31.12.06

Internet permet de juger la télé.

Internet a permis à chacun de devenir un entrepreneur de spectacle, un écrivain, un homme de culture et communication.

Internet permet à des budgets très modestes de prendre connaissance des textes fondamentaux de l'Antiquité à... environ cent ans (à cause de la législation sur les droits d'auteur)

Moi, ça m'émerveille.

Tenir son blog, c'est juger du travail des autres.

Ce qui permet de juger la télévision, c'est que l'on fait le même travail qu'eux.

Le même travail qu'eux ? Vous voulez rire, Cher Monsieur Merlin, Julien Le Pers disait l'autre jour que son émission "Questions pour un Champion" employait deux-cents cinquante personnes à plein temps. Comment voulez-vous rivaliser, vous qui n'avez pas même un plein temps à offrir à votre blog.

Le moindre journal télé doit employer encore plus de monde, puisqu'il faut des équipes de dizaines de collaborateurs pour réaliser, mettre au point et présenter, trois minutes de reportage.

Je maintiens cependant, le même travail qu'eux. Nous aussi nous avons un public, nous aussi nous voulons lui plaire.

D'accord la différence c'est que nous, nous n'avons pas le statut particulier de médium "officiel", quasi-sacré, ni de distributeur de publicité.

Et c'est là où je veux en venir. La télévision a une aura. Cette aura, elle est en train de la perdre. Car comme nous faisons le même métier, nous les blogueurs, nous la regardons non plus comme un oracle, mais comme un confrère, un qui fait le même métier que le nôtre.

Ca, ça ne pardonne pas, maintenant dès que je les vois, j'ai envie de balancer la télévision par la fenêtre. Quelle bande de nuls. Casse-pieds, baratineurs, constamment interrompus pas la publicité, je trouve la télé irregardable. D'ailleurs je ne la regarde quasiment plus, c'est obsédant cette publicité tous les quart d'heures, et ça dure !

Ils se font beaucoup de fric, tant mieux pour eux, mais j'en ai assez de les enrichir encore.

Tenez, si vous voulez vous distraire et discuter avec une femme vraiment intelligente, je vous donne l'adresse :

http://marie.cedrix.org/log/index.php?2006/12/31/574-nos-preferes&cos=1

24.12.06

Joyeux Noël à ceux qui souffrent

Joyeux Noël à tous !

Sur son saint avènement,
Allons-y donc gaiement,
Lui demander humblement,
D'un coeur droit pur et sincère.

Lui demander humblement,
Allons-y donc gaiement,
Un parfait amendement,
Du mal que l'on a pu faire.

Il est doux, il est clément,
Allons-y donc gaiement,
Il nous aime tendrement,
Puisqu'il se fait notre frère.

Il nous aime tendrement,
Allons-y donc gaiement,
Pour réussir sûrement,
Adressons-nous à sa mère.

Pour réussir sûrement,
Allons-y donc gaiement,
Promettons-lui fermement,
De l'aimer comme un bon père.

Tiré d’ici : http://antanlontan.chez-alice.fr/allonsy.htm#haut

Joyeux Noël à tous aux incroyants, aux musulmans, aux chrétiens ! A tous enfin !

Mais surtout mes pensées vont surtout aux solitaires, aux isolés, aux malades délaissés. Jésus est venu pour tous, mais tout particulièrement pour eux.

Isaïe VII

« 14 C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici que la Vierge a conçu, et elle enfante un fils, et on lui donne le nom d'Emmanuel. »

Du site jesusmarie.com

C’est cette nuit la naissance qui nous enseigne par saint Augustin « aime, et fais ce que tu veux. »

Bon Noël à tous et particulièrement à tous ceux qui souffrent. C'est lui qui nous a enseigné qu'il n'a pas tout souffert et qu'il donne un sens aux souffrances de tous ceux qui souffrent de façon incompréhensible. Il leurs appartient de compléter ce qui manque aux souffrances de Jésus.

23.12.06

Ne tombons pas sur les laïcistes. Où le P. Cantalamessa va trop loin

« C’est un certain monde laïciste qui refuse ces symboles [de Noël], ce ne sont pas les musulmans », a affirmé le père Raniero Cantalamessa, OFM Cap, prédicateur de la Maison pontificale, au cours de la deuxième prédication de l’Avent, qu’il a prononcée ce vendredi matin en présence du pape Benoît XVI et de la curie romaine.

