie :


« On envisage de trier dans le concile, pour sortir l’Eglise de cette impasse, plutôt que de se contenter de répéter qu’il est empoisonné tout entier (ce qui est vrai de son esprit, mais le pape a fait justice de cette imposture). On semble décidé à entreprendre un règlement du statut du concile et de ses déviances plutôt que de redire sans fin et sans citations précises que la collégialité, l’œcuménisme et la liberté religieuse sont des aberrations (ce qui est exact). On intègre le discours du pape à la curie du 22 décembre comme une piste de solution possible pour déminer le concile et rendre le Magistère à lui-même… »

Blog de l’abbé Laguérie 28 mars 2007

Que celui qui peut m'expliquer m'écrive, il a gagné, comme disait (à peu près) le Pr. Choron.

Encore un bidonnage : crimen sollicitationis

Les médias font grand bruit autout d'un texte "Crimen Sollicitationis".

Selon eux ce texte devait rester secret afin de "couvrir" les prêtres pédophiles. C'est du n'importe quoi.

On lit sur le site du Figaro :

« Interviews d’hommes d’église à l’appui, cette enquête de la BBC insiste sur un document secret émanant du Vatican, qui selon la chaîne britannique, viserait notamment à étouffer les cas d’abus sexuels sur les mineurs. Ce texte intitulé «Crimen sollicitationis» et rédigé en 1962 a été republié par le cardinal Joseph Ratzinger, en 2001, avant qu’il ne devienne Benoît XVI. »

http://www.lefigaro.fr/international/20070522.WWW000000394_un_documentaire_sur_le_vatican_dechire_la_classe_politique_italienne.html

Schématiquement, la « sollicitation » est la faute du prêtre qui se sert du sacrement de pénitence pour solliciter le pénitent à avoir des relations intimes avec lui (homme ou femme)

Dans ce crime, le coupable est le prêtre et jamais le pénitent. Il ne s'agit strictement que du sacrement de pénitence et non des actes sexuels isolés, le délit de "sollicitation" peut avoir été commis sans qu'il n'y ait aucun acte sexuel.

Cela n’a rien à voir avec la pédophilie.

Il est demandé à la personne victime d’une « sollicitation » de la part d’un prêtre de ne pas garder cette faute pour elle, mais de la porter à la connaissance de l’évêque ou de la congrégation du Saint Office, afin que celle-ci puisse agir en écartant le prêtre en question de l’office de la confession.

Le document « crimen sollicitationis » devait rester secret car il concerne les évêques lesquels doivent connaître les moyens de lutter contre ce phénomène, car eux seuls sont intéressés par cette procédure, car eux seuls peuvent agir.

Ce document a pour but de faire cesser, de lutter contre cette faute qui consiste à utiliser le sacrement de pénitence à des fins perverses. Son but est de défendre les victimes.

Voici comment le « Précis de Théologie Morale Catholique » de Jone traduit par Marcel Gautier imprimatur 2 février 1934 définit le "délit" de sollicitation (je n’ai pas de texte plus récent, mais la faute est la même) :

« Le délit de sollicitation consiste en ce que le prêtre, à l’occasion de la confession et en union avec elle, veut entraîner le pénitent à commettre un péché grave contre la pureté ou bien a avec lui des entretiens illicites et impurs et prend des arrangements coupables. Le délit existe également quand le pénitent commence la sollicitation et par là pousse le confesseur à faire des actions défendues, si bien que la sollicitation devient réciproque. » (n° 591)

Noter que le document « crimen sollicitationis » donne une définition plus large que le texte de 1934. En effet selon la nouvelle définition la "sollicitation" doit seulement avoir, selon cette définition (veuillez vérifier sur le document en anglais), été commise en relation, même lointaine, avec la confession.

Bref, une nouvelle fois, nous avons un beau bidonnage de la part des médias.