Lu sur Zenit du 22 décembre.

Le P. Cantalamessa va un peu loin quand même : en Arabie Saoudite qui n'est pas un pays laïque, fêter Noël est pénalement interdit.

Comme l'a dit Monsieur Vaast, la bible y est interdite. Je ne sais pas si les juifs y sont autorisés. Les chrétiens sont tolérés à conditions de ne détenir ni bibles, ni croix.

En revanche il est exact que des athées, des juifs fêtent Noël. Pour des musulmans, le P. Cantalamessa me l'apprend.

Je suis pour le dialogue des cultures et pour constater que le laïcisme, en quelque sorte, est un obstacle au dialogue occident - musulmans, mais pas pour accuser les athées et agnostiques de tous les maux.

Voici les « conseils aux voyageurs » donnés par les autorités françaises :

« L’importation et la consommation d’alcool et de viande de porc sont totalement interdites en Arabie Saoudite. Les produits culturels (livres, DVD, revues...) importés doivent être compatibles avec les normes locales de la décence.

- Les femmes doivent porter une « abaya » (longue robe noire couvrant tout le corps) et n’ont pas le droit de conduire.

- Les hommes doivent porter des pantalons et éviter les shorts ou les bermudas.

- Un homme et une femme ne sont autorisés à sortir ensemble en public que s’ils ont des liens familiaux.

- L’islam est la seule religion autorisée en Arabie Saoudite. Toutes les manifestations (pratique, prosélytisme, symboles...) d’appartenance à d’autres religions sont interdites. »

-« Les autorités saoudiennes de délivrent pas de visas aux détenteurs de passeports sur lesquels figurent des visas ou des tampons israéliens. »

consultable ici :

http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/pays_12191/arabie-saoudite_12199/index.html

En raison de l’avant-dernier paragraphe, Noël est bien interdit dans ce pays où l’athéisme aussi est puni de mort. Je ne dis pas que tous les musulmans se modèlent sur l’Arabie Saoudite, mais je dis que l’on ne peut sérieusement incriminer les laïcistes dont la plupart fêtent Noël.

20.12.06

Réflexion sur le titre de Monsieur Fenech.

On nous tympanise du rapport de Monsieur Fenech et de sa commission anti-secte. Les chaînes de télévision se pâment d’admiration devant le problème posé par les dizaines de milliers d’enfants « en danger » parce qu’ils ne connaissent pas le monde tel qu’il est.

Je croyais que l’école publique était dangereuse pour les enfants. Racket (c’est-à-dire extorsion de fonds), vol, viol, agressions etc sont monnaies courantes dans les écoles de la République. Je le sais, mes enfants ont été menacés et poursuivis sans raison voici plus d’une dizaine d’années alors qu’ils étaient scolarisés dans une école laïque et n’avaient pas douze ans. Leur mère et moi avons été obligés de les scolariser ailleurs. Mais de ça Monsieur Fenech s’en fiche ou du moins il n’en parle pas. Ce danger pour les enfants, il ne s’en inquiète pas.

Non, Monsieur Fenech ne se soucie pas de ce danger. Il se soucie des enfants dont les parents s’occupent trop. Il se soucie des enfants qui reçoivent une éducation qui ne convient pas à Monsieur Fenech et à ses amis communistes.

C’est là où je veux en venir : à une réflexion sur le titre. Il y a bien longtemps de cela que je n’arrivais pas à faire exécuter un jugement, je demandais de nouveau des dommages-intérêts du montant des la condamnation. Le juge m’a fait observer « votre raisonnement est faux : vous avez déjà un titre. »

Cela a été pour moi un sujet de méditations qui a bouleversé mon appréhension du droit.

Pour agir en justice ou même ailleurs dans la société, il faut un titre. Le titre c’est, formellement, le « fondement juridique d’un droit » selon le « Vocabulaire Juridique » dont l’auteur est Gérard Cornu (PUF 1987)

Le titre de Monsieur Fenech serait donc le fondement juridique de son droit à s’immiscer dans les affaires de certaines familles.

En sa qualité de député, et donc de représentant de la « Nation », il pourrait avoir ce titre. Puisque les autorités publiques peuvent se saisir de dossiers de familles qui s’avèrent incapables d’assumer leurs obligations éducatives. Mais en dehors de ces cas, il n’a aucun titre.

La famille tient de la nature elle-même le droit et le devoir d’éduquer ses enfants comme elle l’entend. Personne, absolument personne, n’a de titre à s’immiscer dans l’éducation des enfants.

Ce n’est pas l’opinion négative que l’on peut avoir sur l’éducation donnée qui peut fonder ce droit. En dehors de faits graves, qui donnerait un titre, il n’en existe aucun.

Beaucoup de gens pensent que leurs opinions leurs donnent un titre à traiter de n’importe quoi, à critiquer acerbement leurs prochains.

Leurs opinions ne leurs donnent aucun titre en dehors de faits précis.

Ici les faits, c’est que les enfants sont en danger dans les écoles de l’Education Nationale et que les enfants de Tabitah Place n’ont l’air ni malheureux, ni en mauvaise santé, ni maintenus dans l’ignorance des choses nécessaires à les faire devenir les femmes et hommes de demain, c’est-à-dire lire, écrire, compter et avoir un minimum de culture diversifiée selon les éléments que jugent les parents.

Donc Monsieur Fenech, vous n’avez aucun titre à avoir fait avec vos collègue communistes le rapport « anti-secte » qui est surtout en l’occurrence un rapport « anti-parents ». Du fait de votre absence de titre, votre action n’a aucune valeur : vous vous occupez de ce qui ne vous regarde pas.

Notez bien qu’en faisant remarquer cela, je ne vais contre personne. Au contraire, c’est l’intérêt commun, car demain, peut-être serez-vous bien heureux, parents de l’école laïque, de pouvoir mettre vos enfants dans les écoles de votre choix, ou de prendre à leur propos les décisions que VOUS aurez jugées bonnes pour vos enfants. Et de faire sortir l’importun de vos affaires, en lui disant : « Quel titre ? »

19.12.06

Une alternative à l'IMG : les soins palliatifs pour bébés

http://spama.asso.fr/index.htm

Une association qui se consacre aux soins palliatifs pour les bébés.

Lorsque l’on m’a parlé de soins palliatifs, je pensais aux adultes en fin de vie. Mais les soins palliatifs pour bébés, je ne voyais pas…

Les soins palliatifs pour bébés sont ceux qui sont donnés aux bébés nés victimes d’une affection létale (mortelle)

Depuis longtemps la réponse à l’affection létale détectée in utero est l’avortement « médical ».

Cette associations se consacre à faire savoir aux mères qu’elles peuvent garder leurs bébés et l’accompagner jusqu’à sa mort naturelle avant ou après la naissance.

Cette association est aconfessionnelle. Elle tâche d’attirer l’attention sur cette solution infiniment moins traumatisante pour la maman.

Du point de vue légal, le site donne aussi des précisions fort intéressantes :

On distingue ainsi l’enfant né viable, l’enfant sans vie et l’enfant non-viable. Suivant les cas l’enfant peut avoir une sépulture et donner à ses parents des droits en diverses matières (allocations, fiscal etc.) Il peut être suivant les cas aussi dressé ou non un acte de naissance et de décès.

Noter aussi que parfois, la médecine n’étant pas une science exacte, l’affection détectée par l’echographie peut ne pas se révéler véritable. De même que des anomalies ne sont pas détectées, des anomalies sont détectées sans affecter vraiment l’enfant.

Sur le site vous trouverez aussi des témoignages bouleversants tant de maman qui a avorté et regrette de n’avoir pas connu la solution du soin palliatif. Que de mamans qui ont accompagné leur enfant jusqu’à sa mort naturelle. Ces témoignages semblent émaner de femmes incroyantes.