(Définition de « bidonner » par le Hachette 2004 « falsifier, truquer ex. : bidonner un reportage »)

Comme par hasard, hier c’était la gendarmerie, aujourd’hui, c’est le pape.

La bible est-elle un livre « indécent » ?

On sait que nos frères chinois de Hong Kong ont pris la décision d’interdire la bible de vente aux mineurs. On peut voir leur site signalé par Courrier International

http://www.truthbible.net/

Selon eux ce livre contient des scènes de viols, d’incestes et de d’anthropophagies.

Pour l’anthropophagie, je ne vois pas ; mais je n’ai pas lu toute la Bible, (peut-être l’eucharistie ?), mais pour le reste j’ai trouvé quelques exemples dans un récit. Je sais qu'il en existe d'autres faits de violences dans un texte qui a plusieurs millénaires et qui relate les moeurs de l'époque.

La famille du saint roi David a souffert de beaucoup de crimes et de troubles. Certains présentent cette caractéristique comme une conséquence de son mariage avec Betsabée. Betsabée avait épousé Urie. Le roi David fit tuer Uri, officier de l’armée, afin de pouvoir en épouser la femme. Amoureux fou et abusant de son autorité de roi, il l’envoya dans une mission-suicide contre des ennemis des Hébreux. Il se débarassa ainsi du mari gênant sans en avoir l'air. Il se repentit plus tard de son horrible faute. Malgré ce repentir sa famille fut constamment troublée : mort du premier bébé né de ses amours avec Betsabée, viol incestueux, assassinat fratricide, révolte militaire d’Absalom.

Dans le deuxième livre de Samuel on lit ainsi cette description de viol incestueux d'une princesse par un prince :

"David envoya dire à Thamar dans la maison: « Va à la maison de ton frère Amnon et prépare-lui un mets. »
8 Thamar alla chez son frère Amnon, qui était couché. Prenant de la pâte, elle la pétrit, la mit en gâteaux sous ses yeux et fit cuire les gâteaux;
9 elle prit ensuite la poêle et les versa devant lui. Mais il refusa de manger. Amnon dit alors: « Faites sortir d'auprès de moi tout le monde. » Lorsque tous furent sortis d'auprès de lui,
10 Amnon dit à Thamar: « Apporte le mets dans l'alcôve, et que je le mange de ta main. » Thamar prit les gâteaux qu'elle avait faits, et les apporta à son frère Amnon dans l'alcôve.
11 Comme elle les lui présentait à manger, il la saisit et lui dit: « Viens, couche avec moi, ma soeur. »
12 Elle lui répondit: « Non, mon frère, ne me déshonore pas, car on n'agit point ainsi en Israël; ne commets pas cette infamie.
13 Moi, où irais-je porter ma honte? Et toi, tu serais comme l'un des infâmes en Israël. Parles-en au roi, je te prie, et il ne refusera pas de me donner à toi. »
14 Mais il ne voulut pas écouter sa voix; plus fort qu'elle, il la violenta et coucha avec elle.
15 Aussitôt Amnon eut pour elle une très forte aversion, et la haine dont il la haït fut plus forte que l'amour dont il l'avait aimée; et Amnon lui dit: « Lève-toi, va-t-en! »
16 Elle lui répondit: « Au mal que tu m'as fait, n'ajoute pas le mal plus grand encore de me chasser. » Mais, sans vouloir l'écouter,
17 il appela le garçon qui le servait et dit: « Jetez cette femme dehors, loin de moi; et ferme la porte derrière elle. »
18 Or elle avait une robe longue, car c'était le vêtement que portaient les filles du roi encore vierges. Le serviteur d'Amnon la mit dehors et ferma la porte derrière elle.
19 Thamar prit de la poussière et la mit sur sa tête; elle déchira la longue robe qu'elle portait et, mettant la main sur sa tête, elle s'en alla en poussant des cris.
20 Absalom, son frère, lui dit: « Ton frère Amnon a-t-il été avec toi? Maintenant, ma soeur, tais-toi, c'est ton frère; ne prends pas cette affaire à coeur. » Et Thamar demeura, désolée, dans la maison de son frère Absalom.
21 Lorsque le roi David apprit toutes ces choses, il fut très irrité. (*mais il ne voulut pas faire de peine à son fils Amnon, qu'il aimait parce qu'il était son premier né.*)
22 Absalom n'adressait plus aucune parole, bonne ou mauvaise, à Amnon, car Absalom haïssait Amnon, à cause de l'outrage fait à Thamar, sa soeur. »