Voici le récit par sa maman des derniers instants et de l’enterrement d’Adèle, née avec une malformation cardiaque :

« J’ai fini par trouver les gestes qui la rassuraient, il lui fallait une infinie douceur et des repères qu’elle connaissait : effleurer son front du bout des doigts, la bercer très lentement la main sur son ventre, lui faire entendre la petite berceuse de son lapin en peluche.
Je crois qu’ainsi elle se sentait en sécurité, comme dans mon ventre finalement, et elle s’apaisait. Moi aussi. »

« Au matin de son 10ème jour, le 7 septembre, elle a fait un arrêt cardiaque. Elle s’est éteinte dans bras en quelques instants. »

« Nous sommes restés encore de longues heures avec elle, moments d’une infinie tendresse. Je l’ai lavée une dernière fois, je l’ai habillée avec son petit pyjama rose, nous l’avons longuement embrassée. Et nous sommes rentrés chez nous, sans elle, le cœur lourd mais en paix. »

»Elle est restée 3 jours au funérarium où je suis allée la voir tous les jours. J’ai continué à l’embrasser et à la prendre dans mes bras, j’étais tellement heureuse de pouvoir encore la voir. »

»Le jour de l’enterrement, j’ai tenu à la prendre dans mes bras pour un dernier câlin avant de la déposer moi-même dans son cercueil, avec les 2 doudous que je lui avais offerts, un petite rose que j’avais cueillie le matin dans notre jardin, une photo de nous quatre. Mes sœurs avaient brodé pour elle un ruban. »

14.12.06

Le nucléaire iranien et la politique française : justice, paix et politique.


Signalé par le Salon Beige http://lesalonbeige.blogs.com un article de Polemia sur le nucléaire iranien.

La question posée précisément par le dossier ne peut se résoudre qu'en remontant aux principes.

Je pense que l’arme atomique devrait être partout interdite, y compris en occident, partout dans le monde. Les stocks nucléaires militaires devraient être partout détruits, avec contrôles et sanctions par l’ONU.

En effet personne de sensé ne pourra nier que l’arme nucléaire est, en soi, une horreur. Permettant de détruire des zones entières de la planète par le feu, entraînant des souffrances indicibles pour les survivants, l’arme nucléaire devait être proscrite par tous.

La non-prolifération est un moindre mal, en attendant l’interdiction totale, définitive et universelle de cette arme.

Le site Polemia http://www.polemia.com/edito.php?id=1377 engage une réflexion sur la position de la France à l’égard de la question de la bombe atomique iranienne. Je ne peux me poser la question de savoir si oui ou non l’Iran prépare la bombe. Je ne suis pas à même de juger du dossier. Je n’en jugerai donc pas.

Je vais m'en tenir aux idées qui président à l'article de Polemia.

Dans son article Polémia a pour principe l’intérêt de la France (en quelque sorte, "la France, la France seule"). Il va chercher l'exemplaire de cette politique chez Richelieu.

Cet intérêt, selon Polémia, se situe au dessus du bien et du mal.

Les Anglo-saxons voudraient nous évincer d'Iran. Or il est de l’intérêt de la France (l’entreprise Total, les autres industries françaises etc.) de fermer les yeux sur la question du nucléaire militaire, afin de se concilier les autorités iraniennes, donc fermons les yeux. Nous fermerons d'autant plus les yeux que l'Iran, lointain, ne menace pas la France. Conduisons une politique nietzschéo-machiavélique pour la France, la France seule.

Il faudrait donc fermer les yeux sur cette question morale, qui concerne la paix et la justice. Pourquoi ? Parce que la politique étrangère serait une matière étrangère au droit et à la morale.

Cette façon de voir est très dangereuse pour la France elle-même. D'abord parce qu'on ne sait de quoi demain sera fait et qu'il n'est pas inscrit dans l'Histoire future que l'Iran ne pourra jamais être dangereux pour la France.

Mais encore plus, d'une deuxième part car la réputation d’un pays, est le premier de ses intérêts. Si la France acquiert une réputation de puissance cynique, elle aura, peut-être, emporté des marchés, mais elle aura perdu son prestige. De Gaulle disait « c’est beau, c’est grand, c’est généreux la France », ce n’est pas mesquin, sordide, avare et égoïste.

Surtout d'une troisième et dernière part, la science politique, la science diplomatique est une science morale et juridique. On ne peut séparer la science politique de la morale.

C’est la justice, la sécurité et la paix qui doivent inspirer la politique étrangère de la France, ces principes étant posés on peut bien faire entrer dans la décision politique des considérations plus basses, mais elles ne viendront qu’en deuxième plan, les buts premiers étant saufs : justice, sécurité et paix.

9.12.06

Les esséniens secte mystique de l'Antiquité tardive

Les Esséniens.

Ami lecteur, j’aime bien l’histoire, cette maîtresse de vie. Il y a quelques années on avait dit que Jésus était un essénien.

Parmi les sources concernant cette époque et la Palestine, figure Flavius Josèphe. Comme un site met en ligne les textes de cet écrivain antique, je suis allé le consulter sur les esséniens. Voici ce que j’ai trouvé. Josèphe a écrit une dizaine de pages sur cette secte fascinante.

Aux dire de Flavius Josèphe (La Guerre des Juifs) trois groupes religieux composaient le paysage religieux au 1er siècle étaient – le sadducéens – la pharisiens – le esséniens

Les esséniens ne sont pas mentionnés par les évangiles.

La plupart restaient célibataires. Certains cependant se mariaient, Josèphe les décrit ainsi :

13. Il existe encore une autre classe d'Esséniens, qui s'accordent avec les autres pour le régime, les coutumes et les lois, mais qui s'en séparent sur la question du mariage. Ils pensent que renoncer au mariage c'est vraiment retrancher la partie de la vie la plus importante, à savoir la propagation de l'espèce ; chose d'autant plus grave que le genre humain disparaîtrait en très peu de temps si tous adoptaient cette opinion. Ils prennent donc leurs femmes à l'essai, et après que trois époques successives ont montré leur aptitude à concevoir, ils les épousent définitivement. Dès qu'elles sont enceintes, ils n'ont pas commerce avec elles, montrant ainsi qu'ils se marient non pour le plaisir, mais pour procréer des enfants. Les femmes usent d'ablutions en s'enveloppant de linges comme les hommes d'une ceinture. »

http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Flajose/guerre2.htm

Cette secte très mystique et austère pratiquait une morale rigoureuse. Ils avaient horreur de la fraude et du mensonge. Si bien qu’ils s’interdisaient les serments, comme le fera plus tard Jésus. Ils considéraient que mêler Dieu à une affirmation, allait contre ce qui était dit par la personne. Si elle invoquait Dieu à un moment, c’est qu’autrement elle admettait pouvoir mentir. Le raisonnement est excessif, mais montre le scrupule.

Les Esséniens vivaient en communauté où rien n’était possédé en propre.

Le repas de la communauté n’était composé que d’un plat et d’un pain. Le Président du repas disait une prière avant et après chaque repas. Ils se consacraient au travail, à l’étude et à la prière assidûment.

Très enthousiaste Josèphe fait un parallèle entre les croyances des Esséniens et celle des Grecs :

« 11. En effet, c'est une croyance bien affermie chez eux que le corps est corruptible et la matière qui le compose inconsistante, mais que l'âme est immortelle et impérissable, qu'elle habitait l'éther le plus subtil, qu'attirée dans le corps comme dans une prison, elle s'unit à lui par une sorte de charme naturel, que cette âme une fois détachée des liens de la chair, débarrassée pour ainsi dire d'un long esclavage, prend son vol joyeux vers les hauteurs. D'accord avec les fils des Grecs, ils prétendent qu'aux âmes pures seules est réservé un séjour au delà de l'Océan, un lieu que n’importunent ni les pluies, ni les neiges, ni les chaleurs excessives, mais que le doux zéphyr, soufflant de l'Océan, vient toujours rafraîchir ; les âmes impures, au contraire, ils les relèguent dans un abîme ténébreux et agité par les tempêtes, foisonnant d'éternelles souffrances. C'est dans la même pensée, ce me semble, que les Grecs consacrent à leurs vaillants, à ceux qu'ils appellent héros et demi-dieux, les îles des bienheureux, aux âmes des méchants, l'Hadès, la région de l'impiété, ou, d'après leurs légendes, les Sisyphe, les Tantale, les Ixion et les Tityos sont au supplice : croyance où l'on retrouve d'abord l'idée de l'immortalité des âmes, ensuite la préoccupation d'exhorter à la vertu et de détourner du vice car les bons, pendant la vie, deviendront meilleurs par l'espérance des honneurs qu'ils obtiendront après leur mort, et les méchants mettront un frein à leurs passions dans la crainte que, même s'ils échappent de leur vivant au châtiment, ils ne subissent, après leur dissolution, un châtiment éternel. Tels sont les enseignements religieux des Esséniens, appât irrésistible pour ceux qui ont une fois goûté à leur sagesse. »