Citation du site jesusmarie.com traduction Crampon

Absalom, après deux ans de haine silencieuse, (méfiez-vous de l’eau qui dort) va organiser une fête et demander à son père de pouvoir inviter le violeur, Amnon. Sympathique cet Absalom, après tout. Mais ce n’était qu’une ruse pour pouvoir faire assassiner son frère quand il serait saoûl. Absalom voulait venger ainsi sa sœur. Il avait sans doute été scandalisé par l'inaction de son père, lequel après une grosse colère n'avait finalement rien fait. Il finit d'ailleurs par organiser une révolte contre son père, à l'occasion de laquelle il fut tué, contre les ordres de son père. Et David son père était inconsolable, il allait en pleurant« Mon fils Absalom! Mon fils, mon fils Absalom! Que ne suis-je mort à ta place! Absalom mon fils, mon fils! »

Absalom était extrêment beau, il avait un corps parfait, sans aucun défaut et une chevelure très abondante.

Ce récit date d'environ trois mille ans, soit le début du premier millénaire avant Jésus-Christ.

Evidemment ce n’est pas un récit de la bibliothèque rose pour petites filles sages. Cela peut traumatiser les petites filles et les petits garçons. Pour les ados, en revanche je crois qu’ils peuvent lire ce récit.

On peut en tirer cette vérité consolante que les meilleures familles ne sont pas exemptes de très gros problèmes internes. David étant l’ancêtre du Christ et de la sainte Vierge on voit aussi qu’il n’y a pas d’hérédité de la vertu, ni de fatalité des fautes. Il n’y a pas de race héréditairement sainte ou de race héréditairement corrompue. C’est un message d’espoir et d’égalité.

Quant à interdire la vente du livre aux mineurs, je vous laisse juge. Je n’ai pas d’avis bien arrêté sur la question. Ca se discute.

Moi je vois plutôt dans ce texte un récit tragique, où comme dans la tragédie, on prend un plaisir compassionnel aux souffrances des hommes. Phèdre de Racine comporte aussi le récit d’un viol incestueux, faut-il l’interdire aux mineurs ? Je me garderais de donner un avis péremptoire.

Quant à dire que ces récits sont "indécents", je pense que pour des adultes ce terme est très exagéré, il n'y a rien de "cru".

23.5.07

Gaudium et Spes de Vatican II vu sous l’angle de la patrie.

Le document Gaudium et Spes du concile Vatican II visible sur le site jesusmarie.com est un document qui met à juste titre l’accent sur la communauté humaine.

De fait la « mondialisation », les moyens de communications et de transports ultra rapides rendent illusoire que le village se replie sur la vie communautaire où bon nombre des produits consommés étaient produits sur le terroir. Où les rencontres et donc les mariages se faisaient dans un petit cercle territorial (sauf pour les grands de ce monde).