On a dit que Jésus était un essénien, ce n’est pas vraisemblable puisque ses parents (au sens large) ne semblent pas avoir vécu en communauté et qu’ils possédaient de l’argent. D’autre part, Jésus et les apôtres avaient de l’argent commun (géré par Judas qui « piquait dans la caisse ») et aussi de l’argent personnel.

En revanche les moines actuels sans être les descendants spirituels directs des Esséniens, ont un type de vie qui ressemble à celui de cette « secte » (sans la connotation péjorative que cela a pris).

8.12.06

De la Turquie à la fête des lumières et à l'Immaculée Conception

Vu sur le Salon Beige

http://lesalonbeige.blogs.com/

Un lien vers un article de « Valeurs Actuelles » sur le voyage du pape en Turquie.

http://www.valeursactuelles.com/magazine/monde/index.php?num=3654&position=0&nb=1

Cet article est remarquable.

Il fait le point sur ce qu’a dit et n’a pas dit le pape.

Le pape s’est fait aimer par les Turcs. Il a proclamé : « j’aime les Turcs »

Il a demandé la réciproque en matière de liberté religieuse que cette liberté soit possible aussi en Turquie. Il a demandé la liberté pour tous les croyants. Il aurait pu la demander pour les incroyants d’ailleurs, mais il a dû s’en abstenir en raison de l’hostilité des musulmans pour les incroyants.

Notre journaliste conclut « À Éphèse, haut lieu de l’apostolat de saint Paul, c’est ce lien que Benoît XVI a voulu célébrer en visitant la maison où vécut la Vierge Marie, en cette ville où un concile, en 431, a défini la maternité divine. »

Aujourd’hui c’est aussi une fête de la Vierge Marie : l’immaculée Conception. C’est la fête des lumières à Lyon qui fêtait chaque année cette fête par d’innombrables lumières.

7.12.06

Gratuit sur Internet : la charte de la Cour de Cassation

Charte de la Cour de Cassation

http://www.courdecassation.fr/IMG/File/charte_procedure_justiciables_1.pdf

Sous l’égide de Monsieur Guy Canivet Premier Président de la Cour de Cassation vient d’être publiée sur Internet la « Charte de la Procédure devant la Cour de Cassation »

Il s’agit d’un document de quatre-vingt sept pages qui guide dans le détail le justiciable devant la Cour.

La mesure la plus spectaculaire pour un internaute, c’est la promesse qu’à brève échéance, le justiciable, par un code secret pourra accéder à la procédure le concernant pendante devant la Cour.

Il pourra même obtenir une copie de la décision, une fois celle-ci rendue.

Le document dit que cela sera opérationnel à partir de juin 2006.

Il semble que le document ait péché par optimisme, puisque la consultation, sauf erreur de ma part, n’est toujours pas possible. Disons que cela est imminent.

Ce document est passionnant puisqu’il répond à bon nombre de questions sur la procédure dont :

- quand former un pourvoi ?

- comment former un pourvoi ?

- quelle est la portée de la décision rendue ?

Le chapitre IV est intégralement consacré aux avocats à la Cour de Cassation, leur fonctions. Vous aurez même la liste des avocats à la Cour de Cassation dans la brochure.

Je ne saurais trop conseiller aux internaute de se procurer ce document gratuit, très clair. Il pourra être utile à tout les éventuels justiciables, c’est-à-dire à tout le monde.

3.12.06

L'Europe et le christianisme selon Benoît XVI dans son discours de Ratisbonne

"Cet intime rapprochement mutuel ici évoqué, qui s'est réalisé entre la foi biblique et le questionnement philosophique grec, est un processus décisif non seulement du point de vue de l'histoire des religions mais aussi de l'histoire universelle, qui aujourd'hui encore nous oblige. Quand on considère cette rencontre, on ne s'étonne pas que le christianisme, tout en ayant ses origines et des développements importants en Orient, ait trouvé son empreinte décisive en Europe. À l'inverse, nous pouvons dire aussi : cette rencontre, à laquelle s'ajoute ensuite l'héritage de Rome, a créé l'Europe et reste le fondement de ce que, à juste titre, on appelle l’Europe. "

A dit Benoît XVI à Ratisbonne.