Cependant Gaudium et Spes parle de la patrie à deux reprises :

« 4. Que les citoyens cultivent avec magnanimité et loyauté l'amour de la patrie, mais sans étroitesse d'esprit, c'est-à-dire de telle façon qu'en même temps ils prennent toujours en considération le bien de toute la famille humaine qui rassemble races, peuples et nations, unis par toutes sortes de liens. »

« 5. Quant à ceux qui se vouent au service de la patrie dans la vie militaire, qu'ils se considèrent eux aussi comme les serviteurs de la sécurité et de la liberté des peuples; s'ils s'acquittent correctement de cette tâche, ils concourent vraiment au maintien de la paix. »

« 29 § 1. Tous les hommes, doués d'une âme raisonnable et créés à l'image de Dieu, ont même nature et même origine; tous, rachetés par le Christ, jouissent d'une même vocation et d'une même destinée divine: on doit donc, et toujours davantage, reconnaître leur égalité fondamentale. »

« § 2. Assurément, tous les hommes ne sont pas égaux quant à leur capacité physique, qui est variée, ni quant à leurs forces intellectuelles et morales qui sont diverses. Mais toute forme de discrimination touchant les droits fondamentaux de la personne, qu'elle soit sociale ou culturelle, qu'elle soit fondée sur le sexe, la race, la couleur de la peau, la condition sociale, la langue ou la religion, doit être dépassée et éliminée, comme contraire au dessein de Dieu. En vérité, il est aflligeant de constater que ces droits fondamentaux de la personne ne sont pas encore partout garantis. Il en est ainsi lorsque la femme est frustrée de la faculté de choisir librement son époux ou d'élire son état de vie, ou d'accéder à une éducation et une culture semblables à celles que l'on reconnaît à l'homme. »

Il ressort de ce texte qu'égaux dans les droits fondamentaux les hommes sont divers quant à leur capacité physique et à leur forces morale et intellectuelles. Je me permettrai d'ajouter : quant à leurs patries.

Une fois Gaudium et Spes parle de la patrie de Jésus :

« Il a sanctifié les liens humains, notamment ceux de la famille, source de la vie sociale. Il s'est volontairement soumis aux lois de sa patrie. Il a voulu mener la vie même d'un artisan de son temps et de sa région. »

Or Jésus s’est non seulement soumis aux lois de sa patrie juive, mais il l’a aimée, jusqu’à pleurer à chaudes larmes avec des sanglots à déchirer l’âme à cause d'elle.

Luc XXIII

« 41 Et quand il fut proche, voyant la ville, il pleura sur elle,
42 disant : " Si, en ce jour, tu avais connu, toi aussi, ce qui était pour (ta) paix ! Mais maintenant cela demeure caché à tes yeux.
43 Car vont venir sur toi des jours où tes ennemis établiront contre toi un retranchement, t'investiront et te serreront de toute part;
44 ils t'abattront à terre, ainsi que tes enfants (qui sont) chez toi, et ils nelaisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le moment où tu as été visitée. »

Traduction Crampon du site jesusmarie.com

Sur la version écrite de la même traduction (Edition Dominique Martin Morin 1989) on lit en marge par le traducteur « Deux fois seulement nous lisons dans la vie de Jésus qu’il pleura (…) ici, il pleure à haute voix et sanglote (en grec eklausen) » Et c’est sur sa patrie qu'il sanglotte.

Jésus célèbre par ses larmes et ses sanglots l’amour de la patrie.

Il est quand même dommage que Gaudium et Spes fasse l’impasse totale sur l’héritage. Or l’héritage, c’est ce que nous ont transmis les ancêtres (de nation : « naître »), c’est-à-dire la culture et la culture c’est la patrie.

L’Eglise n’entend pas se substituer aux laïcs pour leur vie culturelle et morale, pour les programmes et les décisions politiques. Elle n’a qu’un magistère moral au regard des principes.

Or ce magistère nous recommande et même nous oblige à l’amour de la patrie.

Il faut en effet garder à l'esprit que Gaudium et Spes est daté, qu'il donne des instructions pastorales pour son époque, qui n'est plus la nôtre.

A mon avis, il conviendrait aujourd'hui dans la ligne du discours de Ratisbonne du 12 septembre 2006 de cultiver l'amour de notre culture européenne (la seule chrétienne et donc à valeur unviverselle) et donc de notre patrie.