[quote]Avant de parvenir aux conclusions auxquelles tend ce raisonnement, il me faut encore évoquer brièvement la troisième vague de déshellénisation, qui a cours actuellement. Au regard de la rencontre avec la pluralité des cultures, on dit volontiers aujourd'hui que la synthèse avec l'hellénisme, qui s'est opérée dans l'Église antique, était une première inculturation du christianisme qu'il ne faudrait pas imposer aux autres cultures. Il faut leur reconnaître le droit de remonter en deçà de cette inculturation vers le simple message du Nouveau Testament, pour l'inculturer à nouveau dans leurs espaces respectifs. Cette thèse n'est pas simplement erronée mais encore grossière et inexacte. Car le Nouveau Testament est écrit en grec et porte en lui-même le contact avec l'esprit grec, qui avait mûri précédemment dans l'évolution de l'Ancien Testament. Certes, il existe des strates dans le processus d'évolution de l'Église antique qu'il n'est pas besoin de faire entrer dans toutes les cultures. Mais les décisions fondamentales, qui concernent précisément le lien de la foi avec la recherche de la raison humaine, font partie de la foi elle-même et constituent des développements qui sont conformes à sa nature.[/quote]

Le lien entre culture européenne est infrangible : en ce que notamment cette culture établit un lien entre la foi et la recherche de la raison humaine, et que les décisions ecclésiales qui rendent ce lien infrangible font partie de la foi.

Remarque incidente pourquoi pas "raison humaine" ? au lieu de la locution "recherche de la raison humaine" qui est effectivement employée par Benoît XVI ? Parce qu'il est impossible de définir autrement que "recherche" du rationnel, la tension vers ce "rationnel", le rationnel étant sujet à constants approfondissements ou rectifications. Fin de la remarque incidente.


L'esprit grec qui est devenu l'esprit européen, qui a donné la culture européenne est donc nécessairement lié au christianisme. C'est le corollaire selon moi de ce qu'il est impossible de briser le lien entre culture grecque et foi, si l'on veut garder la foi chrétienne.

Le développement de la foi implique nécessairement, par la nature même de la foi, l'adoption de la culture grecque, c'est-à-dire, la recherche de la vérité par la raison. En d'autres termes, il n'est pas possible d'avoir la foi et de renoncer à l'usage de la raison et cela dans les questionnements fondamentaux, dont le principal semble bien être "pourquoi en est-il ainsi ?"

[quote]Depuis longtemps, l'Occident est menacé par cette aversion pour les interrogations fondamentales de la raison et il ne pourrait qu'en subir un grand dommage. Le courage de s'ouvrir à l'ampleur de la raison et non de nier sa grandeur – tel est le programme qu'une théologie se sachant engagée envers la foi biblique doit assumer dans le débat présent. « Ne pas agir selon la raison, ne pas agir avec le Logos, est en contradiction avec la nature de Dieu » a dit Manuel II à son interlocuteur persan, en se fondant sur sa vision chrétienne de Dieu. Dans ce grand Logos, dans cette amplitude de la raison, nous invitons nos interlocuteurs au dialogue des cultures. La retrouver nous-mêmes toujours à nouveau est la grande tâche de l'Université.[/quote]

Et le dialogue des cultures qui est impossible si l'on s'en tient au positivisme, redevient à l'ordre du jour si l'occident ne renonce plus à traiter les grands questions au moyen de la raison, sans d'ailleurs négliger l'apport des sciences et de l'esprit moderne, lequel ne peut constituer qu'un socle pour les questionnements plus élevés. Car les cultures non-européennes attendent, de la part des Européens, des réponses rationnelles à leurs questionnements "métaphysiques" que le positivisme est incapable de donner, ou plus précisément, qu'il se refuse à donner.

Benoît XVI appelle ainsi la culture européenne et donc chrétienne à réinvestir par l'usage de la raison les questions fondamentales posées par la philosophie et la théologie.

Reste à se demander si selon Benoît XVI, l'intellectualisme thomiste est toujours la réponse ? A mon avis oui, puisqu'il permet de se poser la question au moyen de la raison, se poser la question des "pourquoi ?" et non plus seulement du "comment ?"

Cependant Benoît XVI ne tranche pas la question, il semble qu'il s'en tienne à ce précepte adressé à la culture européenne de revenir, de croire à la raison, de la croire capble de répondre à des questions fondamentales, celles qui répondent à "pourquoi ?"

Les citations sont issues du "discours de Ratisbonne" du 12 septembre 2006, traduction Zenit, consultable ici :

http://www.zenit.org/french/

1.12.06

La HALDE contre les droits de l'homme

La loi instituant la HALDE serait prétendument issue de la directive du 29 juin 2000 : libellé ainsi : Article 19 de la loi n° 2004-1486 du 30 décembre 2004 « En matière de protection sociale, de santé, d'avantages sociaux, d'éducation, d'accès aux biens et services, de fournitures de biens et services, d'affiliation et d'engagement dans une organisation syndicale ou professionnelle, y compris d'avantages procurés par elle, ainsi que d'accès à l'emploi, d'emploi et de travail indépendants ou non salariés, chacun a droit à un traitement égal, quelles que soient son origine nationale, son appartenance ou non-appartenance vraie ou supposée à une ethnie ou une race. » Ce qui est normal.

Or on constate que la HALDE introduit une inégalité de traitement puisqu’il ne s’agit plus de traitement égal, mais d’égalité des chances. Cette notion d’égalité des chances introduit une idée en réalité d’inégalité. Il ne peut y avoir une « égalité des chances » car tout dans la vie de chacun est nécessairement différent. L’âge, le sexe, la condition constituent des inégalités de chances. Les chances pour qu’un homme allaite un enfant est nulle : comment fera-t-on pour qu’il y ait égalité des chances entre l’homme et la femme ?

On doit traiter évidemment également les choses égales. Les hommes étant pas nature égaux, personne ne peut à bon droit refuser une prestation sous prétexte de différence sans rapport avec qui est recherché. Si l’on cherche une nourrice, il faudra bien que ce soit une femme. S’il s’agit de vendre du pain, il faut le vendre à tout homme qui en offre le prix.

Donc ce critère d’égalité des chances introduit une inégalité, une « discrimination positive » ; car l’égalité des chances n’est pas dans la nature, il faut donc traiter inégalement les gens pour leurs permettre d’avoir une « égalité des chances ».

La HALDE est ainsi un juridiction officiellement partisane.

Article 7 : « La haute autorité assiste la victime de discrimination dans la constitution de son dossier. Elle aide la victime à identifier les procédures adaptées à son cas. » Elle ne peut aider personne à se disculper de l’accusation ; mais elle doit aider celui qui se plaint, peut-être à tort.

Elle est fondamentalement contraire à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme en son article : Article 11.

  1. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées

La personne dénoncée n’est plus présumée innocente, mais présumée coupable puisqu’une autorité va prendre en main la cause d’un citoyen qui se sent victime, son adversaire est présumé coupable. Ils sont présumés victimes d’un présumé coupable.

Elle a un rôle antisocial en « jetant de l’huile sur le feu », cherchant à multiplier les contentieux.

Elle a ainsi le rôle officiel d’inquisition, de poursuite, de recherche totalement idéologique et non de justice. Elle est inégalitaire entre celui qui se plaint et celui contre lequel est instruit une plainte.

Prétendument administrative, elle a un rôle d’enquête et dénonce les crimes ou les délits au Procureur de la République. Elle peut proposer une médiation au cours de la quelle les propos tenus pourront donner lieu à poursuite pénale par dénonciation. Il y a confusion des pouvoirs administratifs et judiciaires et traitement inégal des citoyens.

Or la déclaration des droits de l’homme de 1789 dispose en son article 16 « Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de Constitution. »

Une amie me demandait en quoi la France se soviétisait : la preuve la HALDE. Comme en Union Soviétique l’Etat n’est plus neutre et égalitaire, mais vecteur d’une idéologie.

La HALDE est fondamentalement contraire aux droits de l’homme.